CHRONIQUES D'ALBUMS




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INBORN SUFFERING
Regression to nothingness [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 72.24 - Style : Atmospheric doom/death
Informations :
Interview :
Contact label : http://solitude-prod.com/
Contact groupe : http://www.facebook.com/pages/inborn-suffering/117955402733 http://www.myspace.com/inbornsuffering
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 28 juillet 2012 - Chroniqueur : Nebelgesang
 

Après six ans d’un assourdissant mutisme et d’une maturation digne d’une cellule sénescente, INBORN SUFFERING reparaît sur le devant de la scène doom mélodique et atmosphérique avec « Regression to Nothingness ». Et s’il fallut du temps pour que soit enfanté, à terme, la suite de « Wordless Hope » (2006), le quintette francilien mit un point d’honneur à corriger les quelques défauts et facilités qui parsemaient encore leur travail princeps… pour présenter ici une musique particulièrement aboutie, bien que sans doute encore très marquée par ses diverses influences.

Ainsi, avec ces six ans de gestation et le renfort de Laurent Chaulet (MOURNING DAWN) à la guitare et aux vokills, INBORN SUFFERING s’affirme comme une des figures de proue, sur notre territoire, d’un style encore fort peu développé. Suite logique de « Wordless Hope », gommant les erreurs d’exécution (en particulier la batterie de Thomas Rugolino, beaucoup mieux incluse dans le mix, et beaucoup plus juste techniquement et rythmiquement), « Regression to nothingness » est un condensé de ce qui se fait de mieux dans la scène melodic-doom/death, traversant avec aisance des univers auparavant tracés par des formations telles que MY DYING BRIDE, mais surtout SWALLOW THE SUN et MOURNING BELOVETH.

En grossissant le trait, disons que le doom-death de « Regression to nothingness » constitue une version plus véloce des influences susnommées, travaillant au corps des éléments death old-school qui ne manqueront pas de faire remuer les rachis les plus cervicarthrosiques (cf. les riffs initiaux de « Born Guilty » et de « Another world »), et mettant en exergue un art du contraste certain…
En effet, les mélodies lancinantes et longuement développées par la session rythmique et les leads de Stéphane Peudupin, sont exploitées sans trop verser dans une complainte indigeste et, à rythme soutenu quoiqu’aéré (entre le down et le mid-tempo, pour l’essentiel…)… Elles esquissent des thématiques atmosphériques éthérées, appuyées par un usage parcimonieux, par nappes, du synthétiseur (« Slumber Asylum », « Grey Eden » ou encore « Apotheosis », le véritable climax de l’album… avec son feeling très proche de MOURNING BELOVETH) toujours exécuté par Sébastien Pierre…
L’ensemble se trouve par ailleurs ponctué, le long de ce périple entropique, par les attaques paroxystiques typées death old school ou par des hurlements, vociférations et spoken words, beaucoup plus convaincants et froids que dans « Wordless Hope ».

Il s’agit donc d’une mosaïque, d’une rhapsodie mélancolique composée par de fins connaisseurs de leur style, agrémentée de titres assez longs faisant ronronner avec dextérité riffs et nuances multiples (en témoignent les balancements, oscillations, et l’évolution progressive du titre éponyme dont les lignes harmoniques évoquent les récentes sorties de SHAPE OF DESPAIR). Cet album est ainsi un hommage manifeste, sans être une copie ; hommage aux scènes britannique et nordique, hommage à la scène hexagonale puisque l’on retrouve, au détour de break ou d’intelligentes accalmies, quelques clins d’œil: l’arpège quasi central de « Born Guilty » faisant étrangement écho à celui du titre « Slow transcending agony » d’ATARAXIE.


En définitive, INBORN SUFFERING poursuit sa maturation, sa progression, démontrant à qui en doutait leur maîtrise d’un genre relativement quadrillé et récité avec aisance par les grosses écuries localisées au nord de notre chère France…

Alors certes « Regression to nothingness » articule des influences encore très présentes et définies, certes la construction de l’album posera quelques questions (notamment quant à la position d’ « Apotheosis », lequel aurait sans doute mérité d’être un point final, et non pas un point virgule)… mais l’exécution sans faille, l’expressivité des compositions et la production massive qui met en valeur chaque instrument (mention spéciale à Andrew Guillotin au mix), rachèteront sans aucun doute ces petites imperfections.

L’avenir nous dira si les franciliens parviendront ou non à se démarquer encore davantage de leurs illustres prédécesseurs… en attendant, « Regression to Nothingness » s’écoute avec plaisir, intérêt… et convaincra sans hésitation les amateurs d’un style encore capable de nombreuses fulgurances."








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