CHRONIQUES D'ALBUMS




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LACUNA COIL
Dark Adrenaline [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 42.24 - Style : Metal mélodique
Informations :
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Contact label : http://www.centurymedia.com
Contact groupe : http://www.lacunacoil.it/ http://www.myspace.com/lacunacoil
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 06 décembre 2011 - Chroniqueur : La.Faux
 

Après avoir été portés aux nues par leurs premiers albums, "In A Reverie" et surtout "Comalies" au début des années 2000, pour leur "métal gothique" à deux voix, les italiens de LACUNA COIL ont divisé l’opinion sur leurs deux derniers opus "Karmacode" et "Shallow Life", taxés d’être surproduits à l’américaine –c’est en effet l’époque où ils ont délocalisé au pays de l’oncle Sam pour enregistrer leurs albums-, de manquer d’originalité et d’avoir trahi leurs origines gothiques en virant au "neo commercial" peu recommandable.

"Dark Adrenaline" va-t-il remettre les pendules à l’heure ? C’est en tout cas l’intention du groupe qui explique dans son communiqué de presse officiel que cet album est un véritable pont entre l’ancien LACUNA COIL et le plus récent, « la somme de nos 15 ans de carrière » selon les propres mots de la frontwoman Cristina Scabbia, tout en étant plus sombre et moins expérimental que "Shallow Life".

Et force est de reconnaître à l’écoute –et réécoute !- de l’album que ce communiqué n’est pas mensonger. Tout d’abord, jamais un album de LACUNA COIL n’avait aussi bien porté son nom : il est très sombre sans que l'épithète "gothique" soit pertinent pour autant-, mais aussi véhicule une énergie électrique qui ne diminue quasiment pas tout au long des 42 courtes minutes. Ensuite, le groupe a en effet mêlé le son très US qu’il affectionne avec des éléments plus mélodiques, caractéristiques des débuts, tout en conservant leur affection pour l'enchaînement de morceaux courts –moins de 4 minutes, sauf la piste de clôture- et allant droit au but, s’achevant parfois de façon abrupte et sans véritable transition avec le suivant.

A cet égard le premier extrait déjà disponible, "Trip The Darkness" est plutôt un digne étendard de "Dark Adrenaline" par son instrumentation riche –chœurs, cloches et plages de cordes évoquant "Comalies", mais aussi éléments plus "électro/indus"- tout en étant très pêchu et plutôt bien taillé pour la scène.

Le plus frappant, c’est la qualité technique de chaque membre du combo italien et la facilité avec laquelle tous ces éléments s’imbriquent parfaitement, sans hétérogénéité : les guitares sont exceptionnellement bien arrangées -grasses à souhait, voire ébouriffées et presque « garage » quand il le faut , par exemple sur "Upside Down"-, les soli qui jalonnent l’album sont tous excellents sans être pléthoriques ("Against You", "Upside Down", "The Army Inside", "My Spirit"), la batterie soutient efficacement tous les morceaux, et les deux vocalistes sont à leur top, avec une mention spéciale pour Andrea, absolument bluffant, et au moins aussi présent que Cristina. C’est même lui qui apporte quelque chose de plus à des morceaux comme "Kill the Light", voire donne la chair de poule par son chant chaud sur la ballade "End of Time", là où Cristina dessert un morceau néo plutôt réussi comme "Upside Down" par une voix trop criarde.
C’est dans le registre grave que l’italienne séduit le plus, et la meilleure preuve se trouve justement sur "End of Time".
On remarquera que les cours d’anglais dont le groupe ne se cache pas auront porté leur fruit, la prononciation des deux vocalistes étant bien meilleure –mais peut-être parfois un peu trop articulée, conférant un aspect un peu artificiel à leur diction.

Alors oui, l’album sonne encore une fois très US par ses compositions, mais la production est moins lisse que sur les deux prédécesseurs de "Dark Adrenaline" -malgré une basse tristement sous-mixée- et l’on ne peut que s’en féliciter. Sur "Give Me Something More" et "Intoxicated", l’instrumentation et les lignes de chant d’Andrea rappellent d’ailleurs le PAPA ROACH de la belle époque (Infest) de façon frappante.
L’objectif d’efficacité est donc souvent atteint, avec des morceaux bons soldats comme "Trip the Darkness", "Give Me Something More", "Kill the Light" ou "Fire", au rythme catchy et rapide, promettant de bons moments en live –et où le réflexe sera plus de jumper que de headbanguer, d’ailleurs.

En creusant un peu, on trouve également des morceaux plus denses et subtils, comme la tuerie absolue "I Don’t Believe in Tomorrow", véritable bijou néo métal et temps fort de "Dark Adrenaline" sur lequel Andrea se paye même le luxe de pousser un ou deux cris.
Le titre final "My Spirit", hommage au décès de Peter (TYPE O NEGATIVE), dépasse les 5 minutes et clôt admirablement l’album par son mélange de "néo" et d’"alternatif" -voire de "doom"- qui en font un mid-tempo riche, très bien soutenu par les chants d’Andrea et Cristina. C’est d’ailleurs sur ce titre que l’on retrouve l’incursion italienne attendue, par l’intermédiaire d’une voix parlée sur fond de synthétiseur inquiétant. Le registre sombre et glauque sied d’ailleurs toujours aussi bien au groupe, rehaussant justement les morceaux précités.

La galette recèle aussi des surprises, au premier rang desquelles la reprise de "Losing My Religion" de REM sur laquelle Cristina étale toute la polyvalence de sa palette vocale, encore une fois très bien épaulée par un Andrea plus en retrait. Cette reprise présente l’atout d’avoir su se détacher du morceau original sans le dévoyer, ce qui constitue un petit exploit.
Ensuite, bien qu’aux paroles très clichées (« Cause I belong to you, cause I’m a part of you, I’m dying in your arms, I can’t make it through») et à l’instrumentation qui ne brillera pas par son originalité, la ballade "End of Time" mérite également sa place dans les bons titres, constituant un souffle bien placé et constituant un magnifique échange entre Cristina et Andrea. C’est sur ce titre qu'elle utilise notamment un timbre grave qu’elle devrait montrer plus souvent, et qu’Andrea montre une facette moins énervée.
Enfin, "Upside Down" présente des jeux de saturation, des couplets un peu déstructurés sur fond vaguement oriental et plus globalement une instrumentation très néo qui apportent une certaine fraîcheur, même s’il lui manque ce quelque chose qui en ferait un très bon titre- probablement un refrain beaucoup trop réchauffé.

Pour autant, en dehors des pépites –plus nombreuses qu’il n’y paraît- qui sortent du lot, l’album manque un peu de diversité et de véritable innovation : la même structure est calquée dans tous les morceaux, rendant difficile de séparer le grain de l’ivraie. De ce fait des titres plus dispensables comme "Against You" ou "Intoxicated", voire "The Army Inside", peinent à décoller.

Cela étant dit, "Dark Adrenaline" a de quoi réjouir : il aura le mérite de peut-être réconcilier les fans de la première heure avec le groupe en laissant augurer un futur album encore meilleur…et –espérons- de faire taire les mauvaises langues sur le chant d’Andrea, qui est véritablement LA révélation de cet opus, bien plus solide et polyvalent -en un mot indispensable- que l’on n’en a peut-être eu l’habitude.








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