Une locomotive rouge incandescente, numérotée 666, arborant les cornes du diable et sur laquelle une créature démoniaque accompagne son roulement d’une lap-dance… on se croirait sorti tout droit d’un épisode de ‘guitar-héro’ ou du film ‘Une nuit en enfer’.
Et de grosse locomotive, il en est bien question avec DEVIL’S TRAIN, car nous n’avons pas ici affaire à une bande de jeunes potes transformant leur premier essai, mais à des musiciens chevronnés.
DEVIL’S TRAIN est le projet du chanteur R.D. Liapakis (MYSTIC PROPHECY) associé à Jorg Michael (qui vient d’annoncer son départ de STRATOVARIUS), Jari Kainulainen (SYMFONIA, ex-STRATOVARIUS, ex-EVERGREY) et Laki Ragazas aux guitares.

L’intro ‘bluesy’ du premier titre ‘Fire and Water’ laisse place à un ‘hard-rock’ sévèrement gonflé, limite ‘heavy’. Tout au long de l’album, on retrouvera ce type de morceau, direct, rock, pêchu avec de très jolis refrains. C’est endiablé et ça sent la poussière et la chaleur des routes désertiques et crasseuses de l’Ouest Américain.
La reprise de THE GUESS WHO ‘American Woman’ illustre parfaitement le propos du groupe.
Quelques morceaux sortent du lot : le très ‘heavy’ ‘Find New Love’ ou l’éponyme ‘Devil’s Train’.
Techniquement, pas de surprise ; ça envoie sans faute. On sent l’expérience.
La voix de R.D. Liapakis est parfaite, belle, puissante, grave, légèrement rauque et sied parfaitement bien au style de l’album. Vous en découvrirez tous les charmes sur la ballade ‘The Answers’.

Un album quasi-parfait donc, bande-son idéale d’un road-movie à l’Américaine, même si déjà entendu et peu original.
À écouter sans modération.