CHRONIQUES D'ALBUMS




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TOMYDEEPESTEGO
Nero [ 2012 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine MP3 album - Durée : 43.15 - Style : Post hardcore instrumental
Informations :
Interview :
Contact label : http://www.subsoundrecords.it
Contact groupe : http://www.tomydeepestego.com http://tomydeepestego.bandcamp.com
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 02 novembre 2012 - Chroniqueur : ZERO
 

Tomydeepestego ( comprenez « To my deepest ego ») est un groupe qui nous vient d'Italie et a la particularité de sévir dans un genre musical assez peu représenté : le post hardcore instrumental. La formation se crée en 2006 sur une base de quatre musiciens familiers de la scène underground italienne et attire rapidement l'attention du label Subsound Records. Ils sortent ainsi leur premier album « Odyssea » en 2007 puis un deuxième opus en 2009 « Chronophage ». Ce dernier est distribué en Europe, au Japon et aux Etats-Unis, permettant aux transalpins d'engranger les dates et premières parties de groupes tels Mono, Russian Circles ou encore I Watch You From Afar. Fort de ces expériences, Tomydeepestego nous revient aujourd'hui avec un membre supplémentaire aux claviers dans une volonté d'étoffer leur son pour nous présenter leur troisième opus « Nero », qui ironiquement leur aura demandé trois ans de gestation.

Les musiciens de Tomydeepestego revendique un post hardcore instrumental teinté de metal et d'influences psychédéliques... A l'évocation de cette description, je pense que beaucoup d'entre vous auront comme moi un nom qui leur viendra instantanément à l'esprit : Pelican, la référence en la matière. Pourtant, cette comparaison ne tient pas vraiment la route (le titre « 541 » aurait tendance à me faire mentir) car là les Italiens ne s'aventurent jamais sur les terres du metal progressif et technique cher aux américains pré-cités et préfèrent arpenter celles de la lourdeur et de la dissonance résolument post hardcore. Malheureusement, l'exploration de ce territoire requiert généralement un chanteur pour guide, sous peine d'aboutir à un voyage plat et peu dépaysant.

Un groupe à distorsion qui décide de se priver de chanteur est toujours un pari délicat, un challenge qu'en vérité peu de groupes arrivent à relever. Bien sûr, il existe des exceptions comme les sensationnels Dub Trio, ou plus récemment les très bons Animals as Leaders. Mais je le redis, il s'agit bien là de groupes exceptionnels qui par leur inventivité arrivent à tenir en haleine l'auditeur, à insuffler un tel relief dans leurs compositions qu'il ne nous vient pas à l'esprit qu'un élément manque à l'appel. Un obstacle de taille que ne parvient pas à franchir Tomydeepestego .

« Nero » n'en demeure pas moins un album fort agréable à écouter qui s'ouvre sur « Pece », l'un des titres les plus pêchus qui se conclue sur un riff de basse envoûtant et un crescendo dans l'émotion qui ne saurait indifférent. Mais la qualité des morceaux est assez inégale. On ne s'ennuie pas vraiment mais on se surprend régulièrement à se demander quand arrive le chant tout au long de l'écoute, avant de se rappeler qu'il n'y en a pas. Le synthé pourrait pallier ce manque efficacement s'il n'était pas autant en retrait, un constat bien dommage. D'autant que sur « Neve », titre clôturant l'album, il prend une ampleur qui fait de ce morceau l'un des meilleurs de l'album. De plus, la musique de Tomydeepestego manque cruellement de folie. On n'est jamais surpris de la tournure que prennent les riffs et la plupart des mises en place sont d'un banal achevé, voire techniquement assez limitées ou simplistes. Autre point noir : la production. Plus que correcte dans l'ensemble (mention spéciale pour le travail effectué sur la basse vraiment excellent), elle est gâchée par un son de caisse affreux et synthétique au possible. Il suffit d'écouter  « 2345 » pour s'en rendre compte.

Un « Nero » en demi teinte donc, tant le potentiel du groupe est évident par moments. On ne peut s'empêcher d'être déçus devant cet album qui oscille constamment entre le très bon et le passable. Gageons que les Italiens devraient toutefois trouver leurs adeptes, surtout s'ils parviennent à se transcender en live.








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