CHRONIQUES D'ALBUMS




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TRANSBOHÊM
Déserts [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 34.19 - Style : Rock Progressif
Informations :
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Contact label :
Contact groupe : http://www.transbohem.com/
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 15 août 2012 - Chroniqueur : Bakounine
 

Je pense ne pas me tromper en disant qu’il n’y a pas beaucoup de groupes qui ressemblent à Transbohêm. Je tiens tout d’abord à préciser qu’il ne s’agit pas d’un groupe de tziganes travaillant dans le bois de Boulogne (ce qui me permet au passage d’atteindre mon quota de blagues Carambar) mais bien d’un petit combo francilien qui évolue dans un style assez particulier puisqu’il s’agit d’un mélange de rock-metal, de prog, de jazz et de world music !

Fondé en 2004 par le claviériste Jean-Marc Gobat, le quintet est composé d’individualités venues d’horizons musicaux assez variés puisqu’autour du guitariste Yves Corvez qui a travaillé avec l’ancien batteur d’Heavenly et de la chanteuse Claire Lafage (ex- Evil One), on retrouve un bassiste Christian Bocandé qui a joué entre autres avec Ismaël Lo, figure de la scène musicale sénégalaise et un batteur, Emmanuel Blattes, également pianiste plutôt axé classique et jazz…

La joyeuse troupe présente son premier court album nommé « Déserts » présentant cinq titres pour trente-cinq petites minutes et la brochure promotionnelle qui l’accompagne est un modèle du genre nous mâchant le travail, analysant les différents aspects de leur musique sans grandiloquence ou « pompeuseries ».

Si l’idée d’intégrer des touches de folklore à du rock progressif n’est pas quelque chose de tout nouveau en soi, je n’ai pas en tête beaucoup de groupes qui soit allé aussi loin dans la démarche. Leur musique est en effet très inspirée par les musiques orientales, d’Arabie, ça on aurait pu s’en douter avec le titre de l’album, mais également d’Europe de l’Est avec toutefois un esprit expérimental à la Magma.
Techniquement parlant, l’album a été enregistré en conditions live, ce qui ne facilite pas forcément le parfait équilibre entre les instruments, par exemple la basse est parfois un peu masquée dans l’ensemble des sons mais elle ressort très bien lorsqu’elle prend les devants sur ses soli. La rythmique est d’ailleurs très exigeante et carrée avec une batterie variée pas « metal » pour un sou donnant le cadre sur lequel viendront se poser les éléments plus mélodiques : la guitare sublime et virtuose parfois mais toujours dans le respect de l’ordre naturel qui s’écoule des morceaux. Le clavier définit la teinte des morceaux avec la multiplicité sonore. Ainsi, sur le premier morceau « Caravan », il émet des accords mi-orgue Hammond mi-mille et une nuits et nous plonge dans l’atmosphère des zouks et autres oasis. Enfin, la voix magnifique et très particulière de Claire n’est qu’un élément musical parmi d’autres puisque dénuée de paroles mais élément moteur tout de même ; il s’agit uniquement de vocalises et de lignes sans signification mais touchantes d’interprétation, parfois lyriques ou plus liées à l’esprit du morceau. Ainsi sur le premier morceau, sa voix rappellera volontiers celle de Sarah Layssac dans Arkan. J’aurais aimé d’ailleurs que sa voix fût plus exploitée puisqu’il y a parfois de longs moments où elle est absente. Sur ce morceau et tout au long de l’album, il y a toujours une alternance de moments mélodiques, avec des passages plus toniques pas forcément éloignés dans l’esprit de « Dream Theater », ainsi que des moments purement progressif, avec l’esprit jazzy typique.
« Circles » est le titre le plus « métallique » avec un premier riff heavy-thrash typique mais qui ressort même assez convenu avant les passages progressifs à la Planet-X qui suivent. Pour moi, il s’agit du morceau le plus simple et commun de l’album, même si une belle montée en intensité émotionnelle surviendra avec l’apparition de la voix incantatoire de Claire.
Les deux morceaux suivants sont plus courts et du coup ont moins de temps faibles. Plus lent, « Ecoute, Petit Serbe » est une œuvre poignante et hors du temps munie d’un pont central avec deux très beaux soli. J’avoue pourtant une préférence pour le délirant « Hun’s Parade », trompe-l’œil commençant de manière assez simple avant de devenir totalement déjanté avec un beat reggae derrière un synthétiseur aux sonorités incongrues. « Flam » enfin finira l’album en beauté avec un coté hispanisant par moments, malgré une fin un peu trop abrupte ; en effet, il aurait été à mon sens appréciable qu’un album aussi particulier et personnel ne s’achève pas trop vite et par un decrescendo d’intensité plus modéré...

Mais le résultat demeure : Transbohêm est un combo intelligent, brillant, particulier, complet doté d’une vraie personnalité avec des partis-pris prononcés, un groupe dont l'on ne découvre la vraie valeur qu'au fur et à mesure des écoutes attentives. Si des efforts restent à fournir sur certains aspects, ce sont plutôt sur des détails que cela se joue. Pour le reste, le constat est évident, Transbohêm mérite de sortir de l’ombre dans laquelle ils évoluent actuellement et de sortir des enregistrements dans des conditions professionnelles.








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