Ceux qui suivent activement la sphère symphonique connaissent sans doute ASYLUM PYRE. Ce combo Parisien écume de plus en plus les scènes et festivals de renom, comme le H'elles On Stage, qui regroupe les plus gros groupe du genre. En seulement quelques années, ils ont réussi à obtenir une fan base assez conséquente grâce à un métal symphonique qui ratisse large, mais qui est très bien construit!

Si "Natural Instinct" avait réussi à mettre dans sa poche la plupart des webzines spécialisés, il n'en fera nul doute que ce "Fitfy Years After" aura un aussi bon accueil que son prédécesseur. Au programme de ce nouvel album : un désir de se perfectionner tout en gardant l'identité musicale qu'ils avaient réussi à installer avec leur premier album.
Visiblement les trois années de gestation ont largement suffi. Des la première écoute, nous nous retrouvons en terrain connu (et conquis!). Ce qui est un véritable tour de force, car pour un deuxième album nous ne sommes jamais à l'abri des mauvaises surprises. Mais il en va de soi que ASYLUM PYRE se sentait attendu au tournant et le désir de bien faire n'était pas seulement un besoin, mais une nécessité. Les Parisiens ne revoient pas leur copie mais continue d'assembler avec brio tous les éléments dont ils raffolent. Si le groupe a rapidement été classé symphonique, c'est principalement grâce à la voix féminine qui caractérise le combo. Cependant, le symphonique n'est que façade. En réalité speed, power, progressif sont les sous-genres qui donnent pleinement vie à ce "Fifty Years Later". C'était le cas sur "Naturel Instinct", mais force est de constater que la formule prend de plus en plus d'ampleur et d'efficacité.

Chacun y met du sien pour que l'ensemble soit assez homogène et rapidement, l'auditeur se voit headbanger ou reprendre les refrains fédérateurs qui sont parsemés le long de l'album !
Comment ne pas rester de marbre devant l'efficacité de "Dead In Copenhagen" et son refrain accrocheur rythmé par la double pédale ?!
Cependant, ASYLUM PYRE aime aussi se reposer sur de solide base musicale avec "These Trees", qui sonne résolument heavy. Le combo arrive à manier tout les styles avec une telle aisance que cela en devient perturbant ! LE clou du spectacle est sans aucun doute les dernières pistes sur lesquelles ASYLUM PYRE relâche la pression et donne lieu a des compositions lentes et épiques qui vont transcender l'auditeur !

Si certains se souciaient du départ de l'ancienne chanteuse, n'ayez crainte ! La nouvelle venue (Chaos Heidi) fait mouche et relance avec brio le côté vocal d'ASYLUM PYRE. Possédant une voix qu'elle aime faire moduler quand elle veut, les compositions vont de ce fait se trouver boostées par toute une pléthore de notes aussi puissantes que mélodiques.
Si la totalité de l'album est de bonne facture, on grincera tout de même les dents à cause la batterie. Je ne remets pas en cause le niveau technique de celui qui est derrière les fûts, mais plutôt de celui qui est derrière la table de mixage. Comment peut t-on avoir des compositions aussi bien pensées, avec un son de batterie aussi amateur que celui-ci ? C'est bien dommage...

C'est sur cette petite faute sans grand intérêt que cette chronique se termine. Inutile de vous dire donc que la scène Française symphonique a trouvé son porte étendard. ASYLUM PYRE continue dans sa (très bonne) lancée avec un second album qui n'a plus rien à envier aux grands du genre. La France possède de bonne surprise, parfois, ASYLUM PYRE nous l'assure pleinement !