CHRONIQUES D'ALBUMS




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ECHIDNA
Dawn Of The Sociopath [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 41.18 - Style : Death/Thrash Metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.rastilhorecords.com
Contact groupe : http://www.myspace.com/echidna
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 19 octobre 2011 - Chroniqueur : Blackened
 

Le second album d’un groupe est souvent déterminant. Confirmation ? Déception ? Percée dans le monde professionnel ? Rares sont les combos qui ont réussi à bénéficier de l’appui d’un label et d’un distributeur dès leur première livraison. ECHIDNA ne fait pas exception et a, comme tant de ses frères d’armes, sorti son premier album « Insidious Awekening » en autoproduction. Ce dernier leur a permis de signer sur le label portugais (pays dont ils sont originaires) « Rastilho Records ». « Dawn Of The Sociopath » peut désormais arriver jusqu’à nos oreilles françaises et fait l’objet de cette chronique.


ECHIDNA souhaite développer le long de 11 titres (dont 3 interludes instrumentaux samplés) l’histoire d’un sociopathe. Il est assez difficile de définir le style des Portugais, qui réussit à faire transparaître des émotions à la fois sombres, violentes et mélodiques. L’appellation précitée dans la description, à savoir "Death/Thrash Metal" n’est utile que pour donner une vague ligne directrice au registre du groupe. Après une introduction qui nous laisse découvrir la production assez réussie de l’album, le premier « vrai » titre "The Antagonist" frappe très fort. Le riff balancé par la paire de guitaristes David Doutel et Pedro Lima annonce la couleur : rapide, technique, puissant. Quelques secondes plus tard, le premier break du disque (loin d’être le dernier) qui ouvre sur un ternaire mid-tempo sombre, combinant accords pleins et mélodie à la guitare, avant de revenir sur un riff rapide et de refaire chemin inverse. Ce jonglage permanent entre les ambiances est l’un des gros atouts de ce disque, à savoir qu’aucun titre n’est linéaire d’un bout à l’autre. Les guitaristes varient leur jeu de manière très réussie (plans mélodiques harmonisés, trilles précis et brutaux), de même que Tiago Cardoso derrière ses fûts, aussi à l’aise dans les plans "thrash" rapides que ceux plus lourds et pesants, mais qui présente aussi une technique irréprochable, ses subtilités de cymbales et son jeu de double-pédale sur certains titres en témoigne ("Obscuring My Reason"). "Violent Compulsion" se montre plus incisif et franc du collier, misant tout sur l’impact de la vitesse des riffs. Le groupe joue beaucoup sur les gammes mineures ou à la tierce en escalier, et n’hésite pas à moduler : gros point positif, car tous les plans et morceaux ne sont pas composés dans une seule et même tonalité (particulièrement flagrant sur "Commanded By Demons" ou "Obscuring My Reason"), ce qui aère leur style, déjà bien dense. Les soli de guitare sont plus ambiants que techniques mais collent parfaitement au style.

Cependant, cette densité est aussi l’une des limites de cet album. Aucun titre ne ressort vraiment du lot, tous étant très bon, mais difficilement identifiable. Le groupe n’use qu’à de très rares occasions de l’alternance classique entre couplets et refrains. Ces derniers sont d’ailleurs quasiment absents de la majorité des compositions, et l’auditeur manque un peu de repères dans cette succession infinie de plans techniques, de modulation de tonalités et d’ambiances. S’enfiler d’une traite les quarante minutes de cet album peut s’avérer être un exercice périlleux, même si le morceau éponyme "Dawn Of The Sociopath" en fin d’album propose un schéma de titre plus classique grâce à son refrain facile mais efficace, et offre du coup une respiration bienvenue, de même que les interludes glauques "Agon" et "Catharsis".


Une ambiance froide et mécanique plane sur quarante minutes brutales et oppressantes. Cet effet pesant est très réussi, et « Dawn Of The Sociopath » bénéficie d’une production en adéquation avec le propos du groupe. Un son de batterie moderne mais qui sonne tout de même naturel (il semble que le trigger a été proscrit). Des guitares alimentées des plus chaudes lampes, une voix hurlée dérangeante mise un peu en retrait dans le mixage pour mieux en apprécier le grain voilé particulier. Bruno Capela a vraiment une voix spéciale, qui peut ne pas plaire à tout le monde, mais qui sort justement des canons growlés dans le grave plutôt usités dans ce style. ECHIDNA est une belle surprise, qui a, à la fois les capacités et le potentiel pour clairement se démarquer sur la scène internationale. Son style sombre et fouillé est original et maîtrisé. « Dawn Of The Sociopath » est à recommander aux amateurs de "Death" froid tout comme aux fans de LAMB OF GOD qui est sans doute l’une des influences des Portugais.








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