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BLACK LIGHT BURNS
The Moment You Realize You're Going To Fall [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Digipack - Durée : 65 - Style : Metal alternatif, industriel
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.ninetone.com/
Contact groupe : http://www.blacklightburnsofficial.com/home.html http://www.myspace.com/blacklightburns
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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Chronique : 10 octobre 2012 - Chroniqueur : Mary.Scary
 

WES BORLAND est ce qu’on appelle un artiste pluridisciplinaire : peintre sur toile comme sur son propre corps, il est surtout connu pour avoir été le guitariste loufoque de LIMP BIZKIT. Plutôt instable professionnellement, il quittera le groupe mené par FRED DURST à plusieurs reprises, tout en créant et abandonnant presque dans la foulée ses side projects tels que EAT THE DAY, BIG DUMB FACE, ou encore le très bref « all-stars band » THE DAMNING WELL. BLACK LIGHT BURNS en est d’ailleurs l’héritier puisqu’il réunissait à l’origine plus ou moins les mêmes membres, à savoir, DANNY LOHNER de NINE INCH NAILS, JOSH EUSTIS de TELEFON TEL AVIV et JOSH FREESE de A PERFECT CIRCLE. Du beau monde, comme on dit, qui influencera grandement l’univers global de BLACK LIGHT BURNS. Après un premier album, « Cruel Melody », largement acclamé, WES BORLAND et sa bande mobile reviennent cinq ans plus tard avec le très attendu « The Moment You Realize You’re Going to Fall ».

Las de voir ses desseins mourir les uns après les autres, BORLAND eut l’excellente idée de croire en son projet lumineux et de s’impliquer de fond en comble dans BLACK LIGHT BURNS, quitte à en être le seul membre fixe et à tout faire lui-même puisqu’il a choisit de s’entourer des meilleurs musiciens qui sont évidemment déjà pris ailleurs. Il a donc endossé le rôle de tous lors de la composition de « The Moment You Realize You’re Going to Fall » et s’est également occupé de l’artwork, comme il l’a fait pour « Cruel Melody », dans lequel il y a une réelle cohérence avec le reste ; par exemple, les deux créatures de la pochette tiennent un masque qu’on retrouvera dans le clip de « The moment you realize you’re going to fall », lui-même le premier chapitre d’une série de trois courts métrages promouvant l’album.

