CHRONIQUES ALBUMS

SERENIUS est un groupe venant de la jolie ville de Versailles, formé en 2005... Bon, pour tout vous avouer, je pensais que ce groupe était plus jeune (faut dire, ils ne font pas vieux). Bref, le temps d'insérer le CD (qui a fait un vol plané à la sortie de l'enveloppe, ma délicatesse légendaire, que voulez-vous), et me voilà calée dans mon fauteuil, écoutant d'une oreille attentive.

La première chose que je remarque est qu'ils y ont mis du coeur: la musique est soignée, la production et le mixage sont de qualité. Un petit bémol du côté de l'artwork, même si la présence du géant Atlas en arrière-plan est tout à fait significative, ça aurait pu être un chouilla travaillé (mais je chipote encore). Au niveau de la musique, rien à redire: c'est pro, carré, avec des titres "à potentiel tubesque", d'autres réellement taillés pour le live. Aucune faute de la part des musiciens, même si la technique au chant de Larry n'est pas tout à fait parfaite: il peut donner l'impression de s'essouffler vite. À la guitare, Jérémy et Larry envoient un bon gros son qui vous prend aux tripes, et ils se permettent quelques soli. À la batterie et à la basse, Cyril et Antoine restent carrés, sans se permettre quelques excentricités...

La deuxième partie de cet album, "Equilibrium", est un peu plus originale que la première partie, qui, malgré la technique et le professionnalisme, n'est point original par rapport à ce qui a déjà été fait, et d'un morceau à l'autre (jusqu'à "Human System", donc). Il y a des éléments intéressants dans cette deuxième partie, comme l'incorporation de bruits de nature, des rires machiavéliques, quelques soli surpuissants ...Bref, une prise de risque un peu plus grande qu'en début d'album. Mais il manque quelque chose, le petit déclic qui fait qu'on entre la tête la première dans l'univers de SERENIUS.

Donc, cet album, malgré une technique irréprochable, manque cruellement d'originalité: un petit grain de folie n'aurait pas fait de mal à la musique que nous propose SERENIUS sur cet "Equilibrium", un peu trop policé, trop propre. Le dernier morceau "Equilibrium" en contient, lui, de la folie (on se croirait au beau milieu d'un jeu vidéo style Super Mario). Dommage que le reste de cet album, malgré de la technique et du bon son, manque de ce petit sentiment de folie.