CORPUS CHRISTII, le duo maléfique Portugais nous présente son nouvel opus "Luciferian Frequencies". Tout d'abord, pour les non-initiés, il ne faut pas confondre cette entité sombre avec CORPUS CHRISTI (un seul i), formation US de métal chrétien, vous l'aurez compris.
Nocturnus Horrendus (vocaux et autres instruments) et Menthor (batterie, percussions), se sont enfermés en studio à Bruxelles en 2010 avec le producteur Phorgath (ENTHRONED) pour mettre au monde un cinquième album intitulé donc "Luciferian Frequencies" faisant suite à leur dernier EP 5 titres "Carving A Pyramid Of Thoughts" paru lui en 2008. Depuis douze ans donc le groupe Lusitanien, à force de concerts et d'enregistrements sous toutes ses formes (CDs, Ep, split-cds, tapes et vinyles), nous déverse un flot ininterrompue de misanthropie et de haine.

"Luciferian Frequencies" ne fait pas exception à cette règle établie en représentant un black-metal se situant quelque part entre GLORIOR BELLI, ANTAEUS et AOSOTH. Ce nouveau recueil de blasphèmes, noir et putride s'est matérialisé selon ses géniteurs en la présence de Satan avec l'abus d'alcool, le vide, la gueule de bois, les substances chimiques, le sperme et le sang.
Tout un programme avec une intro suivie de neuf titres possédés par la voix horrifique de Nocturnus Horrendus.
Niveau musique on a opté ici pour une production volontairement "crade" avec guitares déchirantes plutôt en "back ground", une rythmique d'enfer se complaisant dans des mid-tempos glauques et dans de envolées percutantes où les blasts font la loi.
Les 44 minutes d'enregistrement s'écoutent d'une seule traite entre litanies vomies et déluge "true-black". Rien ne différencie beaucoup en fait chaque composition et cet enregistrement pourra paraitre long à tous ceux qui apprécient certaines mélodies, mêmes devinées, dans le registre black qui nous intéresse ici. Car ici, c'est la guerre, le nihilisme permanent, la terre noire brulée, la fin d'un certain monde illuminé pour un néant cauchemardesque.

Album quand même dur à digérer pour le commun des mortels, le métalleux de base aussi.
Mais les habitués des œuvres occultes de CORPUS CHRISTII n'auront pas besoin de lire ma petite chronique pour se procurer ce nouveau témoignage sulfureux du black-métal Portugais qui ne nous présente aucune surprise, ni déviance, dans le monde du black extrême pur et dur, avé Sathanas.