NO EMPATHY, un nom avec un message clair, et un groupe qui semble injoignable, enfin du moins, c'est ce qu'il prétend, car on trouve quand même un Myspace et un Facebook.
Actif depuis 2004, le premier album ici chroniqué date de 2010 et est sorti sur un label sur lequel il est difficile de trouver une information, du nom de "Tales of The Crypt".

NO EMPATHY est allemand, de Leipzig pour être précis, sans doute comme son label, puisque ce dernier a seulement sorti deux CD's : un MCD de DARKMOON WARRIOR, autre groupe allemand, et ce "Rust".

Après une introduction appelée "Omega", l'album commence par un titre plutôt long intitulé "Chaosophic Horrorcult". Pas terrible et un peu convenu, ce n'est pas très rassurant pour la suite.
Heureusement arrive juste après le titre "Black Maelstrom", nettement meilleur, avec une ambiance excellente, et un solo de toute beauté. Absolument ravageur.

On a huit titres, pour une durée de 43 minutes, un bon compromis dans ce style pour éviter et la lassitude due à une longueur trop prononcée, et un sentiment d'être coupé dans le plaisir à cause d'une durée trop courte.

La batterie est carrément organique dans le son, avec une production DIY sans être trop raw. Peut-être un peu forte, mais ce n'est pas bien grave.
Les guitares sont tout ce qu'il y a de plus "black". Le style de composition aussi, avec son feeling black, alternant passages lents, et montées en puissance.
On a finalement une ambiance sympathique dans cet album, accentuée par le dernier titre ("Towards Infinity"), qui se démarque du lot, et pose une ambiance vraiment bonne.

Le chanteur est peut-être le point faible de l'album. Il est un peu juste par moments, sa voix vrillant dans des bruits étranges. De plus, on sent un manque de puissance dans l'enregistrement, qui n'est pas lié au matériel mais plutôt au chanteur en lui-même.
Ce même chanteur tente d'ailleurs d'imiter Mortuus de MARDUK/FUNERAL MIST, ce qui est un peu étrange, car à mon humble avis, il s'en tirerait nettement mieux en essayant un autre style.
D'ailleurs, l'influence ne s'arrête pas là, puisque le groupe est parti masteriser cet opus au "Necromorbus Studio", cher à FUNERAL MIST et autres WATAIN.
Pour une production estampillée Necromorbus, le son semble bâclé et sonne un peu comme du sous-FUNERAL MIST.

Finalement, ce sont les parties de guitares assez finement trouvées qui sauvent l'album, empêchant l'auditeur de trop vite enlever le CD de la chaîne.

Le plus gros défaut de cet opus, c'est finalement qu'il est trop convenu, et qu'il risque fortement de finir noyé dans la masse de groupes Underground.
On a un album pas mauvais, mais pas génial. Moyen, tout simplement.
On ne peut pas dire qu'on s'ennuie tout du long, mais à certains moments, on éprouve le désir de zapper le titre.

En bref, un énième album moyen de "black metal", qui n'invente rien, balance quelques passages sympathiques, et puis s'en va ramasser la poussière sur l'étagère.
À écouter avant d'acheter.