CHRONIQUES D'ALBUMS




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WARBRINGER
Worlds Torn Asunder [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 41.29 - Style : Thrash Metal
Informations :
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Contact label : http://www.myspace.com/centurymedia
Contact groupe : http://www.myspace.com/warbringer
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 04 septembre 2011 - Chroniqueur : Blackened
 

LA CLAQUE !!! Ce sont les deux mots qui me viennent en achevant les quarante minutes de « Worlds Torn Asunder », troisième bébé des californiens de WARBRINGER. Après deux opus dévastateurs sortis coup sur coup en 2008 et 2009 (respectivement « War Without End » et « Waking into Nightmares », qui ne peuvent mieux porter leurs noms), plongeant littéralement leur inspiration dans la sueur des premiers METALLICA, SLAYER, EXODUS ou ANTHRAX, les jeunes loups arrivent à point, surfant sur la vague « Revival Thrash ». WARBRINGER a su s’imposer dans ce créneau, nostalgie inutile d’une glorieuse époque pour certains, oxygénant et prometteur pour d’autres (dont je fais partie), au milieu des EVILE, SUICIDAL ANGELS ou autres MUNICIPAL WASTE, à la force des bras et des nuques, enchaînant d’interminables tournées à travers le monde depuis trois ans (une belle petite moyenne de 300 shows par an !!!). Ce n’est non plus pas pour rien que le vieux briscard du « thrash », Gary Holt, véritable légende vivante du style, œuvrant au sein des vétérans d’EXODUS et remplaçant de Jeff Hannemann au sein de SLAYER durant sa convalescence, a produit le second album de WARBRINGER, flairant à juste titre le potentiel de ces assoiffés de thrash !*

Dès les premiers morceaux de ce nouvel opus, on sent que le groupe a pris de la maturité. Des morceaux parfaitement construits, allant à l’essentiel, sans perdre la fougue et la violence qui font tout de même la marque de fabrique du combo. Le chant criard et dévastateur de John Kevill saute à la gorge sur l’énormissime "Living Weapon", brûlot plus thrash que nature, les riffs purement dans cette veine de la paire Laux/Caroll ne peuvent mieux entamer ce début d’album. Carlos Cruz, nouveau venu derrière les fûts (poste assez fluctuant chez les Californiens), a la lourde tâche de succéder à l’excellent Nic Ritter, batteur incroyable de vitesse et de feeling ayant fortement contribué à développer la « patte » Warbringer. Trouver un batteur de la trempe de Ritter n’a sans doute pas été évident, mais pour le coup, Cruz s’en sort avec les honneurs. Il apporte à l’instar de son illustre prédécesseur une énorme finesse au rouleau compresseur grâce à des accents et petits effets de cymbales des plus ressentis, entre deux plans furieux de double pédale et beats thrash cinglants. "Shattered Like Glass" enfonce le clou, toujours dans cet esprit old school avec son final pesant et violent. "Wake Up…Destroy" fait immanquablement penser à EXODUS avec ses successions de riffs, breaks rythmiques, solo mélodique et technique, et refrain puissant. "Future Ages Gone" se démarque de la furie des trois premiers titres, avec son introduction mélodique et sombre qui débouche sur un riff des plus simples mais tellement efficace. La face mélodique de WARBRINGER, jusqu’à présent laissée au placard pour démarrer cet album sur des chapeaux de roues, fait surface au bon moment. Car oui, le groupe n’est pas qu’un comité de brutes assoiffées de barbarie, et les plans de guitares harmonisées et soli ressentis de ce titre ne peuvent qu’infirmer cette idée. "Savagery" laisse également la part belle aux lignes chantantes, notamment celles de la basse qui est à l’honneur en début de titre, avant de faire parler la poudre durant cinq minutes de breaks déroutants et percutants, jonchés des cris mémorables d’un John Kevill en pleine possession de ses moyens.
Quelques surprises au compteur comme l’introduction acoustique de "Echoes From The Void" ou la planante instrumentale "Behind The Veils Of Night", où des lignes de piano accompagnent les guitares folk dans une ambiance plus proche de l’univers d’OPETH que de celui de WARBRINGER jusqu’à présent. Très réussi ! D’un autre côté, on a également droit aux traditionnels plans très (trop ?) "thrash" qui reviennent assez régulièrement dans la discographie du combo, constitués de riffs lancés à plein tube accentués par endroits par la batterie, qui ouvre sur un blast à la double pédale agrémenté d’un cri dévastateur ("Enemies Of The State", "Demonic Ecstasy" ou "Living Weapon"). Mais qui pourra leur en vouloir, c’est du "thrash", bordel !

Bref, un joyeux "foutoir à riffs" (mais pas désorganisé, bien au contraire), agrémenté là où il faut par des plans plus mélodiques et toujours plein d’énergie et de brutalité. Cet opus sonne moins « spontané » que ses prédécesseurs, mais montre aussi que le groupe arrive à maturité. Cela se remarque également au niveau visuel, l’artwork de « Worlds torn Asunder » étant clairement plus professionnel et mieux réussi que tout ce que le groupe a pu proposer jusqu'alors. Les plans à la limite du "death metal", souvent présents sur « Waking Into Nightmare », ont quasiment disparus au profit de nouvelles expérimentations pour le combo. Mais que les fans ou curieux se rassurent, WARBRINGER reste et restera sans doute pour longtemps un pur groupe de "thrash" ! Au niveau du son, on n’aurait pu rêver mieux pour une formation de la vague « revival ». Le son assez crade et organique des précédents opus n’est plus. Ici, on a affaire à une production à la fois naturelle et surpuissante, à l’image d’une batterie dont on ressent chaque vibration acoustique (notamment au niveau des toms). Le jeu de Cruz ne peut qu’en être mieux ressenti par l’auditeur, et le choix du groupe d’opter pour ce type de production, pied de nez aux énormes sons thrash actuels à l’américaine, tend largement à son avantage. Les guitares sont terribles de précision et le chant parfaitement équilibré (contrairement au précédent album où ce dernier apparaissait surmixé par rapport aux six-cordes).

Mention très bien pour ce troisième opus ! On imagine déjà les brûlots de ce disque déchirer les fosses endiablées lors des prestations live des Californiens, toujours absolument dévastatrices. Le "thrash" n’est pas mort, et a encore de beaux jours devant lui !








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