Cinquième opus des diables de Tasmanie, PSYCROPTIC fait son retour avec "The Inherited Repression". Depuis sa création en 1999, le quatuor australien connaît sa stabilité et nous pond enfin de la nouveauté après 4 ans ("(Ob)servant" datant de 2008) et qui voyait la confirmation de leur nouveau chanteur Jason Piepatt (en ne comptant pas "Initiation", leur album live de 2010).

On parlera d'une nouvelle prise de conscience avec cette album, car même si la production est du même acabit que son prédécesseur, celui-ci se veut différent dans son approche. En effet, exit les parties "brutal death" avec du chant guttural et de la brutalité à tout va, ici on a plutôt affaire à une musique qui se veut plus organique et moderne que par le passé.
En effet, moi qui m'attendais à un album de "death technique", je me suis senti dérouté à l'écoute de cet opus. Certes, le quatuor mené par les frères Haley en a sous le capot, mais aucun des titres composant cet album ne ressort à vrai dire. Pourtant le problème n'est pas là, car que ce soit aux niveau des compositions de guitares qui sont bien pensées rythmiquement parlant (aucun solo présent sur l'album) se rapprochant plus d'un GOJIRA un poil plus mélodique de par ses montées/descentes de gammes, que d'un NECROPHAGIST ou encore d'un NEURAXIS.
Le chant de Jason Piepatt se veut quelque peu monotone avec une touche "thrashcore" délaissant les habituels "grunts/hurlements" des groupes du genre. Heureusement, les parties de batteries sont tout simplement très bien travaillées, dans une parfaite harmonie avec les cordes et d'une technicité exemplaire.
Pour ma part, aucun des titres de cet album ne me touche vraiment, car on a l'impression d'entendre un titre découpé en 9 pistes, aucun ne sortant réellement du lot, mais sans que pour autant quelque chose soit à jeter, c'est bien là le problème. On a donc 9 compositions excellement composées, mais sans véritable "tube" ou "coup de coeur".
On pourra tout de même signaler le travail fourni par Joe Hailey qui se sera occupé du volet "production" laissant la part belle aux instruments.

Avec cet album on peut penser que PSYCROPTIC atteint une certaine maturité. Au niveau de la production et de la composition de "The Inherited Repression" se veut très pro, mais il manque quelque chose... On a l'impression que PSYCROPTIC tourne autour du point G sans jamais vraiment le toucher.
Mais il reste un album de "death technique" très efficace du début à la fin et nous fait passer un bon moment, non sans peut-être de nouvelles surprises sur certains points, au fur et à mesure des écoutes, mais créant aussi une certaine lassitude sur d'autres moments.
Un album très contrasté sur lequel j'aurais, pour ma part, vite fait de passer. Reste à voir le volet "live" pour peut-être mieux apprécier ce combo tout de même reconnu !