CHRONIQUES D'ALBUMS




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SIMPLIXITY
The shed skin chapter [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 64.45 - Style : Metal progressif
Informations :
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Contact label :
Contact groupe : http://www.myspace.com/simplixitymusics
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 26 juin 2011 - Chroniqueur : Bodomania
 

À tous ceux qui n'auraient pas encore découvert SIMPLIXITY, je vous dirais: "c'est bien dommage, quand même". Heureusement, une petite session rattrapage est offerte grâce à la sortie de "The Shed Skin Chapter". Rejoignant une demo parue il y a 3 ans, ce premier album nous donne enfin l'occasion de découvrir leur univers, qui, vous l'aurez compris, nous plonge dans une sphère musicale à la fois simple et complexe... Une musique éclectique qui prend racine... dans le Metal. Oui, dans le Metal. C'est large? Effectivement. Difficile de mettre un (seul) nom sur la fusion délivrée par le groupe. Alors, pas d'étiquette qui tienne, mais de la diversité, une maîtrise et une intensité qui méritent bien qu'on s'y attarde... D'autant plus que cette auto-production se voit doté d'un visuel soigné par "Ravendusk Design", agrémenté par quelques croquis qui viennent orner l'intérieur de ce beau digipack. Un enregistrement sous la direction de Mobo (PLUG-IN) de même qu'un mixage et un mastering au "Conkrete Studio", qui aura vu passer des groupes qui montent, qui montent... MINUSHUMAN, ERYN NON DAE, OTARGOS, JENX, WARATTAH, HELL IN TOWN... Les présentations sont faites. Prêts à recevoir une bonne décharge électrique?

"How to begin? Just like that..."

On monte les décibels d'un cran, car un "How To Begin? Tear Off Your Eyelids!" direct, sauvage et très nerveux nous attend en ouverture. Le ton est donné. De nombreux changements, des riffs acérés aussi bien entêtants que dévastateurs et les interventions épileptiques de Jean prennent part au carnage. Une montée en puissance qui nous donnera également un premier aperçu des capacités vocales d'Amaury. Celui-ci passant, tout au long de l’album, d'un registre à un autre, avec autant d’aplomb. Un désordre ordonné, décadent et complexe ... Mais la notion de maîtrise est également présente dans leurs textes, qui, de manière récurrente traite d'une conscience libérée de tout contrôle. "Everything Depends On Everyone" s'avance et nous éclaire à nouveau sur leur vision du monde, une réflexion faite autour du lien/l'importance de chacun et la liberté de tous. Des lignes "power", des rythmiques thrashisantes, des lamentations désespérées et l'apparition d'un chant clair, sensible, se succèdent sous fond d'ambiance utopique. Un petit moment d'accalmie durant laquelle résonne un refrain accrocheur (telle une propagande), avant de repartir vers une progression brutale et mélodique. Mais il est déjà venu le temps d'accueillir un invité et d'ajouter quelques lignes à l'Histoire... Khris (officiant chez WARATTAH) donnera de sa voix sur "The Book Of Humanity". Un duo vocal détonnant, qui renforce les intonations heavy/thrash ravageuses délivrées par l’excellent duo formé par Damien et Nicolas. Frais et dynamique, l'aspect progressif est pourtant encore et toujours là. De quoi faire place à imprévisible. Et ce n'est pas la suite qui viendra me contredire...

