Ce qui attire l'attention chez LANDMINE MARATHON, c'est en premier lieu sa brailleuse Grace Perry, il faut le reconnaître, dans un registre "death/thrash/hardcore". Groupe peu connu, le quintette Américain de Phoenix fondé en 2004 nous sort quand même en cette fin 2011 son quatrième méfait intitulé "Gallows" chez "Prosthetic Records". Alors, écoutons donc ces cinq "gibiers de potence" Ricains qui ne font pas dans la dentelle assurément.

Pour débuter l'analyse, il y a cette voix féminine avec les screams pas trop hargneux de Grace, l'aboyeuse de service, qui ondule sa voix et ses formes en live. Mais tout ça est bien plus "gentil" pour ma part que les prestations vocales de Angela (ARCH ENEMY), Sabina (HOLY MOSES), Candace (WALLS OF JERICHO) et Simone (CEREBRAL BORE), cette dernière détenant la palme des growls caverneux côté féminin.
Ensuite, il y a la musique de LANMINE MARARHON qui envoie une purée crasseuse, épaisse, de death-old-school avec des réminiscences "core" et des passages "sludge" bien boueux. Je situerais la démarche actuelle du groupe entre le old-ENTOMBED, KATAKLYSM et EYEHATEGOD. Mais ce mélange desservi par une production très moyenne nous fait penser à une bouillie caillouteuse nous ramenant dans les premiers balbutiements du death/thrash bien old-school, bien brouillon, bien dégueulasse, en fait.
Au menu de ce nouvel enregistrement, huit titres pour une petite demi-heure de son qui ne reste pas dans notre cervelle après audition. C'est court, mais pas du tout intense, c'est une défonce sonore vite écoutée et vite digérée en fait. Les musiciens semblent vouloir se satisfaire d'un death lourd souvent accompagné de riffs convenus et de rythmiques classiques pataugeant dans un magma sale et inaudible qui ne nous apportent pas grand chose c'est sûr, pas d'originalité et ne procurant même pas des envies de headbanging, curieux, non?!

Au final, ceux de LANDMINE MARATHON se vautrent au fil des albums dans leur univers passéiste et brouillé, peut-être pour leur plus grand plaisir, mais pas du tout, ou si peu, pour le notre. Album moyen donc, qui pourra plaire à certains comme document incongru du métal, quant aux autres...