« This is not just another death metal album...Go and get your copy, you won't regret it ! » --- frères Camargo.

Après un « Southern Cross » en demi-teinte, montrant les failles de KRISIUN, les brésiliens, après plus de vingt ans d'existence, reviennent en cette fin d'année avec un nouvel opus sobrement appelé « The Great Execution ». Renouant avec les tons rouge du « Works of Carnage » pour la pochette, le combo s'octroie de nouveau les soins du producteur Andy Classen au "Stage One Studio", ainsi qu'une collaboration avec Joao Gordo (RATOS DE PORAO) et le guitariste Marcello Carminha, renforçant de nouveau son efficacité. Le trio familial, depuis ses débuts, n'a cessé de montrer qu'il faisait partie des groupes de "Death" les plus influents, la faute (peut-on vraiment le dire?) à une brutalité sans équivoque, à une certaine vitesse, ainsi qu'à une précision chirurgicale imparable.

Toujours signé chez "Century Media", l'album de KRISIUN « The Great Execution » repart sur la lancée d' « AssassiNation » et de « Southern Cross », tout en nous proposant quelques nouveautés qui en étonneront plus d'un. Tout d'abord, la longueur des titres, allant de 5min à 8min30, en témoigne le morceau « The Will to Potency » lancé en avant première il y a quelques semaines, long de six minutes vingt et montrant une sorte de nouvelle facette, KRISIUN semblant se lancer dans des parties plus alambiquées voire progressives. Nous aurons aussi droit à l'apparition de parties acoustiques, voire flamenco sur des parties bien metal, ceci effectué par le guitariste Marcello Carminha, nous gratifiant d'influences IMPUREZA très marquées, à la manière d'un « Sword of the Orion » entre autres...

Hormis cela, KRISIUN continue de nous proposer sa face moins violente, leur "death metal" semblant s'être assagi depuis quelques albums. Les blast beats sont beaucoup moins présents, même si comme sur un « The Will to Potency » ou un « The Extremist », les accélérations sont du plus bel effet. Malgré des riffs acérés et bien placés, la rage des brésiliens semble s'être atténuée, au profit d'une certaine technique et de passages plus posés, où les mid tempos sont rois. « Shadows of Bretrayal » peine à décoller, la faute à une lenteur et à une redondance incroyable, avant toutefois de retrouver une certaine furie, paradée de soli à la limite de l'arabisant.

On regrettera sans aucun doute que la majeure partie des morceaux débutent de la même façon, avec ce riff accordé de la même façon, de sorte qu'une certaine linéarité se fait vite ressentir, tant sur la longueur des morceaux que sur l'originalité des riffs, qui bien que tranchants et carrés, peinent à convaincre sur le long terme.
Toutefois, l'ensemble reste tout à fait cru, non compressé et assez organique, pour un résultat plus vrai que nature, surtout rêche, pour une heure de musique...