CHRONIQUES D'ALBUMS




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MOURNING CARESS
Deep wounds, bright scars [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 48.58 - Style : Melodic heavy death/thrash metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.mdd-shop.de
Contact groupe : http://www.mourningcaress.com http://www.myspace.com/mourningcaress
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 13 novembre 2011 - Chroniqueur : Bodomania
 

Le "death/thrash mélodique" créé par Guerrit Mohr et Dominik Schlüter nous avait explosé aux oreilles à l’occasion de leur premier full lenght "Imbalance", sorti en 2002 après deux demos discrètes. Il y a 9 ans de cela, l'accueil fut très bon, et pour cause, la qualité de cette sorte de mixture "death/thrash" lorgnant vers le "goth mélodique", que l'on pouvait retrouver sur "Amok" de SENTENCED, avait mis (presque) tout le monde d'accord. L'effet de surprise passé, nous attendions la confirmation avec son successeur. Il leur aura fallu 6 ans pour lui donner vie, avec une évolution musicale à la clé, renforçant l'aspect "death/thrash mélodique" au détriment du reste. Mais au vu du potentiel de MOURNING CARESS, cet "Inner Exile" paru tout de même un peu en-dessous de ce que l'on pouvait en attendre. Voici enfin le jour de vérité. Trois ans après, le dernier volet de cette (première) trilogie va pouvoir répondre à nos questions:
Sera-t-il aussi inspiré que les premiers épisodes? Y a-t-il eu un changement de casting, ou bien quelques invités de marque dans le but de rameuter le public? Le scénario sent-il le réchauffé ou le mauvais et illégitime remake? Qui a décidé de produire ce nouveau volet? Aurons-nous envie de l'acheter à sa sortie ou la nostalgie nous gagnera-t-elle, préférant nous réfugier vers leur œuvre la plus culte? Et enfin, pourquoi le générique est-il aussi long? Fin du suspense. Allons-y...

Les allemands (oui, même s'ils n'ont pas le monopole, les allemands ont aussi droit à leur trilogie), nous reviennent donc avec cette nouvelle pièce, produite par le label "MDD Records" et enregistrée aux "Studios DocMaklang" par Matthias Lohmöller.
Pour la post-production (oui, le mastering) il faudra compter sur l'aide d'Ulf Horbelt/DMS (ASPHYX, TIAMAT, MOONSPELL, THE GATHERING). La belle jaquette est, elle, signée Björn Goosses (DEW-SCENTED, ABORTED, NORTHER, PENDRAGON, VOMITORY...). Et nous sommes gâtés, car en bonus, nous retrouvons le célèbre Mikael Stanne (DARK TRANQUILLITY). Mais, le casting a toutefois subi un changement en raison de la disparition tragique du guitariste Benedikt Bjarnason, survenue en décembre 2010, des suites d'un cancer. L'équipe a non sans mal du poursuivre cet enregistrement maudit, en se réfugiant dans l'écriture afin d'extérioriser la douleur. "Deep Wounds, Bright Scars" en sera donc profondément marqué.

Cependant, en écoutant le premier morceau intitulé "A Matter Of time", nous pouvons constater qu'il n'y a pas eu d'énormes changements au niveau de la bande son. Des influences "death mélodiques" (voire mélodieuses), teintées de lignes "heavy" interprétées subtilement par le nouveau duo de guitares Florian Albers/Wolfgang Sander. Avec toujours une pointe de "thrash", des ambiances très travaillées entourées par des plans progressifs et de superbes soli, dont le ravageur "Panic" servira de teaser.
Les mélodies mélancoliques présentes sur "Filling The Emptiness" nous permettrons ensuite de sortir quelques mouchoirs. Mais pas de quoi vider le paquet tout de même, la séquence nostalgie étant régulièrement interrompue par un riffing power, des roulements et autres cognements incisifs dirigés par Dominik Schlüter.
Tout le monde range son pop corn! Plus un bruit, car Mikael Stanne va donner la réplique à Gerrit Mohr sur "Wastelands Within". Nous avons donc des braillements étouffés d'un côté, une voix gothico-romantique de l'autre (j'entends déjà les jeunes filles hystériques du premier rang en train de brailler à leur tour). Puis, au cours de ces quelques minutes très inspirées durant lesquelles l'émotion montera peu à peu, nous aurons également droit à un registre vocal plus musclé, criard, "black/death" & "core", l'alliance des deux chants apportant un souffle d'air suédois bien frais. Merci, Mikael Stanne, pour cette scène d'anthologie qui, heureusement, n'a pas été coupée au montage. Heureusement, car, pour être honnête, le chant torturé et brut de Guerrit Mohr apporte, certes, de l'agressivité, assombri parfaitement l'ensemble, ou empêche le combo de tomber dans les travers lisses et proprets d'une production sans âme. Mais il a ses limites, et ne donne que très peu de variations, d'où un certain sentiment de lassitude ou d'agacement, parfois. On adhère ou non à ses cris, ses déchirements toujours à la limite de la rupture, pour ma part, j'ai toujours eu un peu de mal à les apprivoiser sur la longueur. "Staring Into The Abyss", aux relents d'un PARADISE LOST, aurait pourtant permis d'émettre quelques modulations, mais le frontman maîtrise ses parties et nous envoie sa puissance vocale, renforçant le côté sauvage de la composition au tempo survolté. (C'est le moment de donner des coups de pied dans le dos des fauteuils).
Alors, ne lui jetons pas le paquet d'M&M'S dessus tout de suite, car sur "Another Day, Another Struggle", quelques voix cinglantes se mêleront à sa voix de conteur la plus suave. Les mélodies émotionnelles, les arrangements acoustiques ou encore les refrains accrocheurs reprendront leur droit en enveloppant le tout de façon naturelle.
Des accords vrombissent, dont ceux de Daniel Busche. C'est l'heure de la course poursuite avec "Hate and Denial". Un peu d'action guidée par des cordes groovy et hargneuses et des baguettes poussées à vive allure. Et le tempo ne faiblira pas à l'arrivée de "My Sky Turned Black", le paysage sera par contre plus dégagé avant de s'obscurcir à nouveau. La fuite se transforme en road trip libre et plus serein. Pas de perte de vitesse donc, ni d'impact, l'aspect mélodique arrivant toujours au bon moment dans le script. Je ne vais pas vous raconter la fin en vous disant que "Never Surrender" est à l'image de ces derniers minutes passées aux côtés des teutons. Des mélodies fraîches et accrocheuses, un chant désespéré, un tempo entraînant, une production moderne... Un happy end plein d'espoir et de force, la bande annonce parfaite. Ah, trop tard, vous savez tout.

Ce troisième épisode est plutôt bon, en définitive. Assez différent du tout premier volet, suite logique du second, l'originalité ne sera donc pas le point fort de ce "Deep Wounds, Bright Scars". Mais le rendu final démontre bien qu'il n'a pas été bâclé, loin de là, il ne finira pas dans la catégorie des productions de seconde zone.
Quelques bonnes surprises vous attendent dans cet hommage, des accents plus "heavy" aussi, de même que des clins d’œil aux scénarios passés. Quoiqu'il en soit, si vous aimez les productions de MOURNING CARESS, celle-ci vaut le coup qu'on s'y attarde un peu.
Le suspense est de nouveau à l'ordre du jour quant à la teneur du prochain épisode... reviendront-t-ils sur le commencement de l'histoire? Les paris et les rumeurs sont lancés...








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