On accueille à présent l'un des plus longs titres de l'album, le si bien nommé "Self Made Conscience". Atteignant les 10 minutes, nous aurons largement le temps de découvrir une autre énième facette de SIMPLIXITY et de réfléchir (par nous-mêmes) à la portée du libre-arbitre et des choix qui nous sont imposés. Musicalement, cette piste se veut plus calme en apparence, même si une atmosphère angoissante et une rage contenue l'accompagne. Expérimentale, de par ses ambiances et ses effets, nous avançons peu à peu, guidés par déclamations introduites en douceur, où des murmures et un aspect mélodique plus poussé se mêlent. Une fin intense avec un chant profond et une aura black/death, disparaît peu à peu dans les méandres intergalactiques... De beaux arrangements et des bruitages menaçants nous poussent hors de la navette avant d'apparaître sur le court interlude minimaliste nommé "Apolysis", qui s'éloigne à son tour. Un autre interlude pour la route? Ce qu'il restait de sonorités industrielles se voit rapidement balayer par les accords acoustiques d'"Ecdysis". Un peu de chaleur et de douceur dans ce monde de brutes. Le ciel est dégagé... c'est le moment parfait pour repartir en quête. Celle de la vérité, et du pouvoir qu'elle contient passera par un titre plein de force et d'espoir intitulé "This Step, My Life". Dans un ton plus core, des roulements, battements et grattages redoutables guident la marche, avant de nous faire entrevoir une progression instrumentale assez jazzy. De belles mélodies résonnent encerclées par la basse chaude de Max, avant d'être emportées dans un tourbillon rythmique. Un deuxième invité fait à présent son entrée. Fafane, membre d'ARCKAN, participera de son côté au déluge de déchirements qui investissent "Within". Entre accélérations démentes, riffs black/thrash et rythmiques sautillantes, on peut dire que ce passage de rouleau-compresseur est efficace. "Colossal" suit la lancée. Même s'il évoque un sujet touchant tel que le soutien, la complémentarité entre deux frères (lien partagé par deux membres du groupe), pas le temps de s'émouvoir. L'appel à la boucherie est transmis ici par une explosion de notes millimétrées et vénéneuses.

Cet album fourmille d'idées, pas étonnant alors de voir apparaître un second morceau dépassant les 10 minutes. "Tellus Rupture" comporte son lot de changements de tempo et d'ambiance. Partagé entre l'émotion et la technicité, un chant plaintif, des plans lourds et décalés forment un ensemble diversifié, très progressif. Les conséquences de notre passage, notre impact sur cette terre, seront amenés par quelques interventions au chant, dont un 'Cause if you die, we die / But if we die, you survive' scandé haut et fort. Evoluant au rythme de longues séquences instrumentales qui mettent en avant chaque instrument, cette fin destructrice sera seulement un préambule au défouloir intitulé "My Thematic". Une équation difficile à résoudre qui nous ramène aux derniers guests présents sur cet opus. La basse d’El Mobo et la guitare de Denis Cornardeau (WARATTAH, PLUG-IN) viendront apporter un vent de pure frénésie auditive. On se rapproche de l'épilogue... La prise de conscience et l'accomplissement de ses rêves constituent le thème du douzième chapitre. Les cassures mélodiques et rythmiques d'"Eternal Quintessence Of Universal Gathering" nous entraînent dans une atmosphère à la fois rassurante et déstabilisante. Une mélodie inquiétante apparaît à mi-chemin et nous repartons en terrain connu, une terre hostile et familière. Le temps s'écoule... Un dernier appel à la libération, où blast fulgurants et autres accords sombres et nostalgiques de "The Only Law" serviront de conclusion.

L'univers de SIMPLIXITY est multiple. Que ce soit par sa richesse musicale ou les différentes facettes qui apparaissent au travers de leurs textes. De l’émotion et une dynamique, aussi bien retranscrites en live qu'en studio. Il suffit d'ailleurs de voir le groupe sur scène au moins une fois, pour se rendre compte du potentiel de ces titres et de l’énergie (communicative et redoutable) de ses membres. Ce qui n'est pas évident d'approche, mérite en tout cas qu'on s'y plonge à maintes reprises, car un travail considérable a été fait en termes de composition et de jeu. Et malgré une durée d'album conséquente et beaucoup d'éléments à assimiler, le temps passe plutôt vite. Un groupe inspiré à suivre de près et comme je vous le disais, à découvrir en live, ou le sens (l'essence) de leur musique se révèle d'autant plus.

How to finish? Just like that.








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