CHRONIQUES D'ALBUMS




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CHOLERA
Prophecies of annihilation [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine - Durée : 65.53 - Style : Death progressif
Informations :
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Contact label :
Contact groupe : http://www.myspace.com/choleramusic
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 23 juillet 2011 - Chroniqueur : Valentheris
 

Bien que sa superficie ne soit pas aussi grande que celle de l’Amérique l'entourant, le Canada peut se targuer d'avoir une scène fort bien fournie au niveau du metal, quels que soient ses sous-genres. En plein cœur de sa capitale, en la supposée année 2007 (pas de date de formation précise) un duo voit le jour bien décidé à apporter sa pierre à l'édifice de l'art de la mort à travers l'une de ses formes les plus extrêmes: le Death Metal. Mais Matthew Buller et Raph Weinroth-Browne n'ont rien de ces groupes prônant le retour aux sources vers les (tant aimées) années 1980-1990, les deux compères officiant plutôt dans un registre technique et progressif et surtout "engagé" selon leurs dires. Forts d'un premier EP parut en 2009 distribué sous le nom apparemment définitif de CHOLERA, posant ainsi les bases de leur style, les revoici en 2011 avec un premier Full-Lenght autoproduit, intitulé sobrement "Prophecies of Annihilation".

Au travers de cette première production professionnelle, cinq pistes oscillant entre neuf et dix-huit minutes nous sont offertes. Aucun doute sur la marchandise, c'est bien du progressif dans sa forme la plus traditionnelle et complexe, qui parvient à nos oreilles. Et pourtant, une fois "Road Into The Fire" traversée, la complexité de la musique de CHOLERA apparaît à l'auditeur surtout à travers la technicité du jeu des deux musiciens plutôt que par la forme des morceaux en eux-mêmes. Élément qui rassurera certainement plus d'un non-initié au genre. En effet, les deux canadiens bien que peu âgés, disposent déjà d'un certain bagage technique appréciable, ceux-ci ayant à peine dépassé la majorité. Le riffing se dévoile petit à petit, rapide et vindicatif, ponctué de mélodies et de breaks délivrant une atmosphère assez "chaude" dans laquelle l'auditeur retrouvera les flammes de l'artwork d'Alwin Devillier. Pas de perte de contrôle, la progression est efficace et limpide et la redondance ne se fait pas sentir. La qualité la plus savoureuse du combo guitare/basse réside dans sa capacité à s'envoler dans quelques délires un court moment, puis de toujours rappeler notre imagination à l'ordre au moment opportun, en repartant sur des bases plus saines typiquement Death Metal. Les pensées de l'auditeur suivant alors avec un certain plaisir les frasques bien personnelles du groupe. Un élément de surprise étant toujours à la clé et la section rythmique se révélant à chaque fois assez jouissive ("Prophecies of Annihilation"), bien que le rendu final ne parlera pas à tout le monde.

La raison pour laquelle CHOLERA est un groupe qui ne parlera pas à tout le monde vient en majeure partie des moments perturbateurs en début, milieu ou fin de chaque morceau (je fais exception des paroles traitant du capitalisme, d'idées religieuses, de futur apocalyptique etc...). En dehors du chant growlé, que certains trouveront un peu en manque de profondeur, un chant clair fait son apparition de temps à autre, apportant en parallèle d’un riffing plus aérien, un aspect lyrique pas toujours appréciable même si cela est plutôt bien amené ("Enslaved Humanity"). Bien que pour d'autres cela fera incontestablement parti des points forts. Au même titre, certaines touches plus expérimentales comme des sonorités indus ne feront pas l'unanimité. En dépit de cela, l'album demeure assez varié et bien agencé pour garder l'auditeur en haleine jusqu'à son dénouement. Comme l'ambiance de "Reminiscence" rompant avec le reste de l'album, de même que la progression exacerbée de "The Lost Traveller" qui offre un réel voyage.

CHOLERA signe donc là un bon premier album qui devrait (ou aurait dû...) faire parler de lui de manière plus conséquente compte tenu de la qualité intrinsèque de cet effort.
Il ne dépend que de chacun de peser le pour et le contre, suivant ses goûts et son éclectisme… Le groupe s'en sort avec les honneurs si l'on considère qu'à la base il ne disposait pas de moyen adéquat pour un rendu de cette envergure. Et ci certains possesseurs de l'EP hésitent car les deux titres de ce dernier sont repris ici, qu'ils se rassurent, avec les trois nouvelles pièces ce n'est pas moins de quarante minutes inédites qui s'offrent à eux.








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