CHRONIQUES D'ALBUMS




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OPETH
Heritage [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 56.09 - Style : Rock Progressif
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.roadrunnerrecords.com/
Contact groupe : http://www.opeth.com/home/ http://www.myspace.com/opeth
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 28 octobre 2011 - Chroniqueur : sarvgot
 

Alors que vous vous apprêtez à lire cette chronique, vous avez déjà tous (du moins je l’espère, la plupart d’entre vous) jeté une oreille sur le dernier OPETH: "Heritage". Un des albums les plus attendus de cette fin 2011. Et vous vous dites alors: "qu'est ce que pense le chroniqueur de cet album que j’ai aimé / que j’ai détesté (entourez la mention adéquate), et surtout, pourquoi ?"

Pourquoi j’ai aimé Heritage ? Il y a beaucoup de raisons à cela, dont l’énumération serait longue et fastidieuse. Ca tombe bien, j’ai du temps à perdre et je m’ennuie. Pas vous ?

Vous n’êtes donc pas sans savoir qu'OPETH à évolué vers une musique plus "rock" et "progressive" délaissant ainsi son "metal extrême". Certains s’en réjouiront, d’autres non, mais aucun ne pourra admettre le courage d’une telle remise en question. Quant au résultat, il s’avère particulièrement incroyable. À croire que le groupe a évolué dans ce style depuis toujours et en maitrise les éléments essentiels. Et puis Mikael Akerfeldt possède une voix qui sied parfaitement à l’exercice : toujours juste, parfois technique et charismatique (cette façon de chanter ‘God is Dead’ sur ‘the Devil’s Orchard’), son talent impressionne. N’oublions pas qu’il est l’unique compositeur d'"Heritage", en plus d’interpréter certaines parties de guitare et celles au piano, dont les intro et outro magnifiquement écrites et interprétées. Ces deux pièces sont d’ailleurs très complémentaires dans leur mélodie et apportent une touche "Jazz" à l’album, relayée parfois sur certains morceaux (‘Nepenthe’, ‘Famine’). Guère surprenant quand on sait qu’Akerfeldt est un grand amateur de Jazz.

Ces deux pistes (‘Heritage’, ‘Marrow of the Earth’) sont presque les plus digestes de l’album. L’ensemble des compositions qui s’étalonnent sur "Heritage" sont parfois complexes (‘Folklore’) et sont souvent formées de plusieurs parties agrémentées de Breaks parfois surprenants, pas toujours évidents, mais toujours en cohérence avec le choix musical du groupe : le côté prog’ poussé à son [presque] paroxysme. L’orgue (‘Haxprocess’), le piano (‘Heritage’, ‘Marrow of the Earth’), la flûte (‘Folklore’), des percussions (‘Famine’), des mélodies chaloupées et multiples, des thèmes originaux (dont l’hommage à DIO sur ‘Slither’). Décidément, ces cinq là se sont plongés dans les années 70. Ça en devient plus qu’un hommage, c’est un manifeste. Jusque dans la production (signée Steven Wilson) le détail est léché. Le son des guitares, satiné, en reverb typique de l’époque. De ces Six-cordes, il en ressort des riffs ravageurs (l’intro de ‘The Devil’s Orchard’, ‘Slither’) et des soli techniques, beaux à pleurer (‘Häxprocess’) et parfois plus épiques (la fin de ‘Folklore’ titre le plus progressif de l’album) mais qui ne laisseront personne indifférent.

Au travers de ses compositions, OPETH imprime une certaine ambiance au fil de "Heritage". On reste souvent dans une impression de confinement et une atmosphère chaude, parfois hispanisante (‘I Feel the Dark’ et son thème à la guitare sèche) que l’on quittera le temps de passages plus enlevés sur ‘Slither’ ou ‘Folklore’, notamment. Mais l’album revêt également un caractère plus ésotérique, ses paroles traitant plus ou moins de religion, de mort, de folklore, sa pochette si symbolique, puis dans la musique où samples et bruitages s’invitent discrètement. Parallèlement, c’est probablement ces ambiances et le tempo général de l’album, les quelques ponts qui peuvent sembler longuets, qui rebuteront certains. Il est vrai qu’"Heritage" peut parfois être direct (‘The Devil’s Orchard’), mais dans l’ensemble c’est un album qui se mérite et s’apprivoise. Les changements de tempo se font si présents et déroutent tant (‘I Feel the Dark’, ‘The Devil’s Orchard’) qu’il faudra une bonne dose de concentration pour ne pas décrocher. Il faut savoir apprécier les recherches musicales du groupe pour véritablement tomber amoureux de la bête.

Au fond, "Heritage", sorti dans les années 70, serait aujourd'hui culte et certaines chansons (‘Folklore’, ‘Devil’s Orchard’) seraient passées à la postérité. Mais peut-être qu'OPETH est visionnaire et signe là un album du renouveau d’un genre tombé en désuétude ? À cette question il faut laisser répondre le temps, ce temps qu’il faut prendre pour pouvoir apprécier une heure de musique majestueuse.

Merci OPETH !








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