En matière de "Powermetal", on s’attend souvent à voyager à travers des contrées peuplées de dragons, d’elfes et autres créatures magiques. FREEDOM CALL n’échappe pas à la règle et nous emporte avec son nouvel album dans sa « vallée de l’aube pourpre ». Comme nous le précise le chanteur/guitariste Chris Bay, il s’agit en fait, ici, d’une plongée dans les cyber-mondes, ces univers virtuels qui constituent une seconde vie pour certaines personnes, une vie mêlant fascination et illusion. Cela tombe bien, car quiconque a vu FREEDOM CALL sur scène sait que le groupe a un don pour nous faire rêver. Il se dégage, en effet, de leurs concerts une réelle énergie positive, notamment grâce à leur charismatique leader Chris Bay.

Ce dernier décrit ce nouvel album comme plus « rock’n’roll », plus « brut » avec des guitares mieux mises en avant. Alors, en effet, certains titres sonnent plus « rock » qu’à l’accoutumée, tel « Sun In The Dark », ou le premier single « Rockin’Radio » qui flirte même avec de légères intonations « Glam Rock ».
Certains morceaux , plus « heavy », mettent en avant les guitares : « 66 Warriors » et sa belle intro avec chants tribaux, sa puissante rythmique à la HAMMERFALL, le très réussi « Eternity », ou encore « Terra Liberty » avec son alternance « speed/heavy mid-tempo ».
Mais que les fans de la première heure se rassurent, on retrouve beaucoup de compositions caractéristiques de FREEDOM CALL : des morceaux de Powermetal, speed, mélodiques et épiques : « Age of the Phoenix » , « Crimson Dawn », « Valley of Kingdom », « Killer Gear » ou encore « Space Legends ».
On retrouve également, à plusieurs reprises, le visage « happy-metal » de FREEDOM CALL : « Back into the Land », « Hero on Video », « Rockin’Radio », ce qui avait été quelque peu délaissé pour un aspect plus sombre sur leur album « Legend of the Shadowking ». C’est frais et plein d’optimisme.
La patte FREEDOM CALL est bien là. Les chœurs, typiques du groupe (oh,oh,oh,oh !), la mélodie et le chant de Chris Bay, parfait, inspiré, expressif et varié. L’homme module sa voix, abordant de nombreux registres de chant (ce passage guttural sur « Killer Gear » !). Techniquement, le groupe est parfait comme à son habitude.
Deux petits bémols cependant : la variété des titres qui laisse un peu un sentiment de manque de cohérence, d’identité à l’album. La longueur également, 14 titres, n’aide pas à fédérer les compositions. On a parfois la même sensation qu’au restaurant devant une carte trop fournie.

Ces deux dernières remarques, personnelles, n’entâchent en rien la qualité de ce « Land of the Crimson Dawn » ; chaque fan se fera sa propre opinion mais nul doute que certains le considéreront comme l’un des meilleurs alblums de FREEDOM CALL. A noter que l’album sort en trois versions : une version CD contenant les 14 titres de l’album, une version digipack contenant, en plus des 14 titres, 6 reprises de FREEDOM CALL par POWERWORLD, SECRET SPHERE, DOWNSPIRIT, MANIMAL, NEONFLY et Hannes Braun (KISSIN DYNAMITE) et enfin, les 14 titres en vinyle de couleur jaune.