CHRONIQUES D'ALBUMS




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SUN CAGED
The lotus effect [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD - Durée : 71.59 - Style : Metal progressif
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.myspace.com/lionmusiclabel
Contact groupe : http://www.suncaged.com/band.html http://www.myspace.com/suncaged
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 05 juillet 2011 - Chroniqueur : Blackened
 

Après l’explosion du metal progressif au début des années 1990, courant matérialisé à lui seul par les maîtres du genre Dream Theater, on peut aujourd’hui, une vingtaine d’années plus tard, dire que le tour de la question a plus ou moins été fait. Il est en effet difficile d’innover en matière de musique de nos jours, et particulièrement dans ce créneau.

SUN CAGED est on peut le dire un enfant de Dream Theater, comme il y en a eu tant d’autres. Les Hollandais ont débuté leur carrière au début des années 2000, avec un premier album en 2003. Malheureusement pour eux, quelques années après la période de gloire de leurs amours musicaux. Mais attention, leur troisième opus « The Lotus Effect » qui fait ici l’objet de cette chronique n’est pas pour autant un mauvais album. Ce disque présente des qualités indéniables, en termes de compositions, de technique ou encore de production. Cependant, le propos de Sun Caged est un peu trop longiligne sur la forme et la longueur (nous y viendront plus en avant) et également fortement calqué sur celui des camarades de la "Berklee College Of Music".
La même approche des titres y est faite. Un line-up des plus similaires (chant-guitare-basse-batterie-clavier) et une utilisation des instruments identiques. Batterie pleinement dans la mouvance progressive, à savoir déstructurée, usant de rythmes déphasés, guitare rythmique tantôt ronde, suivant une ligne mélodique, tantôt rythmée et calée sur les attaques syncopées de la grosse caisse, soli virtuoses, soit en lutte avec le clavier pour savoir qui peut jouer le plus de notes à la seconde, soit en total unisson avec ce dernier sur des mélodies, basse carrée et virevoltante, chant évidemment chanté et haut perché, vibrato et tout le tintouin (fort bien réalisé d’ailleurs), et clavier soutenant les ambiances et n’hésitant pas à montrer ce qu’on peut faire avec dix doigts.
On peut formuler un second « reproche » au groupe outre son inspiration non camouflée, à savoir la longueur de cet album. En effet, il y a de quoi se lasser après 1h12 de Sun Caged. Les titres sont globalement longs (de 5 à 10 minutes), et notamment le final "Ashtamangala The 8 Auspicious Symbols", énorme pièce découpée comme son nom l’indique en 8 chapitres, allant de 1 minute 40 à 10 minutes. A lui seul, ce titre complètement déstructuré et éclectique dure 26 minutes (autre idée empruntée à vous savez qui ?), et aurait je pense gagné en efficacité s’il n’était pas aussi incohérent dans son approche et brutal au niveau des transitions. Tantôt chanté, tantôt instrumental, le titre nous ballade d’une ambiance à l’autre (fusion, jazz, metal moderne…) mais sans réelle douceur dans les changements d’idées. Un titre qu’on ne retient malheureusement pas au final, et qu’on a plutôt tendance à vouloir « zapper ». Dommage quand on s’aperçoit que ce morceau en question compte pour les deux tiers de la durée de l’album.
Cependant, d’autres compositions réussissent plutôt bien à captiver l’auditeur. C’est surtout le cas en début de propos, avec le long mais néanmoins efficace "Seamripper And The Blanket Statement" et ses riffs de guitare dérangeants, graves (guitare sept cordes), son chant envoûtant, ses rythmiques percutantes, et ses soli virtuoses. On reste dans la même trempe avec le second titre "Tip-Toe The Fault Line", l’aspect fusion/funky mêlée au metal en plus, avant d’entrer dans un jardin dédié à l’heroic fantaisy au niveau de l’ambiance ("Ashes To Ear", un titre qui aurait pu être composé par Anthriel) ou encore le percutant "Shades Of Hades". A noter que globalement, les harmonies soutenant de nombreux refrains sont assez couramment usitées dans le metal, et permettent donc de s’évader quelques instants de l’aspect progressif et d’ancrer des mélodies aisément identifiables en tête.

Mais globalement, on ressent une certaine linéarité dans les titres. L’aspect rythmique progressif étant sans doute trop mis à profusion, on se lasse de ces structures identiques, en regrettant le manque d’audace des musiciens à certains moments pour faire partir la composition ailleurs. Les lignes de chant mielleuses finissent aussi par lasser au fil des écoutes. Dommage.

Un album qui n’est pas mauvais mais qui, trop long et trop plat, peine à emporter l’auditeur. Sun Caged propose un disque de metal progressif sans grande personnalité, librement inspiré de Dream Theater, qui manque de piquant. Un effort toutefois ponctué de bons moments, qui malheureusement ne sortent pas suffisamment d’un bourbier linéaire et lassant.
Mais nul ne doute que le talent des musiciens pourra être mis à contribution pour orienter différemment les morceaux sur le prochain opus !








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