Et bien oui, on ne peut pas tout connaitre. Avec cette multitude de groupes et des genres et sous genres par centaines, il est parfois dur - voire impossible - de suivre l'intégralité de la scène metal et rock alternative. Voilà donc que je découvre GAZPACHO avec leur tout nouvel opus "March of Ghosts", septième album pourtant...et qui sort sur le label "Kscope", dont nous avions chroniqué une de leur sortie avec le projet de Steve Hogarth (MARILLION). En attendant le nouvel opus d'ANATHEMA (prévu ce printemps 2012), voilà de quoi patienter avec des groupes du même style musical, à savoir du "rock alternatif/progressif".

GAZPACHO, formé en Norvège en 1996, reste assez proche de MARILLION, PORCUPINE TREE & co. Vous aimez les étiquettes, je vais vous en donner une qui donne le vertige, histoire de s'amuser un peu : "classical post ambient nocturnal atmospheric neo-progressive folk world rock". Pas mal non? Voilà pour le genre musical. "March of Ghosts" est une petite collection d'histoires différentes, avec bien évidement des ambiances et des variations musicales différentes selon les titres. Parfois proche de MUSE (notamment sur "Black Lily "), parfois proche de MARILLION ou... ANATHEMA, le groupe flirte avec une musique accessible, mélodieuse, et délicate. Difficile de ne pas aimer pourvu que l'on aime le style. Et pourtant...
Certes, le chant clair reste impeccable , tout est à sa place avec des ambiances très progressives, mais cet opus mériterait non pas plus de profondeur et de subtilité, car il y en a ici à foison, mais un peu plus de personnalité. Il y en a un peu, mais le groupe joue la facilité et copie un peu sur ses aînés et n'apporte - à mon humble avis - pas assez d'idées et de caractère plus prononcé. Parfois vous aurez un violon et des nets relents "folk/celtique" ("Mary celeste").
Mais dans l'ensemble, et si c'est bien fait, on reste un peu sur notre faim avec un sentiment de déjà-vu et où la lassitude s'installe progressivement.

Donc un album à découvrir pour ses ambiances, mais qui ne va pas assez loin et ne provoque pas forcement l'envie d'y retourner. Espérons d'avantage la prochaine fois !