CHRONIQUES D'ALBUMS




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FAIR TO MIDLAND
Arrows & anchors [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 54.42 - Style : Rock/metal progressif
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.season-of-mist.com/
Contact groupe : http://www.ftmband.com/ http://www.myspace.com/fairtomidland
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 20 juillet 2011 - Chroniqueur : Margoth
 

C'est que les petits gars de Fair To Midland ne sont pas du genre pressés lorsqu'il s'agit enfanter. L’Hexagone a pu découvrir ce petit groupe américain, plus que prometteur, en première partie de Serj Tankian (System Of A Down), l'Américano-Arménien ayant décidé de faire de ces petits gars ses petits protégés en les conviant non seulement sur une tournée mais également dans les rangs de son label, Serjical Strike. Et bon sang, le fait de voir Fair To Midland en live dans cette salle parisienne, ce fut la révélation pour beaucoup ! Tellement d'ailleurs que Season Of Mist a décidé de se pencher sur son cas et l'intégrer dans son catalogue, permettant enfin de voir les galettes du combo sortir dans nos frontières, Columbia, leur précédent distributeur, devant juger que nos malheureuses oreilles françaises ne supporteraient pas une telle qualité. Et c'est d'ailleurs tout aussi acclamée par la critique que débarque leur troisième album, «Fables From A Mayfly: What I Tell You Three Times Is True», dans nos contrées (pour les deux précédents, tournez-vous vers l'import, cela ira certainement plus vite que d'attendre une hypothétique sortie française ou réédition)... Enfin, pas clamée unanimement non plus puisque ceux connaissant déjà les travaux précédents auront senti une légère vague de «foutage de trogne» car l'opus contient une majorité de vieux titres issus de leur premier disque auto-produit (pour ceux ayant déjà ce disque, on peut comprendre la déception). Sans compter que le groupe s'attache à livrer une musique au style particulier qui ne manquera pas de faire jaser les plus traditionalistes et sectaires. En attendant, le troisième s'avérait une très bonne carte de visite pour quiconque ne les connaissant pas. Mais cela ne voulait pas dire qu'il fallait que Fair To Midland se repose sur ses lauriers et ce quatrième disque était attendu au tournant. Que voulez-vous, il faut bien qu'ils prouvent leur potentiel une bonne fois pour toute...

Et niveau potentiel, autant dire que ce «Arrows & Anchors» ne démérite pas de son prédécesseur quant bien même il soit différent. Différent car bien moins homogène, une sorte d'entité multi-facettes qui en déconcertera plus d'un. Exit la fournée de hits en puissance qu'on pouvait entendre auparavant, même si ces titres tubesques (l’irrésistible «Musical Chairs», le heavy «Whiskey And Ritalin» ou l'entêtant et poppy «Uh-Oh» pour ne citer qu'eux) font toujours partie du paysage, ceux-ci se verront entrecoupés de moments bien plus osés car totalement «côté de la plaque» diront certains. Comment ne pas rester abasourdis à l'écoute de «Rikki Takki Tavi» qui montre un Fair To Midland ayant bouffé du System Of A Down ? Comment ne pas se retrouver dépaysés devant un «Amarillo Sleeps On My Pillow», véritable invitation au voyage au cœur d'un rock mêlé à des instruments et ambiance des plus exotiques ? Ou même à se retrouver interloqués d'entendre à certains moments des ébauches de modernité froides et synthétiques à travers cette débauche organique («A Loophole In Limbo», «Coppertank Island») ? Sans compter les questions qu'on pourrait se poser sur l'ultime brûlot de la galette, très prog' alternatif dans l'esprit, réussissant le tour de force de dépasser la barre des dix minutes (alors que les autres titres restent dans des durées assez formatées)...

Néanmoins, passé la surprise d'autant de variété, les plus ouverts d'esprit y trouveront certainement leur compte. Bien que pouvant paraître assez incohérent dans son ensemble, ce dernier se révèle très accrocheur et on finit par se rendre compte que c'est certainement cela qui en fait une véritable force. Fair To Midland nous montre ici l'étendue de ses talents et il y aurait presque de quoi crier au génie de trouver un élément récurrent, pouvant peut-être abstrait pour certains, qui fait que l'album ne paraît pas si décousu que cela après moult écoutes. En effet, quelque soit le titre, la même impression nous taraude, avoir une composition tout droit sortie d'un petit écrin, une petite perle de luxe très précieuse qu'un seul petit bouleversement pourrait briser. La faute à tous ces petits arrangements classieux et tenant du perfectionnisme mais donnant une identité très forte malgré des arrières-goûts de The Mars Volta ou Dredg pouvant venir se faire sentir. Sans compter un son réellement ahurissant signé Joe Barresi (Queens Of The Stone Age, The Melvins, Tool...). Étant donné son CV, on ne peut douter de son professionnalisme mais voir une personne extérieure aussi bien capturer l'essence d'un groupe fait assurément plaisir à voir.

Et l'on termine cette galette par une petite outro aux sonorités d'orgue faisant suite à la première piste d'introduction. Une bonne façon de boucler la boucle. Également une bonne manière de retrouver ses marques en appuyant sur la touche "replay". Car oui, c'est avec émotion qu'on se dit qu'on vient d'écouter un superbe album, tellement qu'on ne prendrait presque aucun risque à dire qu'on viendrait de s'engloutir l'un des meilleurs albums de cette année 2011. Et comme tout album méritant bonne place dans un classement annuel, nul doute qu'il donnera autant d'étoiles dans les yeux que de crachats rageurs.








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