CHRONIQUES D'ALBUMS




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THE GATHERING
Disclosure [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 51.47 - Style : Trip rock
Informations :Existe aussi une version vinyle, ainsi que des packs avec un EP d'inédits vinyle 10 pouces en exclusivité sur leur site.
Interview : :: LIRE L'INTERVIEW ::
Contact label : http://www.psychonautrecords.com/
Contact groupe : http://www.gathering.nl/home/ http://www.myspace.com/gatheringofficial
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 06 septembre 2012 - Chroniqueur : Barclau
 

Chroniquer un album de THE GATHERING, c'est avant tout se faire plaisir. Etant fan depuis 1995, c'est un vrai accomplissement de chroniqueur! J'étais depuis quelque temps au courant de la sortie de "Disclosure", et "Meltdown" en écoute sur leur site m'avait déjà bien conquis. Quand le disque s'est présenté au pavillon, j'ai donc sauté dessus!
Petite parenthèse et flashback. Alors que beaucoup s'inquiétèrent du départ d'Anneke Van Giersbergen (partie pour une discographie solo excellente), THE GATHERING a rappelé avec leur précédent album que si une page s'est tournée, le livre est resté bien ouvert. Pour ce nouveau chapitre, le groupe se montre toujours aussi soucieux de compléter une discographie exemplaire, avec pour première ambition l'accomplissement artistique.

Parlons de Disclosure! "Paper Waves" nous propulse de suite dans l'ambiance. C'est très catchy, dans une tonalité positive avec sonorités rock chatouillant les frontières pop, surtout par ce rythme entêtant qui file droit et donne envie de taper du pied gaiement. L'album s'ouvre par sa face la plus accessible, comme une invitation à la découverte. Les explorations distinctives du groupe ne sauraient tarder! On y vient et ça s'envole avec "Meltdown", aussi très accrocheur avec son couplet qui envoie, bien appuyé par la touche électro, voix masculine qui se retrouve contrebalancée par une Silje impeccable. Je découvre une nouvelle facette du groupe, encore une! Vers 2 mn50, le rock est bien en avant, avec délires shoegaze, guitares incisives, puis c'est au tour d'un saxo de faire la surprise. Alors que le début laissait présager un titre très efficace et concis aux allures pop rock, une partie rêveuse démarre, développant le thème du morceau pour l'allonger à 8mn. Les surprises sont multiples, on ne s'attend pas à ce qu'ils partent vers cette belle dimension aérée, se refusant encore une fois la facilité.

"Paralized" commence par une intro très atmosphérique, mélodies magnifiques, sonorités larges, chœurs excellents et refrain mémorable. Un morceau très calme qui contient pourtant une tension latente dans le refrain. Qu'on se le dise tout de suite, chaque titre est indispensable et apporte une touche particulière à l'ensemble de cette œuvre.
"Heroes For Ghosts" est, quant à lui, le "clou du spectacle". Le son de guitare déjà, ahhh! Inimitable. C'est le plus long morceau du disque, qui, vers les 4 minutes, part dans une échappée somptueuse à la croisée du post rock, shoegaze, atmosphérique...Les arrangements sont surprenants et totalement à propos. Intensité progressive, refrain simplement parfait, réminiscences de "How to measure a planet", le rêve quoi. S'il y a un moment où Silje nous rappelle un peu Anneke c'est vers la septième minute, mais sûrement sans le vouloir, grâce aux vibrations du groupe, car son chant est personnel, distinct, et surtout magnifique. Sur ce disque elle pose bien ses marques et se rend indispensable avec cette faculté à passer de la parcimonie aux envolées magistrales sans une once de grandiloquence. Rare équilibre nécessaire à un vrai groupe. "Gemini I" est très séduisant avec une petite saveur "If then else", et encore une fois le refrain est somptueux, guitares mordantes survolées par la voix gracieuse. Le frisson. "Missing seasons" est une de ces jolies échappées éthérées que le groupe aime nous offrir, nous faisant côtoyer d'un peu plus près les limites de la stratosphère.
Avec "I can see for miles", nous embarquons une fois de plus pour un voyage longue durée aux textures multiples. Partant de brumes oniriques où la voix de Silje fait merveille, le morceau évolue vers des nuances étranges par un passage en plein brouillard électrique. Une mélodie entêtante sur un rythme martelé en émerge et nous guide à travers ce magma sonore, comme si l'on partait vers une lumière lointaine et ténue mais pleine de promesse. Du grand art.
"Gemini II" reprend le thème de la première du nom, en accentuant la mélancolie par une surface sonore totalement vaporeuse. Encore une fois les chœurs et arrangements mènent la danse plus haut, pour toucher l'état de grâce, montant, montant encore avec une grande maîtrise de la justesse émotive, et nous laissant ainsi rendez-vous au prochain acte. Maintenant, ça va être dur, mais il faut redescendre, ou remonter, car au fur et à mesure des écoutes le disque se révèle de plus en plus addictif. Et des lectures aussi, puisqu'il ne faut pas oublier les textes, particulièrement soignés, et si cohérents à l'univers de cette musique, qu'ils paraissent être la meilleure façon de la comprendre.

THE GATHERING mérite une place de choix dans le panthéon des groupes qui font reculer les limites, avec éthique, créativité et accessibilité.
Côté son, c'est parfait, toutes les dynamiques sont magnifiées et les enchaînements naturels. Passer d'un riff rock au groove, appuyé par des touches d'électro pour s'évader vers des espaces larges au rythme lancinant sans rien perdre en intensité est un travail de son énorme. C'est rare, mais je n'ai pas cité d'autres groupes, tant la musique de THE GATHERING est personnelle. Si je devais faire des parallèles, ce serait plutôt sur la façon qu'ils ont de vivre leur musique, de fixer leurs propres envies. Alors je choisirais ANATHEMA pour établir ce parallèle.
On pourra bien sûr se remémorer certains opus à travers "Disclosure", mais jamais cet album ne sonnera comme un résumé ou une approche rétrospective, car THE GATHERING regarde partout autour de lui, mais jamais son nombril. Les fans de "How to measure a planet", "If Then Else", "Souvenirs" et même "Home", ne pourront pas être indifférents. Et si certains passages pourraient combler leur besoin de nostalgie, le disque comblera avant tout leur évident besoin de découverte, celui-là même qui les a poussé à suivre ce groupe aventureux et courageux, libre aussi, perpétuant ses besoins d'exploration sous son propre label, motivé par une véritable dévotion à la musique, mais aussi par un profond respect pour ses fans.








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