Après sept années d’existence, les Death métalleux Maubeugeois de DEATH AGONY sortent leur premier album « Carcinogenic Memories ». C'est depuis 2005 que le groupe existe et distille son death metal purement old school , des influences évidentes de SLAYER ou SIX FEET UNDER mélangées avec quelques passages black, feront l'identité musical de DEATH AGONY. Malgré une sortie tardive d'un premier album, les membres du quatuor ne sont pas pour autant novices de la scène, car ils ont visiblement écumé bon nombre de salles dans le nord et ont même joué en première partie de groupes internationaux tel que DARKANE ou DEBAUCHERY. « Carcinogenic Memories » marque donc une étape importante dans la carrière de ce groupe débordant d'ambition, un premier album prometteur qui ravira les fan du death metal à l'ancienne, replongeons nous dans les années 90 !

La pochette de l'album est relativement sobre et assez malsaine, on distingue une femme bâillonnée et attachée à une chaise, elle se trouve dans une cave ou quelque chose de la sorte, on imagine bien qu'il va lui arriver de petits problèmes (découpée en rondelle, égorgée...), bref, le ton est donné.
L’ensemble de l'album est assez homogène et compact, il faudra attendre le deuxième morceau pour rentrer dans le vif du sujet, « Self destruction Of A Divine Creation » est un condensé de thrash-death bien typé, avec de bons riff accrocheurs, alternant lourd et passages rapides, le tout parsemé de soli à la SLAYER. Comme je vous le disais, DEATH AGONY c'est aussi une touche de black, celle ci est particulièrement distinguée et appréciée sur le morceau « Tormented By Shadows », un titre vraiment réussi et incrémenté d'un guest qui est le chanteur de DARK MANAGARM (black Lillois) ; l'alternance de voix death et black est une vraie réussite, le meilleur morceau de l'album à mon goût. S’enchaîne ensuite « The Beast Within », qui se situe d’ailleurs dans le haut du panier, très représentatif du groupe ce morceau est taillé pour la scène. De manière général, l'album est assez efficaces et direct, hormis les deux derniers morceaux de l'album « Strange Silence Of The Wounded Soul » et « Eternal Life », qui restent les plus progressifs de l'album ; une structure plus complexe, et des passages plus mélodiques et dissonants nous laissent entrevoir un autre aspect du groupe.

La production n'est pas exceptionnelle, mais elle colle bien au style. A l'instar de beaucoup de groupes de death où le son est très sophistiqué, DEATH AGONY dispose d'un son plutôt épuré, un son de guitare très gras sans effet, et visiblement une grosse caisse au naturel sans trigger. Le son choisi par un groupe est partie intégrante de leur démarche artistique, donc, peu critiquable. Mais je pense que « Carcinogenic Memories » aurait gagné en puissance avec une meilleur production.

Il en résulte que ce premier album est tout de même bon et prometteur, la puissance des riffs ainsi que la mise en place des morceaux nous laisse fort à parier que les gars ont de la ressource et seront en mesure de nous le prouver dans le futur. En attendant, les nordistes ont l'air de vouloir en découdre en défendant leur album sur scène. Restez à l'écoute, ils pourraient débarquer chez vous !