CHRONIQUES D'ALBUMS




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CRIPTUM
Monolite [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 41.00 - Style : Black métal
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.drakkar666.com/
Contact groupe : http://www.criptum.altervista.org
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 04 octobre 2012 - Chroniqueur : ZERO
 

En effet, il y a deux sortes de groupes de black métal. Premièrement, ceux qui derrière une imagerie glauque et parfois satanique, des textes souvent morbides et des pseudos équivoques (Necrobutcher comme le bassiste de Mayhem) restent avant tout des musiciens offrant une musique sombre et viscérale, qualifiée d’extrême . Et puis il y a ceux qui sont fermement persuadés que Belzébuth leur murmure à l'oreille et les guide dans leurs compositions, vivant reclus du monde si ce n'est physiquement du moins spirituellement, œuvrant pour délivrer un message venu d'outre tombe ou d'ailleurs .

Les esprits torturés (Midgaard et Der Hellige) derrière le projet CRIPTUM sont clairement de ceux-là et ne s'en cachent pas. Ils revendiquent une musique s'articulant autour de l'Umbria , la région où ils vivent, et ce que leur communique « L’Autre Dimension » . Très bien, là on a carrément dépassé le stade des photos en armure et war paint dans la forêt pour se retrouver avec des musiciens dont la réalité s’articule autour de l'occulte et un style de vie nihiliste... Attention, loin de moi l'idée de moquer ce genre de postulat . Le black métal a bercé mon adolescence ( aaah, EMPEROR et son « IX Aequilibrium » ) et j'ai toujours trouvé ce mode d'expression et le folklore visuelle et philosophique qui l'accompagne attrayants . Si les mecs sont extrêmes dans leurs pensées, leur mode de vie, si le mysticisme dont ils se parent les poussent à composer de la musique de qualité, je respecte complètement la démarche. Cependant, il s'agit d'une arme à double tranchant car lorsqu’on porte autant d'attention à la forme, si la musique se révèle ne serait-ce que moyenne, le groupe perd alors toute crédibilité. Alors, qu'en est-il de ce « Monolite » ?

L'album s'ouvre sur une plage assez bruitiste, composée de sons distordus, de bruits évoquant la forêt (chouettes, crissement de feuilles, eau) . Bref, CRIPTUM plante le décor et reste fidèle à son message. On s'imagine facilement dans les étendues de forêt sombres qui servent d'antre au duo. Au bout d'un peu plus d'une minute, la deuxième plage succède à l'intro et nous voilà d'emblée agressé par un blast extrêmement soutenu. La guitare rugit, dissonante et crasseuse et le chant éructe, vomit sa rage. Pas de doute, nous sommes bien en présence de black métal old shcool. Mais très vite, quelque chose cloche, à vrai dire plusieurs …

Tout d'abord, les blasts beats, aussi bien exécutés soient-ils, sont quasiment tout le temps similaires. Il suffit d'écouter des groupes comme HATE ETERNAL ou BEHEMOTH (pour ne citer qu'eux tant le blast beat est utilisé dans les musiques extrêmes) pour se rendre compte que sous son apparente brutalité, il existe une quantité astronomique de façon de les jouer, les faire groover. Or, ici, ils sont constamment ponctués par le même roulement, jamais de gravity, pas de blasts où la grosse caisse et la caisse claire s'intercalent...bref, c'est plat. Et pour la guitare, même tarif … Les riffs en plus d'être répétitifs ne tournent pas sur plus de trois ou quatre notes, des fois. On a très vite envie de bailler d’ennui et on se rend à peine compte qu'on en est déjà au troisième morceau de l'album, tant l'ensemble est fade. Même la voix, assez malsaine et plutôt intéressante ne parvient à tirer les compositions vers le haut. Le chant se cantonne presque dans le même registre, chuchotant par moment, plus guttural par endroit. Mais globalement, le placement rythmique est sans relief.

Parfois, CRIPTUM se hasarde à balancer des riffs plus mid-tempo... Mon Dieu ! On comprend pourquoi il n'y a presque que du blast beat et du riff de gratte joué "au taquet" en aller retour ! Dès que le duo italien s'essaye à sortir de leur schéma de prédilection, on se retrouve avec du riff heavy ringard et une batterie qui groove autant qu'un poulet mort : un massacre ! On entend même des pains à plusieurs endroits de l'album  (cymbale à côté de la plaque, caisse claire pas dans le temps...)!

Pour couronner le tout, l'intégralité de l'album est au même tempo (mis à part « il destino di dio », seul titre à sortir un peu du lot et qui s'écoute plutôt bien). Sérieusement, comment ne pas ressentir un manque de relief évident et un ennui pesant ? On pourrait arguer qu'il s'agit d'un parti pris afin de faire ressentir à l'auditeur l'oppression de se retrouver face à monolithe, un bloc de pierre noire qui nous dominerait de sa hauteur, nous écraserait avec sa silhouette massive. Il n'en est rien, on a plutôt l'impression de contempler, un édifice austère aux traits si réguliers qu'il en est plat, quelconque, sans la moindre aspérité, un vulgaire cube gris sans la moindre saveur .

Reste que l'artwork est assez soigné et qu'il se dégage une noirceur certaine de l'ensemble de cet album, notamment grâce à des chœurs étranges, des sonorités mystérieuse distillées ça et là. Mais soyons francs, vous ne perdrez rien à passer à côté de ce « monument » .








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