CHRONIQUES D'ALBUMS




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SEMARGL
Satanic Pop Metal [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 44.12 - Style : Pop Metal industriel
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.twilight-vertrieb.de/
Contact groupe : http://www.semargl.com.ua/ http://www.myspace.com/semargl
 


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ORIGINALITE
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Chronique : 28 février 2012 - Chroniqueur : Bakounine
 

SEMARGL est un groupe ukrainien qui fût un jour un groupe de "black metal"…
Voila, ce qui peut résumer cette chronique en quelques mots. Après trois bons premiers albums évoluant dans un black metal sataniste incisif d’une qualité très appréciable, rappelant MARDUK à l’image du premier « Attack on God », vraiment un excellent premier album. Mais les choses avaient commencé à évoluer sur le précédent, « Ordo Bellictum Satanas », dans un style plus easy-listening de black‘n’roll assez moyennement convaincant : Les morceaux entraînants s’avérant très vite chiants et les quelques accents "pop", comme sur un « Credo Flamming Rain », carrément horripilants, ainsi qu’un décalage de l’image du groupe sur le clip de « Credo Revolution », morceau qui est d’ailleurs le plus ressemblant à ce que SEMARGL propose sur ce dernier-né, le cinquième, donc.

Car oui, SEMARGL a très clairement décidé de continuer sur la même voix, mais en pire. Les quelques réminiscences de ce qu’était le black metal ayant été brutalement effacées de leurs neurones... « Satanic Pop Metal » (on aurait presque envie de rajouter un kikoolol et un smiley derrière…) finalise la métamorphose complète initiée par « Ordo Bellictum Satanas », le logo typiquement black avec la croix inversée encore présent étant remplacé par un « machin » aussi banal qu’impersonnel. Et ils ont beau garder leurs corpsepaints et parler de Satan, ça ne sauvera certainement pas l’apparence à peu près aussi proche de l’esprit du black metal qu’un album de LIVING COLOURS… Que ce soit les chicks dans les clips, la police d’écriture ou les callipyges chairs serties de leur ceinture de balles sur l’artwork. Autant les premiers artworks était vraiment dans les clichés du black à fond, autant celui-là est tout sauf true.
Ajoutons également (mais ça peut être un hasard) qu’une très charmante batteuse a été recrutée en lieu et place de l’ancien moustachu, et elle ne met pas de corpsepaint…


Mais passons à la musique, alors d’une part, je conseillerais aux blackeux qui n’auraient rien écouté de l’œuvre du groupe depuis les premiers albums sans passer par la phase de transition « Ordo Bellictum Satanas » de fuir cet album comme la peste, car le premier contact avec l'un des morceaux de l’album, n’importe lequel, risque de provoquer chez eux une réaction étrange, comme un croisement entre une crise de spasmophilie et une gastroentérite fulminante, ou alors recommandons-leur avant d’essayer un petit séminaire d’écoute de playlists de Tatu, Eiffel 65, Annie Cordy et la Compagnie Créole…

Plaisanterie mise à part, on est musicalement dans une autre dimension… En effet plus grand-chose de black, si ce n’est la voix du chanteur, la batterie ne blaste jamais, les guitares sont plutôt en retrait sur la majorité de l’album… Par contre, sont clairement mis en avant les samples electro et la voix féminine, qui sera la première à apparaître et étant là sur une bonne partie du disque, elle n’est même pas créditée dans les informations promotionnelles. D’ailleurs, on ne sait pas non plus qui s’occupe des samples, soit 90 % de l’album quand même…
Dès les notes de clavier façon boîtes de nuit, l’intro du premier titre, on est littéralement happé par le changement, la chanteuse officie sur une bonne partie du couplet et sur le refrain. Le chant hurlé est modifié numériquement avec des effets de scratchings saccadés. Mais on doit reconnaître que ces morceaux possèdent les qualités de leur défaut, en l’occurrence, une efficacité contagieuse en matière d’"indus", ainsi, dans les arrangements d’un « Sweet Suicide » rappelant DEATHSTARS, aux sonorités très popisantes d’un « Drag Me To Hell » pas si éloignées que ça de ceux des popstars actuelles. La recette semble être immuable mais pas insipide pour autant, puisqu'on ressentira au sein des passages mixés des atmosphères différentes, de la "techno hardcore" d’un « Go dis not Love » aux atmosphères asiatiques d’un « Drag Me To Hell », ou celles purement tubesques d’un « Tak,Kurwa ». Le groupe mise en réalité avec une certaine maîtrise sur une mise en avant des samples sur les guitares, et ça marche plutôt pas mal. Le pire est que les titres mettant plus les guitares en avant au détriment de ces arrangements electro-« bas de gamme » sont sans doute parmi les moins intéressants, c’est le cas par exemple du décevant « Suck My Dick » ou d’un « I Hate You » assez Rammsteinien dans l’esprit, mais pas tout à fait abouti. Les arrangements symphoniques de « Labyritnh » sans casser trois pattes à un canard d’un point de vue harmonique feront mouche malgré tout. « Opium » (qui est aussi le nom d’un titre de DEATHSTARS) vaut pour les passages de la voix racoleuse de la chanteuse. Les deux derniers morceaux sont parmi les meilleurs et ceux qui ont un charme différent, « Loneliness » et son sample de « gars qui siffle » et un riff de guitare parfois audible, et le très calme « Redire », piste ambiante sur laquelle on entendra uniquement la chanteuse et qui possède « Yahou !!! » un solo de guitare, cette chanson me rappellera de beaucoup EVANESCENCE.


Au final, que dire de ce « Satanic Pop Metal »? Et bien, qu’on a affaire un peu au coming-out d’un groupe qui est définitivement et officiellement dans un autre domaine que le black metal, et qui ne le maîtrise pas si mal que ça. Si tout ici est kitsch et semble frôler l’auto-parodie (Comment un groupe avec un nom d’album comme ça, ce visuel, ces arrangements désuets assumés, peuvent-ils se considérer comme sérieux ?). On est dans le registre flirtant avec celui des groupes comme DEATHSTARS, RAMMSTEIN, voire EVANESCENCE, quelque chose finalement d’assez pop, et qui risque de plaire à un certain public. Pour ma part, sans être soufflé, je reconnais qu’il y a quelque chose une fois que l’on a enlevé toute la terre, et que certains titres vont sans doute rester dans ma setlist en tant que « titre qui détend, ne prend pas la tête et sur lequel tu peux te défouler en rentrant du taf… ». Une démarche personnelle que j’invite le groupe à poursuivre à fond afin de ne pas rester le postérieur entre deux chaises (comme l’était un peu « Ordo Bellictum satanas »), même si j’aurais toujours une larme à l’œil en me remémorant ce que fût le groupe dans ses premiers albums…








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