CHRONIQUES D'ALBUMS




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KONTINUUM
Earth blood magic [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 56.00 - Style : Atmospheric metal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.candlelightrecords.co.uk/
Contact groupe : http://www.facebook.com/kontinuumice
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 15 août 2012 - Chroniqueur : Nebelgesang
 

S’il fallait en quelques mots résumer l’essor de la scène musicale islandaise, relativement active depuis quelques années déjà, la parole d’Einar Benediktsson, un des plus grands poètes de cette « terre de glace », suffirait certainement à en marquer la singularité et la complexité. En effet, « l’Intrépide » soulignait que « du septième ciel aux confins de la mer montent les soleils dansants devant les tentures ouvertes, et les ondes de la mer de lumière, aux plis virevoltants, déferlent et bouillonnent contre le rivage de l’ombre ».

Qu’est-ce à dire ? Entre les vénérables SOLSTAFIR, évidemment, leurs compatriotes de SIGUR ROS ou d’AMIINA, ou encore dans un autre style, POTENTIAM, cette petite île a interloqué la plupart des amateurs de musiques atmosphériques et épiques, aussi diverses et hétérogènes qu’unies dans leur visée des cimes de l’introspection. Et il en sera probablement de même avec KONTINUUM, dans lequel nous retrouvons la moelle épinière des susnommés POTENTIAM et de PORNEA, avec Birgir Thorgerisson (guitare, vocals), Kristjan Heidarsson (batterie), Engilbert Hauksson (basse), et Thor Palsson de I ADAPT (guitare).

« Earth blood magic », premier album du quatuor à venir sur le label Candlelight Records, est une véritable surprise, un tableau musical s’inspirant notamment de leurs amis de SOLSTAFIR (comment ne pas entendre une ressemblance dans l’introduction « Endgame », avec son rythme élancé, sa cadence soutenue et très rock, et « Steinrunninn Skogur », avec son évolution progressive, son développement tout en mid-tempo lent et prenant, ses arpèges nostalgiques et répétés à l’envi) , mais aussi d’un nombre conséquent d’autres formations et styles, allant de KATATONIA (en particulier dans le titre « Lys Milda Ljos » qui aurait pu, avec son riff principal, figurer dans les premières réalisations des Suédois) au post-rock à la MOGWAI en passant par AGALLOCH.

Mais pas de méprise. Contrairement à ce qu’il semble au premier abord, les influences, nombreuses encore (puisque l’on parvient même à discerner des passages heavy, notamment dans « Lightbearer » ou « City », que les doomeux de CANDLEMASS n’auraient sans doute pas rechignés à inclure dans leurs compositions), sont assez bien digérées, assez bien compactées et agencées pour former une œuvre en mouvement perpétuel et qui, au détour d’atmosphères chatoyantes et épiques (dans « Stranger air » et « Red » en particulier), parfois obscures (« Moonshine » ou encore « Lightbearer » et son étonnant feeling black metal), mais toujours fluides, fluentes et sinueuses, dompte à bras le corps une chimère musicale, un monstre d’atmosphère servi par une production là aussi assez comparable à celle communément utilisée par SOSTAFIR, notamment au niveau du son des guitares et de la rondeur d’une basse assez présente dans le mix.

Pas de méprise, car le travail minutieux réalisé sur les ambiances, les lignes mélodiques, l’usage des instruments, les variations rythmiques et les lignes vocales invocatoires, chantées ou vociférées, le plus souvent discrètes, parcimonieuses mais toujours justes et justifiables, comme un élément complémentaire au travail instrumental déjà fort riche par ailleurs, rassemble, agrège, enchevêtre les tensions et sensations, dessine sur un fond crépusculaire de multiples horizons lointains, quoique tangibles.

Cependant, pour conclure sur un « mais » et un mauvais jeu de mots, le seul reproche que l’on pourrait faire à la musique de KONTINUUM, c’est qu’elle manque un peu, paradoxalement ou non, de continuité. En effet, en dépit d’une construction intelligente et visiblement très réfléchie, on peine parfois à s’y retrouver, à saisir et maintenir le fil rouge suivi par le groupe, l’histoire développée. Il s’en dégage ainsi une impression d’hétérogénéité qui pourra tout autant être interprétée comme une preuve d’inspiration et de diversité que comme une dilution du propos, d’une instabilité dommageable pour la cohérence d’ensemble.
Mais s’il faut être juste jusqu’au bout, l’indéniable richesse et profondeur de champ dont fait preuve « Earth blood magic » en font un album très agréable, bien ficelé, avec des idées et un potentiel demandant, pour l’avenir, à être consolidé et, surtout, catalysé.








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