CHRONIQUES D'ALBUMS




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MEDO
Matéria negra [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 50.05 - Style : Black metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.warproductions.kom.pt/
Contact groupe : http://www.myspace.com/medofantasmasis
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 06 août 2011 - Chroniqueur : Dyonisos
 

MEDO, duo fort mystérieux originaire du Portugal, nous livre ici son second album, « Matéria Negra ». Simplement par la pochette, on remarque que cet album sera... différent de ce que nous avons l’habitude d’écouter. Nous sommes en face d’un groupe « Black ritualiste/atmosphérique » nous proposant de nombreuses expérimentations en tout genre. Ritualiste, par le chant parlé, ressemblant à une incantation diabolique. Atmosphérique, par le peu d’instrumentation utilisé par le groupe ainsi que l’ambiance malsaine que les titres dégagent.

L’album s’ouvre sur un exorcisme, « Por Trás Da Porta De Ferro », ni plus ni moins. Un titre introductif de plus de sept minutes, soit le deuxième plus long de l’album. On y entend quelques accords dissonants exécutés par une guitare au timbre bien grésillant, quelques sons d’ambiance au clavier et surtout, des chanteurs hors pair. L’un récitant l’exorcisme (en latin), l’autre se tordant de douleur en émettant des cris, en crachant et parfois même en riant d’un rire maléfique. C’est un titre pour le moins... initiateur. Si vous arrivez à passer ses sept minutes de pure démence, alors vous avez passé l’initiation, car il est, et de loin, le titre le plus tourmenté de l’album.

Sinon, on y retrouve bon nombre d’autres titres purement ambiants, par exemple, « Médium ». Ce titre se trouve être beaucoup plus "écoutable" par l’ajout d’une guitare sèche et d’un violon. Cependant, malgré l’ajout de ces instruments acoustiques, ce titre dégage tout de même une ambiance particulièrement lugubre, sans aucun doute due au chanteur et à sa voix caverneuse au timbre si diabolique. On remarque aussi qu’il est facile de sombrer encore une fois dans les pires recoins des cerveaux tourmentés du duo par le second titre « O Portador Das Tormentas ». Un titre exécuté presque a capella, où seuls quelques bruits ambiants font leur apparition. Ce qu’on retient de ce titre, ce sont les cris déchirés et tourmentés des chanteurs pendant une minute trente secondes. Et croyez-moi, c’est nettement suffisant.

De plus, cet album se montre varié par le fait qu’il n’exploite pas seulement la voie du « Black Ambiant ». On y retrouve également quelques compositions plus « classiques ». Soit avec une batterie, une guitare, etc. « Almas Penadas » en est un bon exemple. Passant d’un rythme lent à modéré et allant même parfois jusqu’au tempo blast, elle nous montre une nouvelle facette de ce duo. Cependant, même si la musique exécutée à la guitare et à la batterie ne sort pas de l’ordinaire, l’ajout d’un chant clair rajoute énormément à la musique. Car ce chant, presque incantateur, solidifie le genre de la musique ritualiste. De plus, il est présent dans plusieurs autres titres, par exemple « Mistério Da Nau Da Morte », « Trabalho De Magia Negra (Segundo S. Cipriano) », pour en nommer seulement deux. Et dans ce genre de titres, la mélodie occupe une place signifiante au sein de la musique. Il suffit d’écouter l’excellent solo de guitare dans « Licantropo - A Maldição » pour s’en rendre compte.

Cependant, ce qui fait de MEDO un groupe qui excelle dans le genre qu’il pratique, n’est nul autre que le timbre de voix des membres de ce duo. C’est le chant qui assure cette ambiance déroutante au sein des titres. C’est également le chant qui permet à la musique d’avoir cette touche tellement macabre de sorcellerie. De plus, ils arrivent à s'adapter à tous les genres que nous propose cet album.

Bref, on remarque lors de l’écoute de cet album que MEDO a fait fort, très fort même. Le côté « ambiant » des titres est fortement maîtrisé, chaque titre est doté d’un thème propre à lui tel que la démence dans « O Portador Das Tormentas », ou encore la sorcellerie dans « Médium ». De plus, contrairement à la normale, ces titres ambiants sont d’une durée plutôt courte si l’on décide de comparer le travail de MEDO à celui de SYNDROME. Ainsi, l’effet d’hypnotisme s’évapore pour laisser place à la folie. Leur côté ritualiste reste néanmoins leur plus grande force. C’est également ce point qui domine l’album. Le seul point à travailler resterait la musique dans les titres plus « conventionnels ». Elle est trop peu originale pour un duo qui nous propose de telles pièces ambiantes. Mais, il faut leur concéder qu’ils arrivent à garder cet aspect mélodique dans quelques-uns de leurs titres (pas dans tous les titres quand même). Ce qui manque à un trop grand nombre de groupes « Black » car cette mélodie n’enlève en rien la violence du groupe lors des passages plus « Black », justement. Au contraire, elle nous permet de mieux la déguster.

Pour conclure, « Matéria Negra » n’est qu’un album de pure démence torturée. On se retrouve bousculé au travers d’une série de rituels malsains (exorcisme, incantation, etc.). Ainsi, l’auditeur se retrouve à prendre place en tant que spectateur des rituels occultes que nous offre MEDO. De plus, bien que nous ayons ici un album expérimental, le tout est très bien arrangé, très cohérent. On ne s’ennuie pas une seconde pendant l’écoute, ce qui est sans doute dû aux variations que le duo nous offre. Un album pour ceux qui veulent tenter de nouvelles sensations et ceci est un doux euphémisme. Pour ceux qui oseraient... Tentez l’expérience, jetez un coup d’oreille au premier titre, vous saurez à quoi vous en tenir.








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