CHRONIQUES D'ALBUMS |
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HAIKU FUNERAL If god is a drug [ 2010 ] |
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CD - Durée : 52.03 - Style : Metal avant-gardiste | |
Informations : | |
Interview : | |
Contact label : | |
Contact groupe : | |
ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 01 juillet 2011 - Chroniqueur : sarvgot | |
Vous aimez ce Metal où les guitares tranchantes côtoient les hautes sphères d’une voix masculine haut perchée ? Cette musique organique où la basse claque et suit le rythme d’une batterie endiablée qui cavalcade à 300 à l’heure ? Ou ces solos majestueusement rapides frôlent la vitesse de tricotage de ma grand-mère ? Et bien cher(e)s ami(e)s, cette chronique n’est pas faite pour vous. A moins que vous n’ailliez envie de découvrir d’autres profondeurs : les tréfonds de votre âme. Notre psy du jour ? Haiku Funeral ! La musique d’HAIKU FUNERAL (dont je vous laisse lire l’interview pour en découvrir plus sur le groupe) est aussi difficile à qualifier simplement, autant qu’elle peut-être difficile à appréhender. Mélange d’expérimental, d’industriel, de black et d’un peu de psyché, on optera simplement pour le terme d’AVANT-GARDE. Si vous connaissez SOLEFALD : c’est moins mélodique, moins black et plus industriel, dark. On pourrait également qualifier la musique d’hypnotique, et là, quelle monstrueuse claque (« Infected » en est le plus bel exemple). Avec « Fungoid Moon » on est happé par ces samples (des bulles qui éclatent, des bips) et cette somptueuse nappe synthétique, presque guitaristique. Le tryptique « If God is Drug » et ses voix lamentées. Un froid est désormais installé. Respirez, vous êtes face à votre moi intérieur. Pourtant, avec « Izkuplenie », la piste d’intro, l’on commençait par du black metal stylisé comme Mayhem a pu en faire (« Ordo ad Chaos » surtout). Pourtant, aucune guitare n’a été utilisé lors de cet enregistrement. Les voix black sont souvent passées au travers de nombreux effets, pour leur donner ce côté robotique, du meilleur effet sur cette musique. Et, surprise sur « The Holy Connection ». Dès ce deuxième morceau le duo nous assène un rythme lent, teinté de Hip Hop comme le confirmera la voix parlée/chantée qui rappellera RATM. Insolent de créativité. Le triplé de morceaux donnant son nom à l’album regroupe à lui seul presque tout l’album en terme de musique. Tout ce qui est Black (voix), Indus (voix, synthé) s’y trouve. Ces 3 pistes donnent un très bon aperçu de l’album même s’il n’y est en aucun cas résumé. Même si ce n’est guère évident au départ, l’album est incroyablement riche. Comment passer à côté de cette ambiance spirituelle (presque hindou) de 7 ? Ambiance qui devient arabisante (« Trees are Killing the Sky » ) ? Véritable bande sonore que ce morceau qui conviendrait parfaitement pour un film. Sur « Bright Red Deeds » le duo Français a fait appel à une douce voix qui contre-balance parfaitement le côté Industriel du reste. La voix d’Emmo (la douce jeune fille donc ) n’est pas passée au travers de beaucoup d’effets si ce n’est un effet d’écho. Tout cela pour vous dire qu’une seule écoute est inappropriée. L’album, grand par sa richesse et sa magnificence, s’apprend. Il se dompte, se dévoile petit à petit. Il est un être vivant qui à besoin qu’on le connaisse. Il est vous-même. Et c’est surement pour cela qu’il ne vous laissera plus jamais. Jamais. | |
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