Son nom ne vous dit sans doute rien, mais JIMI JAMISON est la voix de SURVIVOR sur le cultissime "Burning hearts" (bande original de Rocky 4) et de "I'm always be there" (thème de Alerte à Malibu). Alors que nous attendions un nouvel opus de SURVIVOR, fraîchement reformé, c'est finalement son chanteur qui publie son dernier effort solo, "Never too late", concocté avec Erik Martensson (ECLIPSE, WET).

Le premier morceau, "Everybody's got a broken heart", place d'entrée, la barre très haut. Les guitares sont omniprésentes avec une forte influence JOURNEY sur le refrain. Ce titre est assez éloigné de l'AOR pur et s'oriente plus vers le "hard/rock" mélodique de WET. La deuxième composition, "The great unknown", est du même tonneau, il est indéniable que l'accent est mis sur les guitares. Outre les morceaux sus-cités, nous pouvons y ajouter les très "survivorien" "Street survivor", le dynamique "Calling the game", ou encore "Walk on (wildest dreams)" qui clôt l'opus en beauté.

Mais "Never too late" possède assurément deux joyaux que sont le premier single et morceau éponyme du disque, "Never too late", et son refrain ainsi que sa ligne mélodique imparable, et, "I can't turn back", juste sublime. Deux ballades viennent agrémenter le tout avec "The air that i breathe" et "Heaven call your name" relevé d'un orgue d'église.

Outre le talent de composition de Erik Martensson qui nous prouve qu'il est un "songwritter" hors norme qui compose des tubes plus vite qu'un Dragster lancé à pleine vitesse, c'est bel et bien la voix de JIMI JAMISON qui illumine ce "Never too late". Il utilise son organe comme un instrument à part entière, immédiatement identifiable, puissante, touchante, faisant preuve de variétés et de nuances, il sait allier force et douceur et nous envoûte littéralement.

Il n'y a pas grand chose à reprocher à "Never too late", mise à part la ballade "The air that i breathe" très classique et dotée d'un refrain désuet, et "Not tonight", morceau mid-tempo assez ennuyeux, qui casse un peu la dynamique du disque.

Au final, "Never too late" est assurément le meilleur disque de JIMI JAMISON en solo et ce dernier pourrait même faire de l'ombre à la sortie du nouvel album de SURVIVOR. Très axé sur les guitares, cet opus est à mi-chemin entre "hard/rock" classieux et AOR musclé, composé de morceaux de haute volée et sublimés par la voix de JIMI. La production est absolument phénoménale et enjolive les titres de ce "Never too late" empreint de dynamisme et d'une grande variété. Nul doute que les amateurs du genre seront aux anges, cet opus est chaudement recommandé aux mélomanes de tout poil. JIMI JAMISON nous prouve que même à 61 ans, il est encore capable de nous surprendre et cela n'est pas une mince affaire.