« Urban Death Metal », voilà un terme qu’on a pas l’habitude d’entendre. Pourtant, c’est ainsi que les Italiens d’ANTAGONISM définissent leur musique. N’ayez crainte, il ne s’agît pas d’incorporation de bruitages urbains au Death initial. Cette appellation s’explique davantage par les thèmes exploités dans les paroles. Thèmes de société modernes : Pollution, corruption politique, critique de la société… Cet aspect moderne utilisé dans les textes apporte un côté extrêmement revendicatif et « rebelle » à la musique d’ANTAGONISM. J’aurais aimé pouvoir lire les paroles pour vous en dire plus à ce sujet, mais ça n’est pas le cas… alors passons rapidement aux présentations.

ANTAGONISM est donc un groupe venu tout droit d’Italie. Formé en 2005, le groupe est stable depuis le début et n’a visiblement jamais connu de changements de line-up. Le quatuor sort une première démo en 2006. « XXI Century » est composé de 4 morceaux. 4 morceaux qu’on retrouve d’ailleurs sur le tout récent album « Digging Past Sounds », sorti via SG records cette année. Cet album était très certainement attendu par leur public, puisqu’il pointe le bout de son nez 7 ans après la création du groupe et chose notable : après un DVD Live ! Pas vraiment question de suite logique, ici.

Logique ? Voilà un terme qui définit également le Death Metal d’ANTAGONISM. « Digging Past Sounds » renferme 11 morceaux, pour une durée totale dépassant de peu les 30 minutes.
Au terme logique, on pourrait rajouter l’adjectif « classique ». En effet, pas de fioriture sur cet album, le combo nous délivre un « Death Metal » pur et dur.

Cette fois, il ne me sera pas difficile de ne pas me laisser prendre au piège du titre par titre, puisque jouer à ce jeu me plongerait obligatoirement dans des répétitions lourdes et inutiles.
Une batterie lourde, parfois frénétique. Une basse rythmique très efficace. Une guitare qui sonne un peu trop en retrait et qui ne transcendra personne. Niveau chant c’est plutôt varié, oscillant entre un chant crié, plus ou moins aigu selon les morceaux, quelques pointes de guttural, des backing vocaux.
J’ai particulièrement apprécié le morceau « Garbage Collapse Suffocation » dans lequel la batterie prend tout de suite le dessus sur les autres instruments et nous entraîne dans une rythmique assez folle. Je regrette simplement le fait que ce morceau ne dure pas plus longtemps, difficile de savourer à sa juste valeur un morceau qui dure moins de deux minutes. « Politicizzed » aura également fait son effet, un Death massif et carré, tout comme « G-Hate » et « Unexpected of Life ».

Ne vous y trompez pas, ce « Digging Past Sounds » est loin d’être mauvais. Imaginez un Death des familles à la KRISIUN, agrémenté de touches ultra carrées à la OBITUARY. Seulement voilà, même si cet album est plaisant à écouter et qu’il est plutôt bien fait, il colle trop à un registre dans lequel il n’apporte rien de plus. En ce qui me concerne, je me ré-écouterai avec plaisir ce « Digging Past Sounds », mais dans des moments où l’envie est d’écouter une musique efficace et sans prise de tête.