CHRONIQUES D'ALBUMS




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SUBMERGED IN DIRT
In The Grip Of The Machine [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 56.31 - Style : Death/Thrash
Informations :
Interview :
Contact label :
Contact groupe : http://www.myspace.com/submergedindirtband
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 09 octobre 2011 - Chroniqueur : Mearog
 

Ne prenez pas peur d'entrée de jeu: SUBMERGED IN DIRT, comme son nom ne l'indique pas, n'est pas un obscur groupe de "gore grind" foireux et inaudible. Lorgnant plutôt du côté de la scène "Thrash", les Américains apportent des éléments "Death" à leur musique, notamment à travers le growl de Lee, le chanteur.
Les premières réalisations du groupe voient le jour en 2005 sous forme d'auto-production dans un total anonymat (qui a déjà entendu parler de SID?), et il faudra attendre pas moins de cinq ans entre "Godstorm" et "In The Grip Of The Machine", le tout jeune label "Turkey Vulture Records" prenant le groupe sous sa tutelle afin d'enregistrer et distribuer l'album à la fois en téléchargement et support physique.

Pour la petite histoire, le titre de l'album est du à un accident survenu au batteur-guitariste-programmateur du groupe, Royce, alors qu'il travaillait sur une machine hydraulique, se faisant écrabouiller l'un des doigts de sa main droite.

L'album taille dans le lard comme il faut en débutant avec un "Snakecharmer" dosé et réussi. SID applique tout le long de l'opus une recette tout ce qu'il y a de plus basique en jouant du "thrash" basique avec un soupcon de "death" basique et parsemé des riffs....basiques. Et dans le genre je-ne-tortille-pas-dans-tous-les sens-quand-la-route-est-droite, SID est champion dans sa catégorie, et la recette fonctionne pas mal au début: un bonne salve de blast sur "Prophecy Of The Stars" doublé d'un morceau bien rentre-dedans et des riffs accrocheurs, "The Great Void" montre diverses changements de sections en passant d'un "Death" virulent à une rythmique plus "Thrash"... La première moitié de l'album est ainsi expéditive et soutenue, mais l'intensité que les Américains veulent essayer de faire passer tourne rapidement au vinaigre après avoir creusé un peu plus les écoutes.

Car, malgré toute la bonne volonté du groupe de sortir un album puissant et efficace d'un "Death/Thrash" sans concessions, le sentiment de rester sur sa faim reste plus que tout, la faute à un cruel manque de puissance du à la production sous-mixée qui bûche un peu dans le vide. Quand votre coloc vous demande ce que vous écoutez à côté de vous et qu'il n'arrive même pas à reconnaître le son d'une guitare électrique, il y a de quoi se poser des questions. On sent que les membres se contiennent, ont envie de gueuler un bon coup le poing sur la table toutes leurs revendications qu'ils soutiennent à grand coups de phrases parlées, mais se renferment dans une timidité bien trop présente pour espérer être convaincant.
Le gros point noir de "In The Grip Of The Machine" reste incontestablement le chant de Lee qui s'avère être d'une redoutable banalité au sein, finalement, d'une musique tout aussi mollassonne et commune (on se croirait même dans du "Hardcore" insipide sur le titre éponyme, c'est dire!).

L'album souffre trop de petites imperfections qui, au final, entachent une musique qui se voulait au début percutante et revendicative. Pourquoi, par exemple, nous pondre des morceaux de plus de six minutes en étirant des riffs peu fournis, qui auraient été bien meilleurs à travers un titre direct et court pour démultiplier leur impact? N'est-ce pas un peu paradoxal, quand le groupe prétend jouer une musique in-your-face (c'est pas moi qui le dit, mais bien Royce) que de s'étendre dans d'interminables discussions qui tournent en rond par un manque total d'arguments agressifs à se mettre sous la dent? Du coup on s'ennuie ferme à partir de "Intertwined Life And Death", le cerveau se met en mode pilotage automatique, tape du pied et headbangue de la tête tout seul, sauvé in extremis de cet océan de médiocrité par quelques rares bons moments (un petit coup d'accélérations, quelques riffs plus incisifs sur "The Autumn Son"), qui ont le mérite de nous secouer un bon coup de la léthargie légumineuse dans laquelle on commençait à s'enfoncer.

Bien dommage, d'autant plus que SID avait tout pour faire de cet album une machine de guerre. Il ne manque pas grand chose au final: Un son et un chant décents qui fassent qu'on ne soit pas obligé de monter son sonotone à fond, quelques titres plus efficaces (un album entièrement composé avec des morceaux tels que "Things Best Left Unsaid" et je signe tout de suite), tout en gardant cette rythmique plombée et principalement mid-tempo qui exécute quand même un sacré boulot ici. Et pour ça, pas besoin de dix mille riffs alambiqués ou de textes métaphysico-politiques sortis de derrière les fagots pour décoller le papier peint, juste une bonne dose de brutalité en plus.

Reste à voir ce que ça donne en live, le groupe possédant quand même une énergie qui ne demande qu'à se déployer. Plus des petites fautes de parcours au final, SUBMERGED IN DIRT est encore une jeune formation et si "In The Grip Of The Machine" peut paraître brouillon et inachevé, nul doute que les prochains albums risquent de faire mal et de vraiment cogner pour de bon.








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