CHRONIQUES D'ALBUMS




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ULVER
Childhood's End [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 53.53 - Style : Rock psychédélique
Informations :Album de reprises
Interview :
Contact label : http://www.kscopemusic.com/
Contact groupe : http://www.myspace.com/ulver1
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 19 mai 2012 - Chroniqueur : Bakounine
 

Avec ce « Childood’s End », ULVER a considérablement augmenté son rythme de production, à peine un an après « War of The Roses » qu’on avait dû attendre quatre longues années. Il faut dire que ce n’est pas un album comme les autres, puisqu’il s’agira uniquement de reprises, chose à laquelle le groupe de Garm ne nous avait pas habitué. A la vue de l’artwork, on sait tout de suite que l’on va avoir affaire à quelque chose de bien particulier, l’utilisation de la fameuse photo de Nick Ut prise pendant la guerre du Vietnam, avec la petite fille nue brulée par le napalm, le décor l’encadrant avec plantes et cercles infinis donne quelques indices sur l’esprit auquel on aura affaire, en l’occurrence, un hommage aux années 60-70 et notamment aux groupes de rock psychédélique de l’époque.

Le "rock psychédélique", pour beaucoup c’est les DOORS, pour d’autre les PINK FLOYD, notamment la période Syd Barrett. Pour autant, cette scène majeure dans les années 60 a connu énormément de groupes convaincants, dont certains sur des périodes très réduites et dont les noms n’ont pas forcément heurté les consciences collectives. Garm a justement choisi de s’intéresser à ces groupes qui ne sont pas réellement sortis de l’underground, ou ont été oubliés avec le temps. Du coup, pas de « Roadhouse Blues » ou d’ « Astronomy Domine », pas non plus d’œuvre des WHO, des CREAM de CLAPTON ou du JIMI HENDRIX EXPERIENCE… Ici, les noms les plus connus seront « Jefferson Airplane », les « Byrds », « 13th Floor Elevator », ou encore, « The Troggs » (dont certains considèrent le morceau « Wild Thing » comme l’un des premiers morceaux de hard-rock à l’image du fameux « Helter Skelter » des Beatles).

Le premier morceau « Bracelets of Fingers » des PRETTY THINGS commence par une introduction à base de voix criant « Love » avec des échos, typiquement dans l’esprit hippie. Puis on rentre dans le vif du sujet avec des mélodies planantes, des claviers éthérés, ou plus catchy dans l’esprit Woodstock et des voix envoûtantes au possible. On n’est clairement pas dans du metal (en même temps, c’était quand la dernière fois qu’ULVER a fait du metal ? "Nattens Madrigal", il y a quinze ans?), mais à du vrai "rock psychédélique" qui est quand même une influence largement palpable sur les productions du groupe avec le coté "jazzy", "ambiant", parfois légèrement allumé, aussi, qui anime l’œuvre du groupe. Le côté expérimental qu’avaient ces œuvres à l’époque de leur création est largement perceptible dans ces reprises pas très éloignées des versions originales, qui sont toujours très reconnaissables. En fait, les différences sont surtout liées à la production, qui amène une toute autre dimension et une plénitude à des œuvres dont le rendu fait forcément plus artisanal et âpre dans des enregistrements d’époque. La voix de Garm également, très reconnaissable donne à elle seule une cohérence globale à l’ensemble des morceaux et irradie une vraie force. Le résultat d’ensemble est excellent grâce au travail remarquable effectué sur tous les aspects, que ce soit les synthétiseurs, les guitares, ou même la rythmique variée et qui me semble entièrement organique, malgré la multitude de sonorités employées (claves, maracas, il me semble même percevoir un güiro sur « Everybody’s been burned »).
Les atmosphères étudiées sont assez variées, d’un rock’n’roll assez classique sur la reprise de « Street Song » des 13th FLOOR ELEVATOR ou sur celle « 66-5-4-3-2-1 » des TROGGS, à des morceaux plus doux et acoustiques, comme la version de « Dark is the Bark » de LEFT BANKE, parfois plus sombre comme sur une belle adaptation de « Magic Hollow » de BEAU BRUMMELS, voire aux aspects inquiétants sur le pont d’un « Can you travel in the dark alone » de GANDALF, dont un passage joué avec un son d’orgue hammond m’évoque « Banana Split » de Lio ( ???). Mais ma préférence ira à « The Trap » (de BONNIWELL’S MUSIC MACHINE à l’origine) et son synthétiseur, qui, par des sonorités rappelant le clavecin, donne à ce morceau un côté presque médiéval, et enfin l’excellent « In The Past » (par CHOCOLATE WATCH BAND au départ) et ses faux airs de « Light my Fire ».


Au final, un album excellent, très calme (mais finalement plus entraînant pour moi que les derniers albums du groupe) habité d’un véritable esprit, une âme qui emplit tout l’espace sonore disponible et rappelle à l’auditeur une époque que la plupart d’entre ceux qui l’écouteront n’a pas connu. Il y aura toujours des esprits ronchons pour dire que c’est de la pop, mais c’est typiquement le disque qui donne envie à l’auditeur de metal non obtus d’aller découvrir des horizons musicaux autres, et personnellement, à creuser les groupes repris sur la compilation, bref, un album précieux…








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