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RAVENTALE Bringer of Heartsore [ 2011 ] |
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CD Album - Digipack - Durée : 40.00 - Style : Doom/Black Atmo | |
Informations : | |
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ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 26 novembre 2011 - Chroniqueur : Matai | |
Le one man band RAVENTALE fait des siennes sa création en 2005 et la sortie de son premier album en 2006, « On a Crystal Swing ». Faisant preuve d'une productivité sans conteste, le cher Astaroth arrive à trouver le temps qui lui faut pour sortir un album tous les ans, et ce, depuis 2008. Officiant dans "doom metal" teinté d'éléments mélodiques, atmosphériques, "black" voire "death", l'Ukrainien ne cesse de faire preuve d'inventivité à travers une musique mélancolique et sombre. Alors que certains s'évertuent à classer son œuvre de "black dépressif", il semble toutefois exagérer d'utiliser cette étiquette, le côté « dépressif » étant surtout dû aux parties atmosphériques et lentes. Le côté "black", quant à lui, n'est pas vraiment le plus prédominant, le "doom" faisant partie de la base de la musique de RAVENTALE. Cependant, il est clair que le changement entamé avec l'album « After » continue de s'effectuer. Pochettes plus claires, plus rougeâtres, laissant de côté les couleurs sombres et froides, musique plus éthérée, plus ambiancée qu'avant, malgré certains relents musicaux provenant des opus précédents. RAVENTALE ne chôme donc pas, et apporte encore et toujours à l'auditeur quelque chose de froid et morose, sans non plus laisser de côté la nature et les mélodies aériennes. « Anything Is Void » ouvre le bal avec une introduction très maîtrisée centrée sur le clavier et la mélodie à la guitare. Une bonne bouffée d'air frais avant une suite plus rapide où se mêlent chant et riffs black metal. Un titre dénué de grande violence, basé sur le côté mélancolique si cher à RAVENTALE, ce qu'on retrouvera plus facilement sur un « Twilight, the Eternal Dusk » doomesque, rythme lent, ambiance relevée, et guitares parfaitement accordées. Les passages désolés sont davantage mis en avant, au détriment du chant qui se fait de plus en plus occasionnel. Preuve en est avec un « Detachment and Solitude » instrumental où l'osmose entre chaque instrument est de mise. Bien sûr, on retrouve des passages plus posés entre des passages plus rapides, histoire de nous rappeler les origines de RAVENTALE. Il ne sera pas non plus interdit d'y retrouver quelques relents "death metal", prouvant une fois de plus que Astaroth s'amuse à piocher de ci de là afin de bâtir ses morceaux. Un prologue et un épilogue composent cet opus, prenant dans leur filet deux morceaux parmi les plus atmosphériques de l'opus. Ces interludes proposent un aspect hors metal à la guitare acoustique, avec un clavier discret en arrière plan : on croirait presque entendre la pluie. Hormis cela, une des pièces maîtresses de l'album se voit réincarnée en « The Last Afterblow Burned », où l'émotion prime sur le côté agressif des guitares black et du rythme. Rythme qui se ralentit par la suite pour laisser place aux claviers lumineux et à des riffs mélancoliques, doomesques et presque dissonants. Enfin, les touches atmosphériques sont utilisées avec parcimonie. La musique de RAVENTALE ne perd pas vraiment d'intensité au fil des années, au contraire, elle se renforce avec l'expérience et les influences externes. Ce « Bringer of Heartsore » reste très bon et bien ficelé, sans ennuyer l'auditeur le temps d'une quarantaine de minutes. | |
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