ROYAL THUNDER, jeune quatuor issu d'ATLANTA signe son premier album "CVI" chez Relapse Records après un premier E.P éponyme en 2010. Étonnamment, la maison de disques, plutôt habituée à la scène sludge et death metal américaine, a signé ici un groupe aux accents rock et progressif. Le groupe évoluant à la frontière des genres nous délivre un album bien produit sonnant très 70's, où les chansons vous font tour à tour planer, danser, headbanguer le tout dans une ambiance très américaine qui se veut parfois Southern, voire même agricole (le Midwest?), où fleure bon les champs de maïs...

"CVI" est un melting pot d'influences tout aussi diverses et variées, allant du "rock 70's" au "stoner", en passant par le "sludge", le "doom", le "heavy metal" et le "rock pyschédélique". Ce qui fait son atout serait bien la présence de sa bassiste/chanteuse Mlny Parsonz, qui possède un chant très personnel et enrageur à la manière d'une certaine Janis Joplin. La comparaison s'arrête d'ailleurs là, celle-ci évoluant dans un registre entre rock et metal, qui n'est pas non plus sans me rappeller Laura Pleasants (KYLESA), ou Jex Thoth, dans certaines de ses vocalises.
Le travail effectué par les musiciens n'est pas en reste car mélangeant toujours ces influences pour des riffs psychédéliques, sans partir dans la complexité. D'ailleurs, pour couronner le tout, la production sonne "garage" ce qui donne une dimension "Live" au groupe, pour des titres tous plus dansants et chatoyants les uns des autres. Du début de "Parsonz Curse" dont la deuxième partie de la chanson n'a pas fini d'en faire chanter certains, ou le titre fleuve "Blue" aux ambiances post hardcore/garage et ses 9 minutes au compteur (chanson qui restera ma preférée de par l'ambiance qui s'en dégage), jusqu'au final de "Black water Vision", passant de ballades à des chansons plus "sombres", "psychédéliques" ou "progressives", les titres sont également répartis sur un album d'une grande qualité pour une durée d'un peu plus d'une heure.

ROYAL THUNDER revoit le rock à leur manière et apporte un peu de fraîcheur en ce début d'été. Un album aux accents garage/progressif/psychédélique et j'en passe, ce qui le fera rester un bon moment dans ma chaîne !
A la croisée des chemins entre un LED ZEPPELIN pour les plus anciens et BLACK MOUNTAIN pour les plus jeunes, ne passez pas à côté de cette découverte qui, je l'espère, n'aura pas fini de faire parler des Américains !