« I want you to » fut le premier titre à sortir de l’ombre en figurant sur la bande originale du film « Underworld 3 : Le Soulèvement des Lycans », soit trois ans avant la sortie de l’album ! Il faut dire que WES BORLAND est indissociable de la saga puisqu’il apparaît dans la bande son de chaque opus, excepté le deuxième. « I want you to » annonçait déjà la teinte musicale du futur album à l’époque : du BLACK LIGHT BURNS un peu plus groovy, rock n’roll et décalé, mais toujours avec cette touche de metal industriel.
Lorsqu’on lance le disque, c’est l’excellent « How to look naked » qui ouvre le bal, le meilleur titre de l’album, selon moi. Si « Cruel Melody » se rapprochait de la musique de A PERFECT CIRCLE, ce troisième album sonne bien plus NINE INCH NAILS, parfois même à l’extrême, dans la musique comme dans la voix de BORLAND où la ressemblance est par moment troublante, comme on peut l’entendre dans « The colour escapes » et « Because of you ». « How to look naked » nous met directement de bonne humeur puisque le rythme et la pêche du chanteur font penser à ce qu’on peut entendre dans le psychobilly. Ce morceau est par ailleurs l’un des heureux élus ayant bénéficié d’une vidéo à l’ambiance Lynchienne de presque neuf minutes.
« We light up » garde le rythme effréné et le temps de « Cruel Melody » paraît déjà bien loin puisque la musique de BLACK LIGHT BURNS est ici moins « aérienne » et alternative, sans pour autant avoir effacé la BORLAND touch. La sensualité n’est pas non plus en reste comme le prouvent « The girl in black » et « The colour escapes », rappelant un certain TRENT REZNOR période « Pretty Hate Machine ».
« Tiger by the tail » ravira les fans de la première heure puisque les sonorités propres au groupe refont surface, ces attaques régulières, éthérées et poétiques aux mélodies douces et aiguës, déjà propres à monsieur BORLAND mais aussi à tout un panel de groupes de metal alternatif. Le son de ce titre sonne donc familier bien, qu’il soit subtilement mélangé à celui de ce nouvel album, ce qui fait de « Tiger by the tail » une réussite.
« Your head will be rotting on a spike » est quant à lui plus minimaliste et quelque peu glauque, non seulement dans son titre mais aussi dans ses riffs à la fois graves et totalement incohérents. Son ambiance globale et son style musical rappellera une nouvelle fois les délires qu’a pu avoir REZNOR.
« Torch from the sky » est lui complètement industriel ambiant, en première partie du moins, avec un chant lent, suave et répétitif posé sur une constante dissonance pour ensuite sembler un peu plus « vivant » en milieu de morceau et conclure par une partie instrumentale et jazz électro, ce qui en fait un titre complètement décalé, mais parfaitement à l’image de l’album et de son créateur.
Pour ce qui est « Because of you », « Splayed » et « Scream Hallelujah », ils sont un peu comme un trio de chansons regroupant le côté déluré made in BORLAND à la sauce « Cruel Melody » (pour le côté QUEENS OF THE STONE AGE) et « TMYRYGTF » ; c’est festif, mais aussi typiquement BLACK LIGHT BURNS, ce qui rehausse un peu l’intérêt que les deux titres précédents peuvent potentiellement créer.
« Bakelite », qu’on peut entendre au début du clip de « How to look naked », reprend la tendance ambient et bruitiste comme pour ouvrir une nouvelle parenthèse, prouvant une nouvelle fois les influences multiples qu’on retrouve au sein du groupe, mais le définissant par la même occasion comme ayant plus d’une corde à son arc géant.
« Burn the world » est le titre featuring avec la présence de JANA LOU ANNIS et son violon qui font une très courte mais belle apparition dans le préambule, mais surtout avec celle d’ANNA CARLISE BORLAND qui chante aux côtés de son mari. Ce titre tend donc à être un peu plus doux et lyrique que les autres, jusqu’à ce que la véritable nature de son auteur reprenne le dessus et qu’il fasse exploser sa folie.
Puis vient le titre conclusif, « The moment you realize you’re going to fall », entièrement instrumental et presque drone, dans la même veine que le « I am where it takes me » de « Cruel Melody », qui évolue crescendo et magnifiquement bien. Les fans de NIN pourraient pousser le vice jusqu’à dire que ce titre aurait pu être un bonus caché de « The Fragile ». En tout cas, le talent de BLACK LIGHT BURNS pour ce genre musical n’est plus à démontrer et c’est une nouvelle fois une excellente façon de conclure son album.

« The Moment You Realize You’re Going to Fall » s’est longuement fait attendre et pourrait par conséquent en décevoir plus d’un, surtout si on s’attend à entendre un « Cruel Melody » n°2. Si la racine de BLACK LIGHT BURNS est toujours perceptible dans le fond, elle n’en est pas moins modifiée dans la forme pour marquer son évolution. Donc pour apprécier ce nouvel opus, il faut déjà avoir adhéré au style de base et accepter son nouveau concept. Vous aurez compris que ce disque est moins envoûtant, aérien et romantico-électrique que son prédécesseur mais il est aussi moins classique puisque WES BORLAND, grand maître à bord et entouré de nouveaux musiciens sur scène, a décidé de se lâcher un peu plus, quitte à déstabiliser les habitués : il n’hésite pas à diversifier son chant et tant pis si cela sonne faux par moment ! Il n’hésite pas non plus à jouer avec les ambiances et encore moins avec le rythme, mélangeant du nerveux avec du calme et du bizarre avec du plus pondéré. « TMYRYGTF » est plus bordélique et moins conventionnel, et BLACK LIGHT BURNS est à la musique ce que PICASSO est à la peinture ; c’est un concept qui nous intrigue et qui, au mieux, nous envoûte pour au final nous obséder pendant un certain laps de temps, bien après l’écoute. Si avec « Cruel Melody » WES BORLAND se présentait, il s’est trouvé et s’assume clairement avec « TMYRYGTF », malgré quelques petits pas hésitants sans grande incidence sur le résultat final. Il prouve avec son nouveau né qu’il entre sur le podium des génies musicaux et qu’il est le digne successeur de TRENT REZNOR et autre MAYNARD JAMES KEENAN, statut que beaucoup convoitent mais que peu atteignent. WES, he can.

I Want You To






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