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SATAN JOKERS Addictions [ 2012 ] |
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CD Album - Durée : 41.03 - Style : Hard'n heavy | |
Informations : | |
Interview : | |
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ORIGINALITE TECHNIQUE PRODUCTION EMOTION |
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Chronique : 07 mars 2012 - Chroniqueur : g-rom | |
SATAN JOKERS, groupe emblématique de la scène métal hexagonale, est surtout connu par la présence en son sein de Renaud Hantson. A la base batteur, il est aussi connu pour avoir été chanteur, dans les années 80, dans la comédie musicale "Starmania", mais aussi pour être l'auteur d'albums solo qui lorgnaient plus vers la variété que le rock pêchu. On aurait pu penser que tout ceci aurait vidé Renaud Hantson de sa substance (jeu de mots...), mais il n'en est rien. En 2009, SATAN JOKERS signe un retour fracassant avec "Fetish X", un opus moderne et ambitieux. Aujourd'hui, malgré quelques changements de line-up, SATAN JOKERS composé de Pascal Mulot à la basse, de Michaël Zurita à la guitare, de Aurélien Ouzoulias à la batterie et de Renaud Hantson au chant, sort "Addictions", un concept-album dont les textes ont été composé par le psychiatre et addictologue Laurent Karila, et adaptés par Renaud Hantson. Musicalement, SATAN JOKERS évolue dans un "heavy speed" à tendance mélodique et l'opus commence de façon tonitruante avec "Reine cocaïne", percutant à souhait, puis "Dealer (docteur vice)", groovy et doté d'un refrain très efficace, vieux relents de l'ère "variété" de Hantson. D'autres morceaux sont du même acabit comme "Substance récompense", "Euphorie", "lune de miel", ou "Ma vie sans". Il est indéniable qu'une des qualités principales de "Addictions" résident dans les refrains qui sont terriblement accrocheurs comme "Detox", "Euphorie" et "Ma vie sans". SATAN JOKERS sait aussi varier les ambiances en intégrant une balade très 80's "Une semaine en enfer", mais aussi avec l'oppressant "Euphorie". Le point fort de cet opus est incontestablement cette démarche introspective menée par Hantson qui semble, avec "Addictions", suivre une véritable thérapie. De plus, la présence du docteur Laurent Karila, qui a composé les textes, donne plus d'impact à l'album, et, force est de constater que le résultat est épatant et qu'il ne peut laisser indifférent. Malgré la qualité intrinsèque de l'album, SATAN JOKER évolue en terrain connu, et seules quelques déflagrations agressives peuvent nous surprendre. Aussi, passé la surprise de la thématique, nous restons sur notre faim et une sorte de stagnation se fait sentir par rapport à l'année 2009 où SATAN JOKERS avait fait un véritable bond en avant. De plus, la fin de l'album semble moins inspirée que le début, sans doute la faute au morceau "Chute, rechute" pas très inspiré et qui représente le maillon faible de "Addictions". Au final, "Addictions" est un album sans aucun temps mort (exception faite de "Chute, rechute"), même si la variété est moins présente que par le passé. Cet opus réussi le pari du mariage bien souvent incongru du chant en français et du "heavy-métal". "Addictions" est une véritable analyse sur la dépendance, qui ouvre à une véritable réflexion, et qui devrait être reconnu d'utilité public. Une très belle réussite!! | |
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