BUNKUM est un groupe originaire de Cirières dans le département des Deux-Sèvres (79). Composé depuis ses débuts de Alex à la guitare, Max au chant ainsi que d'Aurex à la basse et de Marol à la batterie, BUNKUM évolue dans un « hardcore » direct et sans compromis. Après une première démo « For all our beer drinking friendz » en 2002, le combo sort son premier long format intitulé « Still drunk » en 2005 sur lequel on peut noter la participation de KK (TRPALLIUM) et de Freddy (STUBBORN). Mais c'est « Dog's life » paru en 2007 qui leur ouvrit plus grand les portes de la notoriété. Ce très bon album permettra à BUNKUM d'effectuer des dates en compagnie de groupes comme KICKBACK, 25 TA LIFE, ou encore THE EXPLOITED, DISCHARGE et se trouve même sur la compilation internationale « Down for the core 9 » sortie sur le label BACK TO BASICS de New York.

BUNKUM sort actuellement son nouveau méfait intitulé « And everything goes crazy... ». Le moins que l'on puisse dire, c'est que le titre préfure totalement du contenant. Dès le premier titre « To give », leur hardcore nous prend aux tripes pour ne plus les lâcher jusqu'à la fin, pas un moment de répis. Le son est énorme et bien mis en relief, l'espace sonore est rempli à merveille, tous les instruments ressortent et les musiciens ne sont pas des manchots. Le reste du skeud est du même acabit, ça bastonne, ça défouraille!!! Le chanteur Alex n'est pas en reste, il hurle avec une conviction et une détermination rare.

Quelques morceaux ressortent du lot, nous pouvons citer pèle-mêle « Fuck you », « Too late », « To give » ou encore « We pay the bill ». Les influences principales sont à chercher du côté des gangs de New York comme CRO-MAGS, AGNOSTIC FRONT et bien sûr SICK OF IT ALL, mais on y trouve aussi quelques réminescences thrash métal de DESTRUCTION ou encore de TANKARD, mais attention, elles sont parfaitement digérées et BUNKUM a vraiment sa propre personnalité. Malgré la brutalité de la musique, l'opus regorge de nombreuses nuances et variations, les titres enchaînant pas mal de riffs et les changements de tempo sont légion.

En étant pointilleux, nous pourrions dire que malgré la personnalité du groupe, tout ça n'est pas très original et que le disque est quand même assez court, 27 minutes pour 11 titres, mais parfaitement conforme au format de ce style, deux ou trois titres de plus auraient été les bienvenus.

Au final, « And everything goes crazy... » est un bien bel album, dynamique, à l'énergie communicative, non dénué de variations et très vindicatif. Il s'écoute du début à la fin saus aucune pointe de lassitude, et, malgré un manque d'originalité, BUNKUM emmène tout le monde pour une séance de headbanging générale, la production et le son n'ayant rien à envier aux grosses écuries américaines. Avec ce « And everything goes crazy... », il y a fort à parier que BUNKUM va sortir de la confidentialité régionale et risque de frapper un grand coup dans le milieu de l'underground.
« And everything goes crazy... », disent-ils?