CHRONIQUES D'ALBUMS




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ENSLAVED
Önd – A Tribute / various artists [ 2011 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 70.15 + 74.29 - Style : Black Metal Progressif
Informations :Double Album - Tribute
Interview :
Contact label : http://pictonian.records.free.fr
Contact groupe : https://www.facebook.com/pages/%c3%96nd-a-tribute-to-enslaved/174527515919149
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 12 novembre 2012 - Chroniqueur : Chart
 

ENSLAVED a fêté ses 20 ans de carrière l’année dernière et quoi de plus naturel que de proposer un album tribute afin de lui rendre hommage ? Ce groupe norvégien est sans doute l’un des plus productifs de la scène metal extrême scandinave. ENSLAVED a su évoluer avec le temps et peaufiner son style. A l’heure où l’on se remet encore à peine de « Axioma Ethica Odini », sorti pourtant en 2010 et que « RIITIIR » encore tout frais nous fait vibrer comme rarement, revenons un petit en arrière avec ce double album sorti l’année dernière, «ENSLAVED - Önd – A Tribute ».

20 titres, 20 groupes, l’expérience n’est pas nouvelle, mais c’est un très bel hommage qui est fait là pour les 20 ans du groupe. Les membres d’ENSLAVED ont d’ailleurs participé de près ou de loin à certains morceaux. En effet, Ivar BJORNSON a lui-même joué une des guitares du morceau « 793 Slaget om Lindinsgarne », interprété ici par JANVS. Dans l’ensemble, les morceaux restent assez proches des versions originales, avec quelques petites retouches mais l’esprit d’ENSLAVED n’est en rien dénaturé. C’est à la fois une bonne et une mauvaise idée. Il est toujours difficile de juger une bonne reprise, mais pas toujours évident de l’accepter. Pour ma part, j’avais trouvé l’idée extrêmement intéressante que celle qu’avait eu MORBID ANGEL pour les remixes de son dernier album, « Illud Divinum Insanus - The Remixes », paru cette année. Cependant, même si les tributes sont acceptés par les fans, ils ne sont pas non plus les albums les plus vendus. Le concept en lui-même est intéressant, mais si on aime un groupe, on l’aime pour son identité, son interprétation, son univers sonore… Il n’est pas toujours évident d’accepter que d’autres groupes reprennent des morceaux en y apportant qu’une légère touche personnelle.

Si l’on y regarde de plus près, cet album fonctionne particulièrement bien sur son ensemble. La qualité du son reste logique sur l’ensemble des reprises si bien que des morceaux issus de « Ruun » (2006), ou « Vertebrae » (2008), sonnent tout aussi bien que d’autres nettement plus vieux tirés notamment de «Yggdrasill », une démo parue en 1992. Cette uniformisation du son permet à ces morceaux que sont « Resound of Gjallahorn », « Allfadr Odin » ou encore « Loke », de sonner de manière actuelle. Plutôt qu’une compilation, il est vrai qu’il existe une approche plus personnelle apportée par ces musiciens, même si elle est assez réduite. Certains y arrivent mieux que d’autres et pour ma part, jeter en premier une oreille au morceau « Ruun » interprété ici par DORDEDUH était essentiel. Ce titre possède une dimension métaphysique qui fait de ce morceau une œuvre quelque peu à part et terriblement puissante. Cette nouvelle interprétation vaut le détour. Les quelques nouvelles sonorités apportent une touche intéressante, même si à mon goût rien ne remplacera jamais vraiment l’originale. Cette nouvelle version de « 793 Slaget om Lindinsgarne » par JANVS est elle aussi fort intéressante avec un feeling un peu différent de l’originale. Souvenez-vous de ce morceau à rallonge qui ouvrait l’album « Eld » ! ENSLAVED était déjà un groupe réellement à part. Les français de BELENOS sont là aussi pour une reprise de « Hordalendingen » issu d’ELD. Le son est plus grassouillet et le titre prend des allures death metal. L’idée est intéressante tandis que FEN donne une touche doom à « Resound of Gjallahorn » (Yggdrasil). L’idée est encore une fois intéressante.

L’écoute de ce double album vaut forcément le détour si vous êtes fan d’ENSLAVED, car la qualité est au rendez-vous et on évite aussi les expérimentations hasardeuses. Pourtant, les prises de risque font aussi défaut… Comme quoi, on n’est jamais totalement satisfaits par les tributes…








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