CHRONIQUES D'ALBUMS




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BORDEL MILITAIRE
Bordel Militaire [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 54.39 - Style : Lounge Industriel
Informations :
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Contact label : http://www.neuropa.be/
Contact groupe : http://bordelmilitaire.com/ http://www.myspace.com/bordelmilitaire
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 30 septembre 2012 - Chroniqueur : Bakounine
 

Un ovni, point à la ligne.
J’aurais presque pu arrêter ma chronique-là mais à mon avis je pense ne pas me tromper en disant que ça ne vous aurait pas beaucoup orienté sur la musique que produisait BORDEL MILITAIRE. Et non, je ne vous insulte pas. Il s’agit juste du nom de ce groupe australien qui n’a rien trouvé de mieux que de choisir comme nom de groupe cette part importante du patrimoine culturel français…
Amateurs de ces bobinards de campagne, ces claques pour troufions, ces bouges pour gradés, ces lupanars à treillis ? (Vous admirerez aux passages mon talent pour les synonymes). Bonne question, en tout cas, ces australiens sont bien mystérieux, un site internet auquel on ne peut pas accéder facilement depuis un PC, et à part que c’est un trio, qu’ils viennent d’Adelaïde et sont produits par les belges de "Neuropa Records", il est difficile de trouver des informations sur eux. Il y a un dénommé David Tonkin (qui a le même prénom qu’un ancien premier ministre d’Australie, à moins que ce ne soit lui-même ?), un autre qui s’appelle Ben Taylor (je n’ai même pas essayé de chercher…) et enfin le troisième qui s’appelle Cameron T. Brew.


Musicalement, il est très difficile de classer ce premier album. Les sons sont pour la plupart des samples et des synthétiseurs, c’est très ambiant et assez loin de la conception qu’on retrouve de l’ambiant dans la scène metal.
En effet, ici il faut plus penser à un espèce de jazz lounge joué au ralenti et pollué par des bruits parasites, comme si des musiciens d’un orchestre du début du XXème siècle se piquaient de jouer de la musique en s’endormant et qu’un dj malade décidait de rajouter par-dessus des bruitages ambiants et parfois même faisait saturer la bande. Ajoutez par-dessus une voix monotone aux sonorités radiophoniques (qui est parfois l’œuvre d’invité) et vous avez la base de la musique de BORDEL MILITAIRE…
Alors, certes, comme ça, ça peut paraître peu engageant et ça le sera sans doute pour la majorité des auditeurs, surtout ceux ici qui ne s’aventurent que très peu en dehors du metal, mais il y a une certaine harmonie et une présence sordide qui se dégage des morceaux...
Si je devais sortir un nom de groupe que je connais et qui se rapproche de ce que j’entends sur cet album, ce serait sans doute GORILLAZ avec le côté barré et profondément mélancolique et cette voix particulière qui se dégage de certains des morceaux des anglais, mais avec toutefois un bon coup de plumeau pour enlever les traces d’énergie que l’on retrouve dans la plupart de leurs titres.
C’est très lent, voire même poussif, parfois, mais c’est vraiment quelque chose à expérimenter et très difficile à décrire et je suis sûr que certaines personnes y adhéreront comme je l’ai fait partiellement. C’est plutôt que je ne pense pas trop que ça parlera énormément à des auditeurs de metal. Mettre de l’orgue hammond, des effets de maracas (comme dans « Coco Loco »), une basse old-school glissante, ça ne fait pas vraiment partie de ce à quoi ils ont l’habitude d’adhérer, quand bien même le rendu final sera très dark et perturbant… Prenons l’exemple d’un « And She Hit Me » qui a une mélodie classique qui pourrait presque passer pour enfantine, mais qui est en permanence dérangeante au bon sens du terme du fait de la production, de l’atmosphère instaurée par la répétition, et la carence volontaire en énergie qui émerge de tout l’album. A la fin, le groupe ira même mettre des bruitages electro-noise à la KRAFTWERK période « Radioactivity ». Des éléments entêtants émergent de chaque morceau (cet accord de clavier sur « Tidal Gin Rip », la basse sur « And Sorrow Becomes Him », le titre d’ouverture…). Aucun titre ne perce au-dessus de ce marasme sonore, à l’exception peut-être des deux dirigés par Cameron Brew (« Coco Loco » et « Midnight at Martini Falls ») ayant un côté tribal, exotique et presque festif (j’ai bien dit presque), de « So Fear The Blinding White Light » et sa voix féminine cristalline, de «Upon Sweet Whispers », qui ne serait pas totalement déplacé en rock progressif dans une lignée Pink Floydesque et des aspects symphoniques d’un « And Again », le dernier titre de l’album.

Pour toutes ces raisons, c’est une œuvre extrêmement dense et complexe que nous sert BORDEL MILITAIRE pour son premier album (les musiciens ne semblent d’ailleurs pas être des perdreaux de l’année sur les quelques photos que j’ai cru trouver au gré du web). Difficile à appréhender et à percer, il n’en demeure pas moins une espèce de saveur perverse et d’intensité morbide et barrée qui rend le tout intéressant. Franchement abouti, si l'on parvient à accrocher à l’ensemble, mais malgré tout, ce ne sera pas une musique que l’on conseillera à n’importe quel auditeur, peut-être plus à celui qui est quelque peu familiarisé avec la musique électronique alternative…

Upon Sweet Whispers






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