CHRONIQUES D'ALBUMS




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WRITHING/AD PATRES
Prophecies of the Beheaded [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine K7 tape - Durée : 20.37 - Style : Death metal
Informations :Split K7.
Interview :
Contact label : http://nihilistic.voila.net/
Contact groupe : http://www.reverbnation.com/writhingmetal http://www.myspace.com/adpatresdeathmetal
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 13 mai 2012 - Chroniqueur : Bakounine
 

En ces temps de course effrénée derrière un progrès technique aussi cynique, dépersonnalisant et chronophage qu’il est vain. Dans ce monde de MP3, Aïe-phone, webshop, serial-downloading et autres « Version 3.0 », il est agréable de constater que certains irréductibles continuent de sortir des Tapes. Oui, des K7 audio comme dans le temps… Oui, toi jeune lecteur, si tu l’ignores, apprends que ce support qui rappellera inévitablement Henri Dès et Anne Sylvestre à toute personne de ma génération peut également cracher salement les décibels. D’ailleurs un certain nombre de morceaux de metal ne sont sortis que sur cassette. Alors, évidemment ça va du culte (les premières productions de groupes comme MAYHEM, MARDUK, DEATH et j’en passe…) à l’hautement merdique (certaines productions d’un collectif black metal du sud de la France de la fin des années 90…)? mais il n’en demeure pas moins que c’est un support à la fois plaisant, solide et doté d’une bonne qualité sonore, même s’il faut parfois jouer avec les fameux bouton FF et REW…

Bon, fini l’instant nostalgie. Déjà, ça n’a aucun sens puisque j’ai reçu la promo sur Cd et puis surtout, les deux groupes présents sur ce split, signé du label français Nihilistic holocaust, sont deux jeunes groupes résolument ancrés dans le présent, et on l’espère le futur. Il s’agit de trois titres de chaque groupe correspondant à deux démos sorties de manière indépendante. Cela n’aura donc aucun intérêt pour ceux qui possèdent déjà les deux démos, mais j’imagine que ce genre d’individu ne doit pas courir les rues…

Prenons les groupes les uns après les autres, la cassette commence avec WRITHING, un combo originaire des Etats-Unis et dont le nom m’était inconnu jusqu’à il y a peu. Le groupe ne fait pas dans la technicité exacerbée ou la vitesse effrénée. Non, si un terme devait être utilisé pour qualifier ces trois morceaux, c’est clairement « mid-tempo » qui reviendrait clairement. Assez traditionnel quand on y pense, riffing classique mais bien pensé, double pédale continue et agression sonore par des growls avec quelques hurlements plus aigus parfois, solo bien sentis sans esbroufe aucune, le tout sonne très années 90 à la manière des DEICIDE, MORGOTH, etc... Et quand un passage plus mélodique se met à surgir, ce n’est que pour mieux nous écraser par la suite, tel sur « Prey », sur lequel les passages acoustiques seront suivis par des riffs écrasants de noirceur, m’évoquant légèrement l’ambiance d’un MORBID ANGEL période « Gateways to Annihilation » avec quelque chose de plus artisanal tout de même. Bref, un très bon moment passé à l’écoute de ce groupe qui sans rien révolutionner est apte à nous botter le train en cadence de manière prolongée et sans concession…

AD PATRES est déjà un nom plus connu dans nos contrées. Formé sur les cendres du groupe de grind IOST avec le batteur des blackeux revenants de SETH, le groupe s’est fait connaitre en remportant le metal contest l’an dernier, leur permettant d’animer le jeudi soir au Hellfest en jouant sur la scène Metal Corner. Pourtant le groupe n’a pas dix mille productions derrière eux. En fait, une seule démo sortie en 2010 et dont les trois titres se retrouvent de nouveau ici. Le groupe a pourtant facilement une dizaine de titres qui tournent et qu’ils jouent en concert, mais pour le moment, le soutien d’un label leur manque cruellement. Les petits bordelais évoluent clairement dans un domaine plus rapide et technique que leurs homologues de chez l’oncle Sam. Pour autant, on n’est pas chez BRAIN DRILL. Si le martelage ambiant et les soli époustouflants seront de rigueur, le groupe préserve des ambiances viriles à la SUFFOCATION/HATE ETERNAL, ou plus pesantes avec des passages plus lents et oppressants. Une des grosses valeurs ajoutées sur ces trois compos est la dualité des chants (à l’époque de l’enregistrement, deux chanteurs évoluaient temporairement ensemble) avec un hurlement extrêmement rageur et de l’autre côté un pig squeal du meilleur effet (voir « The Lock »). Bref, tout comme en live, AD PATRES est une vraie machine apte à vous faire headbanguer au péril de votre vie (ou tout du moins de votre articulation atlanto-axoïdienne, et ce, quelle que soit la solidité de votre ligament cruciforme…). Bref un sentiment de vrai savoir-faire et d’expérience étonnant chez un groupe si récent.


Au final, un excellent split mettant en exergue deux groupes de death metal pouvant prétendre à être des futurs grands de la scène s’ils ne se perdent pas en route. Espérons que ce split fasse des petits et que les albums puissent bientôt pulvériser nos enceintes...

The Lock (2010)






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