IN LOVING MEMORY se forme en 2005 à Bilbao en Espagne. Les quatre musiciens sont issus de deux groupes différents. Le guitariste Juanma et le bassiste Raul viennent de FORENSICK, tandis que le batteur Aditor et le guitariste Jorge ont joué dans LOST EMOTIONS. Finalement, Juanma prendra le poste de chanteur en 2007 après qu’une chanteuse soprano ait occupé le poste. Le groupe sortira un premier album autoproduit en 2008, « Tragedy & Moon ». Finalement le groupe connaîtra encore des changements de line up en 2010, mais aussi l’opportunité de signer avec le label russe Solitude Productions, ce qui leur permettra d’enregistrer ce deuxième album « Negation Of Life ».

Bénéficiant du support d’un label, la production de cet album est de qualité. On pourrait même dire que l’ensemble sonne très professionnel. Il faut ajouter que le groupe y a passé un certain temps et que donc le résultat se fait sentir. Une bonne production est toujours un atout majeur et IN LOVING MEMORY l’a très bien compris en n’en négligeant aucun aspect.

Le style du groupe est assez diversifié. Ces musiciens ne se contentent pas de jouer sur la lourdeur classique de ce style. On dépasse les gimmicks habituels pour donner un certain entrain aux morceaux. Ainsi, « Skilled Nihilism » laisse de côté les tempos et l’effet compresseur pour rendre un morceau plein d’énergie avec un certain côté "pop" dans sa musique. Bien entendu, le chant est très profond et guttural à souhait. Pour ça, certains morceaux sont plus appropriés à rendre toute la puissance et la lourdeur contenus dans cette voix. Les titres les plus lourds tels que « Nulla Religio, Solum Veritas » rendent compte de la puissance générée par le "doom" plus traditionnel. Cet album possède l’intérêt non négligeable de varier les plaisirs et du même coup rendre cette écoute fortement agréable. Car que ce soit le premier morceau « Even A God Can Die » ou d’autres titres tels que « Shimmering Divinty », on sent un propos étoffé qui ne se contente pas de répéter inlassablement la même chose. Au contraire, à l’écoute du titre « Negation Of Life », on apprécie l’utilisation de différentes sonorités incluant quelques notes en acoustique. Mais plus que tout, IN LOVING MEMORY arrive à capter une grande attention par un travail de qualité sur la composition jusqu’aux arrangements très bien ficelés.

Une attention toute particulière est demandée aux aficionados du doom/death. Si parfois les groupes ont une certaine tendance à se contenter de jouer sur les tempos lents, IN LOVING MEMORY, à la manière d’un NOVEMBERS’ DOOM élargit les frontières de son style pour délivrer un message pesant aux arrangements riches et percutants.