CHRONIQUES D'ALBUMS




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SEAR BLISS
Eternal Recurrence [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 37.47 - Style : Cosmic/Symphonic Black Metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.candlelightrecords.co.uk/
Contact groupe : http://www.searbliss.hu/ http://www.myspace.com/searbliss
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 03 janvier 2012 - Chroniqueur : Matai
 

Que dire de SEAR BLISS ? Peu de metalleux avertis connaissent ce groupe hongrois officiant dans un "black symphonique" tantôt épique, tantôt pagan, tantôt cosmique, et pourtant, la bande a une longue carrière derrière elle. Fondée en 1993, créatrice de six albums (dont 7 avec le petit nouveau), la formation originelle n'est malheureusement plus depuis le temps, les changements de line up ayant été nombreux ainsi que les va-et-vient dans les cotes de popularité. La particularité de SEAR BLISS était de faire de son black symphonique épico-cosmique un black metal atypique que peu de groupes ont réussi à égaler, intégrant des cuivres (trombone, par exemple) à une production en béton et une imagination sans faille. Résultat = quelque chose de grandiose et d'impérial, loin des formations telles que DIMMU BORGIR et consorts.

La sortie du sixième album « The Arcane Odyssey » avait montré la consécration de SEAR BLISS, se dégotant le label "Candlelight Records" et apportant beaucoup de féerie à son œuvre. De longs beaks, des parties acoustiques, mais toujours une certaine agressivité au sein de cet amas de sonorités magiques et planantes. Et voilà que la nouvelle année accueille le dernier bébé, « Eternal Recurrence ».

Cette même année marque la sortie du « Becoming » d'Abigail Williams, signé lui aussi chez "Candlelight Records" et montrant une nouvelle facette du travail des Américains, se dirigeant vers un black assez mou et atmosphérique, loin de la grandiloquence symphonique du premier album  « In the Shadow of a Thousand Suns ». Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que ce « Eternal Recurrence » de SEAR BLISS sort en même temps et parce que nous pouvons quasiment retrouver le même schéma et la même évolution, même si les Hongrois n'ont pas perdu de leur côté magique.

Alors qu'on avait l'habitude de se retrouver avec des riffs irrésistibles, des rythmes bien menés et surtout accrocheurs, des claviers distillant le délicieux parfum du cosmos, on se retrouve ici avec quelque chose de plus avantgardiste, plus proche d'un "black atmosphérique" à la ARCTURUS sans non plus dénaturer l'identité de SEAR BLISS. Les influences sont peut-être plus nombreuses, touchant au côté "jazzy" remarqué récemment chez le post-black d'AENAON sur le morceau d'ouverture « The Eternal Quest », où les parties calmes et non metalliques seront reines. Les cuivres seront de retour en milieu de titre, rappelant les compositions précédentes et surtout cette patte si atypique, et le final sera en grande pompe, dénotant avec le côté tranquille du début.

« Ballade of the Shipwrecked » pourrait apparaître comme un hommage à ARCTURUS et leur « Sideshow Symphonies » tant par le nom que par l'ambiance dégagée. Cosmique, planante, réel voyage dans l'espace avec ces sonorités quelque peu industrielles et ce mélange de voix black/clair. On restera sur quelque chose d'assez calme avec des parties jazzy une fois de plus et des cuivres plus discrets. Mais ce qui, à mon sens, reste la pièce maîtresse de l'album est bien le « Great Cosmic Disorder », emmenant directement l'auditeur ailleurs que sur Terre, et il faut l'écouter pour le croire. Les sons sont géniaux, l'intro complètement transportante, le chant black plaintif accrocheur avant de partir directement sur des riffs agressifs et bien menés. On aura droit à des parties plus symphoniques où les claviers auront l'honneur, prouvant que SEAR BLISS n'a pas quitté le sympho qui lui est si cher.

Contrairement à ce qu'on avait pu entendre sur les albums précédents (notamment les parties folk sur le « The Arcane Odyssey », SEAR BLISS n'a réellement pas évolué dans cette voie mais pousse le concept de l'atmosphérique et du cosmique jusqu'au bout, comme vous l'aurez compris. Mais à trop vouloir faire dans le planant, les Hongrois semblent délaisser le côté agressif et tranchant de leurs compositions pour se focaliser sur quelque chose de moins punchy, mais plus étrange et barré (« A Lost Cause », « The New Era of Darkness »), ce qui les rapproche plus de formations telles qu'ARCTURUS (encore une fois) ou EMPEROR pour certains passages. SEAR BLISS livre donc un album différent, plus atmosphérique mais sans doute en deçà des dernières compositions, qui avaient quand même prouvé que le quatuor avait de la ressource, tant dans l'imagination que dans l'exécution de leur musique. Décevant...pas pour autant. Disons que le groupe part dans l'expérimentation et nous propose une vision des choses bien différente, bien plus trouble...








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