A une période où la pluie prédomine, quoi de mieux que de faire un petit saut dans le sud ? Les Marseillais de THE SOBERS font partie de ces groupes qui sentent la Californie, le sable et la plage. Même en hiver. Mais pourquoi, me direz-vous ? Raisonnement un peu basique, mais... à quoi (ou plutôt à qui) pensez-vous, quand on parle de punk rock "Californien" ? Et bien, nos sudistes ne sont pas loin de ces quelques groupes ultra reconnus, apparus fin 90/débuts 2000.

Commençons par les présentations ! THE SOBERS, c'est donc : Paul (Basse/chant), Guillaume (Guitare/chant) et JC (batterie). THE SOBERS, c'est surtout un groupe qui visiblement, ne se prend pas au sérieux et est adepte de la déconne et de la bonne humeur. Et pourtant, rien d'amateur ni de mal venu dans ce premier opus éponyme, "The sobers" sorti en 2011, fait preuve d'une musique mature, réfléchie et... pro. Enregistré par leurs propres soins, ils ont fait appel à Christian Carvin (All production) pour le mixage et le mastering. Le résultat est comme je le développerai dans quelques secondes, d'une qualité plus que saluable.

"The Sobers" est donc un album composé de 11 titres (dont une intro et une interlude) pour une durée d'un peu moins d'une demi heure. Au fil des titres, on découvre un punk/Rock des plus barrés, et des plus festifs. "M.A." nous entraîne directement dans le bain de ce que sera la suite de l'album, dans une ambiance rythmée très dansante.
Très rapidement, les compos et même le son de THE SOBERS nous font penser à des groupes nettement plus anciens du même registre (je pense notamment à THE OFFSPRING) sur des titres tels que "M.A.", que je citais un peu plus haut, ou encore "On the Ropes".
Les DROPKICK MURPHYS ne sont pas bien loin non plus, surtout sur des titres tels que "Glory Hole" ou "Part of you, Part of us". Même genre de choses, de sons, de riffs et surtout... d'ambiance festive ! Se déhancher est inévitable et j'imagine que l'ambiance en concert doit être plus que bonne.
THE SOBERS nous offre des passages un peu plus métalliques, passages lors desquels les grattes sont un peu plus incisives, je pense notamment à "Yellow Pill Voices", ou encore "Built in the Pole".

Difficile de résumer un album tel que "The Sobers", la musique des Marseillais s'écoute plus qu'elle ne s'explique, l'ambiance et l'esprit festif font beaucoup dans l'appréciation des groupes punk/rock de cet acabit. Une chose est sure, il s'agît là d'un album très appréciable et qui s'écoute tout seul. Je salue surtout la qualité des titres, de jeu, de production. Ravie de voir qu'il est encore possible de la jouer punk/rock sans sombrer dans une atmosphère garage, amatrice et peu travaillée ! Bravo !