Ah la finlande ! Les téléphones cellulaires, les saunas, les lacs et bien sûr le métal.
Dans le monde enchanté du black métal, la Finlande a apporté son lot de valeurs sûres : Citons Impaled Nazarene, Sargeist, Satanic Warmaster, Behexen, Ajattara... ou encore le culte Beherit, dont nous allons parler ici.

Tout d'abord, récapitulons un peu le parcours de Beherit, combo pour lequel je porte un immense respect.
En 1991, soit deux ans après la formation du groupe, sortait la compilation "The oath of black blood", soit 11 titres de black dévastateur, bordélique, occulte, mal maîtrisé, mais tellement bon ! Cette compilation, fut en fait vendue par un label peu charitable, comme le premier album du groupe.
Puis le chef d'oeuvre arriva : "Drawing down the Moon", premier vrai album, et opus majeur du black ritualiste/occulte pour beaucoup.

Après cette bombe lâchée, Beherit acquiert une bonne notoriété, et c'est à ce moment, que Nuclear Holocausto (frontman) décide de laisser tomber le black et sort deux albums de musique ambiante " H418ov21.C " et "Electric doom synthesis", qui n'ont pas laissé un souvenir impérissable chez les fans, mais que trouve pour ma part assez réussis.

En 2009 (le 9 avril) pour être précis, alors que plus personne n'y croyait, Beherit replonge dans le black le plus dur. Avec "Engram", c'est le retour a un son black, lourd, rituel et sale. Que du bonheur, pour un album considéré par la plupart comme un retour réussi.
Et voilà qu'en 2011, Hell's Headbangers records (déjà auteur de la réédition du tout aussi culte "Into the infernal regions of ancient cult" d'Inquisition) nous réédite un album CD intitulé "At the devil's studio 1990".
Retour donc à la période "The oath". sachez que cet album est en fait sensé être le premier véritable album, tiré des premières démos et d'un 7"EP, et par la suite sectionné et compilé sur "The oath". Un joyeux capharnaüm donc.

Exit la production "propre" et léchée de "Engram", exit l'ambiant. Retour aux sources. Un grosse basse lourde et tout en distorsion, des guitares on ne peut plus aiguës, une voix éraillée, étouffée, et presque plus death que black au final.
La batterie est elle aussi on ne peut plus étouffée.
Brutal, bestial, sans concession.
Court ? Oui, très, mais ce n'est vraiment pas grave...

Ici neuf titre du black le plus noir, le plus raw, le plus underground, et le plus occulte vous attend.
Pas de mélodies, juste une violence pure et sombre.
A vous de voir donc. Le système de notation est donc complexe. La production est parfaite, mais elle est loin d'être propre.
Fan incontestable du combo dans ses jeunes heures, jetez-vous dessus sans hésiter.
Nouveau dans Beherit ? Une bonne offrande pour découvrir le Beherit des débuts.
Fan de "Electric Doom Synthesis" détestant cordialement les albums de black pur ? Oubliez tout de suite cet opus.