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ABSYNTHIA
Le réveil d'Absynthia [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 47.21 - Style : Rock-metal Opéra
Informations :
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Contact label :
Contact groupe : http://www.absynthia.fr http://www.myspace.com/absynthiamusic
 


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ORIGINALITE
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Chronique : 03 décembre 2011 - Chroniqueur : Bakounine
 

À l’heure de la musique virtuelle et du fast-downloading, bien peu d’artistes ne tentent la grande aventure de l’art complet. Stefan Perbàl est de ceux-là, et ce qu’il nous propose ou tente de nous proposer est un spectacle entier de type opéra-rock (voire comédie musicale). « Absynthia » est un projet complexe comportant dans le sillage de son créateur-chanteur-compositeur-écrivain, une multitude de personnalités variées, incluant au-delà des musiciens, un illustrateur au style plutôt particulier : Luigi Intorcia, une scripte, un ingénieur lumière et même un costumier… Parmi la multitude des musiciens (trop longue pour être cité ici), on citera Christian Rousset, le directeur musical, claviériste, contrebassiste et saxophoniste à l’occasion et co-compositeur de quelques titres ; et pour les plus connus Sarah Layssac (ARKAN, THE OUTBURST, …) qui fait la voix féminine sur tout l’album et Axel Wursthorn (CARNIVAL IN COAL), qui en plus de quelques morceaux où il joue de la guitare, s’est chargé du mixage et du mastering.
Pour le moment, la dimension visuelle ne pouvant être mise en avant, faute de moyen certainement, c’est la dimension musicale qui est mise en avant par la sortie de l’album « Le réveil d’Absynthia », un bel objet avec un livret complet, comportant des paroles (celles des chansons et d’autres en plus) et des illustrations que je me dois de qualifier de soignées (même si je ne puis me considérer comme conquis par le style de ces dernières).


L’album se présente comme une suite de morceau racontant une histoire d’amour entre un homme du 19ème et une femme actuelle (si j’ai bien compris, les paroles et le livret ne faisant pas toute la lumière sur le concept), avec une transition instrumentale entre chaque titre. Musicalement, on navigue entre plusieurs mondes : celui du "rock français", des "comédies musicales", de la "variété française" et à l’occasion du "heavy metal"… Les paroles entièrement en français sont également assez diverses, allant de poésie pure et fouillée avec un vocable recherché façon Rimbaud ou Baudelaire (« Nos corps se charment, mordant sortis de chrysalides… ») à du pseudo-romantique passe-partout façon Barbelivien ou Roda-Gil (« Je dessine ton corps, sur l’océan de glace » « Tu embaumes de parfums les ruelles de Paris… », etc.).
Musicalement les morceaux sont plutôt variés et d’une dimension orchestrale assumée et très bien conçue. La voix étant très mise en avant, que ce soit celle de Stefan ou celle de Sarah, notamment sur « L’étrangère », où elle rappellera quelque peu celle de Nanette Workmann dans « Quand on arrive en ville » de Starmania. D’ailleurs la ressemblance avec des comédies musicales préexistantes sera perçu parfois, atteignant son paroxysme sur « Une Ombre à Paris » qui ne cesse de parler de Notre-Dame (On s’attendrait presque à ce que Garou surgisse au détour d’un accord). La voix de Stefan Perbàl est très particulière et si elle semble souffrir légèrement lorsqu’il doit forcer sur les titres un peu plus heavy (« Au-delà du crépuscule » ou encore le très bon « Rédemption »), s’avèrera magnifique sur les morceaux plus doux et intimistes, notamment le magnifique « Le Don des Ténèbres » qui ressemble à un morceau de William Sheller (dont je suis un grand amateur) sur lequel Florent Pagny (j’aime déjà moins…) viendrait poser sa voix. Cette dimension orchestrale poussée et fouillée « à la Sheller » (avec apparitions régulières de cordes ou de cuivres joués par les synthés) apparaîtra également sur les nombreux morceaux de transition, qui sont majoritairement très bien écrits, de vrais petits bijoux de musique (La montée en intensité d’un titre comme « Elven’s Portamento » pourrait bien tenir un morceau entier sans lasser). Enfin, on donnera une excellente note au deuxième morceau où la voix de Sarah est dominante sur un début tout en douceur, et on sera surpris par la montée en intensité et en harmonie finale purement jubilatoire. Le seul titre me semblant réellement moyennasse est le très mou « Toi l’immortelle ».


Au final, on passe un excellent moment à l’écoute de ce Cd, qui est dans sa majorité au minimum intéressant, voire même attachant. Pas fondamentalement un objet pour métalleux, voici qui plaira sans doute plus l’amateur de "rock-variété" poussé. En tout cas, on ne peut qu'avoir un profond respect pour la démarche et souhaiter une bonne continuation dans la poursuite de ce projet (qui continue encore à s’enrichir de nouveaux musiciens), et d’espérer qu’il puisse atteindre son but en atteignant le stade du spectacle live.








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