CHRONIQUES ALBUMS

Nattefrost nous revient une nouvelle fois avec une de ses créations farfelues.

Après plusieurs écoutes, votre chroniqueuse s'est demandé si elle n'avait pas pris un petit coup de vieux. Le concept ne semblait plus du tout la faire délirer. Elle a donc ré écouté "Blood and Vomit", et après avoir rigolé un bon coup, en a conclu que c'est probablement le bon vieux Nattefrost qui a un peu abusé.

Tout ce qui, précédemment, était mené d'une main de maître ( morceaux au 666ème degré mais de bonne qualité, interludes étudiés) pour apporter harmonie et finesse à un délire salace, est devenu ultra abusé. Les interludes sont devenues interminables et fatigantes, les morceaux partent dans un délire pseudo Motorhead, même s'il reste sa voix (pourtant j'apprécie beaucoup le côté "connard" Rockn'Roll de Carpathian, mais là…non!)

Enfin, le son n'est pas là pour relever la sauce : les morceaux ont presque tous un son différent, le mixage paraît plus que douteux, pouvant dégénérer jusqu'à une formule de production de type Beherit.

Sur treize pistes, on retrouve dans la foulée : une intro de morceau enregistrée en répétition (semble t'il), une piste d'une minute trente de pisse avec musique d'ambiance (tiens!), une de 50 secondes de gerbe (tiens-bis!), un morceau avec un chant clair insupportable, une piste issue de l'enregistrement d'une de ses vidéos SM, et une avec des samples à l'envers de trompettes, de la cornemuse, des râles, de la mitraillette, le tout en même temps…

Pour conclure, et parce que je respecte l'artiste, je finis par poser la question des limites du concept dans une œuvre musicale commercialisée…