CHRONIQUES D'ALBUMS




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NAUMACHIA
Black sun rising [ 2009 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 42.13 - Style : Death/black metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://witchinghour.pl/
Contact groupe : http://www.naumachia.pl/ http://www.myspace.com/naumachia
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 12 juillet 2012 - Chroniqueur : Barclau
 

Un sobre digipack, intrigant, un troisième album pour un groupe que je découvre: Naumachia. J'ouvre l'objet, le considère avec ce mélange, nécessaire à toute critique, d'enthousiasme, de méfiance et recul, et mets le disque.
Et puis c'est la tempête. On se prend d'entrée de jeu un death metal à la fois complexe, ultra efficace et personnel. C'est plus qu'une découverte. Le monde du metal est à ce point saturé que des groupes comme Naumachia nous arrivent difficilement jusqu'aux oreilles. Il faut dire aussi que le disque a fait du chemin depuis sa Pologne natale, terre où le metal se fait très violent. Et on sent bien le goût particulier de cette provenance, nous amenant forcément à penser à Behemoth. Côté son, c'est énorme, du niveau d'Apostasy du précédemment cité, c'est pour dire!
Naumachia se distingue par son style death/black avec une teinte indus très intéressante. En fait, c'est cette teinte qui soulève le tout au niveau supérieur car elle vient en appui, n'est jamais vraiment devant, sauf à quelques passages excellents notamment sur "Egomaniac Frenzy" pour un moment down tempo puissant relancé tout en blast. Ce liant apporte en plus une atmosphère froide et apocalyptique, en parfaite adéquation avec le propos noir et désespéré d'une humanité perdue. Neuf titres dans la tête d'un misanthrope total se reniant lui-même. Oui, c'est chargé et fort. Quand je parle d'indus ou d'aspect cybernétique, Crionics me vient en tête. Dès "Inward spiral" (clin d’œil à Nine Inch Nails ?) on est au pas. Un titre inventif, original et à la construction progressive, usant très bien de cet aspect indus pour des appuis mélodiques futuristes, ce futur de fin du monde où le soleil noir nous domine.
Avec "Mortification Study" on a presque l'impression d'écouter un morceau du dernier Faust (Faust is last) à la batterie plus boostée, pour un esprit expérimental à la mélodie oppressante, mettant plus l'accent sur l'ambiance, inquiétante.
"Voreristic Life abuser" relance le disque en trombe. On a aussi le droit a un bien joli solo pour un morceau très varié, cassé, avec des passages très rapides proches d'un Morbid Angel. On peut dire qu'ils savent jouer aussi : le batteur est hallucinant, le chant très puissant et guttural, les guitares très carrées, et la basse pas en reste.
Avec "Fornicatrix" on prend un virage brutal death radical, qui auparavant parsemait les morceaux. Violent, sombre, avec riffs de panzer et un petit solo déglingué comme dans les morceaux rapides d'Hypocrisy, surtout si on pense à Into the Abyss.
Dans le sixième titre, les éléments électroniques, synthés, apportent une véritable contribution mélodique à l'ensemble. Vers trois minutes, passage de folie qui monte en violence avant un gros riff en break limite trash, relancé en blast bien black par la batterie. La fin du morceau qui suit, "Sedated Daimona", toute en atmosphère étrange et synthétique, amène le début de "Abreaction" le morceau qui m'a le plus scotché. Là une description est difficile, mais une écoute nécessaire, surtout qu'après une tempête rythmique vient ce passage magnifique vers deux minutes trente au riff down tempo, presque heavy/black rappelant les très bons Dimmu Borgir (sans tout le côté théâtral), passage repris plus tard avec une harmonisation sobre et parfaite.
L'album se finit en apothéose avec "Act of renunciation", combinant breaks et rythmiques bestiales, dissonances presque hardcore. Encore une fois, je repense à Behemoth pour cette brutalité dans tous les sens du terme. De bons compatriotes en somme ! A la fin de ce disque avoisinant les trois quarts d'heure, on se sent essoufflé, on vient de prendre une décharge de noirceur et de violence, et le mieux, c'est qu'on remet ça.
Rien ne sonne abusif, tout semble justifié dans ce disque, les morceaux sont très bien équilibrés et construits, et le groupe réussit à renouveler l'intérêt à chaque morceau, ce qui est un challenge à ce niveau de brutalité que peu arrivent à remporter haut la main.
Seul point de réserve, les fins de morceaux en fade out (pas tous hein !), j'ai du mal. Mais vous voyez où je suis obligé d'aller chercher ! Chipoteur va !








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