CHRONIQUES D'ALBUMS




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CATHERINE GRAINDORGE
The secret of us all [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 43.01 - Style : Post rock atmosphérique
Informations :
Interview :
Contact label :
Contact groupe : http://catherinegraindorge.tumblr.com/ http://www.myspace.com/catherinegraindorge
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 22 août 2012 - Chroniqueur : Barclau
 

Magique! Le mot résume bien l'expérience que m'a fait vivre cet album. Magique de diverses manières, pas uniquement au sens d'un enchantement ébahi. Dans "The secret of us al"l, la magie a tous les visages, passant du merveilleux au danger, explorant toutes les faces de l'émotion. La tonalité générale est tout de même assez sombre, voire dramatique.
Catherine Graindorge a déjà une grande expérience musicale, a participé à de nombreux projets, remplaçant pour une période le violoniste de Venus, apparaissant sur plusieurs albums d'autres artistes (Hugo race, My TV Is Dead, etc.), puis jouant dans Nox... Aujourd'hui c'est son premier album solo que je vais vous présenter.

"Animal" nous fait entrer en douceur et présente le concept. Des constructions en boucle, superpositions de lignes de violon, puis une mélodie se dégage et emmène haut la couche qui la soutient. C'est beau et enchanteur. L'originalité tient déjà dans la façon de composer, l'exercice des boucles étant d'ordinaire une pratique dans laquelle nous croisons une majorité de guitaristes.
Avec "Extreme Lights", on touche la grâce, violon frotté avec delay faisant écho à une guitare très profonde se perdant au loin aussi avec delay. On est comme dans un espace immense aux frontières floues, et puis il y a la voix de Hugo Race (ancien guitariste de Nick Cave & The Bad Seeds), entre Leonard Cohen et Mark Lanegan, chaude et mélancolique, le timbre racontant à lui seul l'histoire d'une vie burinée par les épreuves. Envoûtant.
"Ashes and soul" tient quasi du voyage mystique, poussant à l'aide de pédales le violon jusqu'au larsen, avec cette étrange pulsation entre rythme cardiaque et tribal. On frôle le mysticisme à la Dead Can Dance, (j'ai aussi pensé aux atmosphères tendues et mystiques du Passion de Peter Gabriel), surtout pour la fin du morceau, magnifique et tragique. Ce côté tragique et mélancolique pourra également ravir ceux qui aiment quand My Dying Bride se morfond, surtout si on se réfère à Evinta.
J'essaie de résister à la tentation de décrire chaque titre, mais tous m'ont fait forte impression. Si on écoute "Kayak" et son intensité hallucinante, on se rend compte que Catherine Graindorge compose avant tout des riffs, et a un usage du violon très étendu, proche des guitaristes les plus allumés, sauf que la mélodie est maîtresse, tout restant à son service. Forcément, cet usage renverra à ces noms qui ont renversé les conventions, comme l'inégalable Jean-Luc Ponty. On passe à "Sinking" et son désespoir (toujours My Dying Bride en tête pour ma part) sans le sentir, le morceau précédent étant imbriqué. "Le Do" marque le retour du chant, cette fois-ci par Marc Huyghens (Venus) au timbre plus clair et en totale adéquation avec le morceau. Mélodie parfaite, triste, et la voix fait monter le tout en lui donnant le visage d'une chanson au refrain qui pourrait être un hymne pour la tristesse. Une perle qui m'a fait vibrer. Avec les percussions, cela m'évoque encore un peu Dead Can Dance, le tout finissant dans le chaos. Dans "Birth", elle martyrise le son avec une wah wah, le morceau s'imbriquant avec "Fragile", rendant l'expérience (oui c'est bien d'une expérience qu'ils s'agit) plus continue et intense encore. Avec ce dernier instrumental qui nous emmène loin dans le ressenti d'émotions, j'ai l'impression d'en avoir découvert de nouvelles. L'album se finit sur "The secret of us all", Hugo Race à nouveau au chant. Forcément, rien que la voix vous emmènera, mais aussi les atmosphères soutenues par la double basse de Joël Grignard, carrément géniales. L'évolution douce de la mélodie fait que chaque changement d'accord transporte et l'intensité progressive amène à un point culminant, nous laissant pantois.
Voilà une artiste que je vais suivre assidûment, par ses multiples capacités, celle de peindre de larges sonorités quasi cinématographiques, des ambiances mélancoliques, dramatiques et oppressantes.
Cette échappée se présente dans un beau digipack, noir et blanc à l'intrigante pochette.
L'approche de Catherine Graindorge m'a aussi fait remonter à la mémoire l'album 16mm de la violoncelliste Jorane, plus par cet état d'esprit libre et guidé par un ressenti que par une vraie ressemblance.

J'ai "trippé" tout le long du disque que je me repasse en boucle depuis, mais surtout, cet album ne se résume pas à l'exercice, car à chaque fois tout est mis au service de quelque chose de plus grand et noble, une émotivité, une profondeur, un voyage qui se prêtera à bien des lieux et à bien des atmosphères, le disque prenant une tournure différente selon notre état d'esprit.








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