CHRONIQUES D'ALBUMS




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VORKREIST
Sigil whore christ [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 47.23 - Style : Black/death metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.agoniarecords.com/
Contact groupe : http://www.evilness.com/vorkreist/ http://www.myspace.com/vorkreist
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 17 juillet 2012 - Chroniqueur : Nebelgesang
 

Quatrième album sous le signe du grand « S » pour VORKREIST… « Super-groupe » réunissant toujours en son sein diverses composantes ou ex-composantes d’illustres formations de la scène black metal hexagonale (entre autres MERRIMACK, BLACKLODGE, HELL MILITIA…).
Quatrième album sous le signe du grand « S »… donc… Puisque, vous l’aurez sans aucun doute remarqué, qu’il s’agisse de « Sabbathical Flesh Possession » (2003), « Sublimation XXIXA » (2006), « Sickness Sovereign » (2009) ou enfin de « Sigil Whore Christ », dont il est ici question, l’inspiration subtile du quintette francilien place en début de chaque titre ce fameux « S », donnant immédiatement le ton d’une idéologie « en SON nom ».

En Son nom, VORKREIST réalise depuis treize ans une mixture de black et de death metal conjuguant l’agressivité de parties blastées et sans concession, et des ambiances visqueuses, collantes, basées sur le riffing d’A.K et d’EsX, alternant entre tremolo picking, palm-mute (en particulier dans le titre liminaire « De imitatione Christi », ou encore dans « Ecce homo ») accompagnés de blasts incessants… À ces éléments s’ajoutent, dans « Sigil whore christ », des soli plus ou moins présents (par exemple dans « Maledicte »), des phrasés heavy multiples, du mid-tempo que ne renieraient pas leurs compatriotes d’ARKHON-INFAUSTUS… et des breaks appuyés sur des arpèges vicieux et/ou des phases plaquées et pesantes (cf. « Deus Vult », mais surtout le Finale de « Scalae Gemoniae »… qui parviennent à jongler entre les différentes tensions et visages du groupe… voire en use et abuserait presque… pour un résultat assez intéressant, quoique de facture somme toute classique). Soulignons enfin que sur cet horizon instrumental vient se greffer la voix corrosive de Saint Vincent qui, à l’instar de son travail dans BLACKLODGE, apporte un complément d’agressivité à l’ensemble (en particulier dans « Memento Mori », avec un jeu subtile sur les nuances et effets).
Alors, évolution ou stagnation ? En accentuant les couleurs heavy de ses compositions, VORKREIST réalise une « prise de risques » a minima, mais demeure positionné, des deux pieds, dans la pure et simple continuité des treize dernières années, avec une production cette fois tout à fait lisse qui tend à aplanir des compositions déjà largement communes. Au bout du compte, aucun titre, aucun riff, aucune mesure ne reste en tête pas un instant plus haut, ou plus intense, que l’autre ; pas une trace d’originalité ou de distinction. Un album de plus dans la masse, dirons-nous…

En conclusion, « Sigil whore christ » fait partie de ces albums réalisés avec talent, interprétés avec verve et emphase, gonflés par des velléités et une agressivité témoignant d’un axe hypothalamo-hypophysaire hypertrophique, mais manquant en définitive cruellement de génie... et d’inspiration. Se contentant de resservir des banalités de la scène black/death metal contemporaine, on ne se sentira jamais réellement porter par une idée clef, par un maître mot et un riff en particulier. Tout est dans l’ensemble trop calibré et contrôlé (trop propre et lisse ?) pour faire mouche, et l’on sent que les musiciens de ce super-groupe font ronronner leur musique avec l’habitude d’un vieux couple en bout de chemin, et méritant une pause pour retrouver la flamme des premières années.

Les voies du Seigneur, et probablement celles de Satan, sont définitivement impénétrables pour nos pauvres esprits finis… Et c’est en cela qu’ils conservent ce je-ne-sais-quoi d'intriguant et de toujours nouveau… Malheureusement, cette dimension mystérieuse a globalement abandonné une grande partie de la scène, et a fortiori VORKREIST, un peu calé sur le mode « repeat » depuis son intéressant « Sublimation XXIXA ». Cette conclusion paraîtra sévère, injuste, peut-être même béotienne pour les plus friands de cette formule. D’autant que nous avons signalé les quelques explorations solistes, et les tentations heavy… Il n’en demeure pas moins que dans l’ensemble, on en vient à se demander où ils veulent en venir, tout en parvenant avec difficulté à rester attentifs d’un bout à l’autre de l’album.
Cette conclusion au goût amer et à la tonalité acerbe ne fait ainsi que refléter une grande lassitude, une grande déception face à l’art du doublon, voire du triplon, auquel nous expose encore trop souvent des musiciens tout aussi bien néophytes que confirmés.








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